Promouvoir l'équité salariale au moyen de l'évaluation non-sexiste des emplois: guide de mise en oeuvre

Le présent guide de mise en oeuvre du principe du salaire égal pour un travail de valeur égale sans discrimination fondée sur le sexe, consacré par la convention n° 100 sur l’égalité de rémunération 1951, de l’OIT, s’inscrit dans le cadre du suivi de la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail et notamment du rapport global de 2003 et de celui de 2007, consacrés à l’égalité au travail. Il représente un outil destiné à promouvoir ce principe dans divers milieux de travail. La convention n° 100 de l’OIT, adoptée en 1951, a été ratifiée par 167 pays. En dépit de ce large consensus autour du principe, l’écart salarial entre les femmes et les hommes demeure une donnée persistante et universelle du marché du travail. Les enquêtes statistiques récentes révèlent que cet écart existe dans des pays à structure économique très différente et que, même s’il a tendance à diminuer dans la plupart d’entre eux, cette évolution s’accomplit à un rythme très lent. L’écart persiste en dépit des progrès importants accomplis par les femmes au niveau de la scolarité et de l’expérience professionnelle.

Partout dans le monde, les disparités salariales entre hommes et femmes sont l’une des caractéristiques récurrentes
des marchés du travail. Certes, on constate parfois une réduction des écarts de rémunération, mais, d’une manière générale, les femmes continuent à percevoir un salaire inférieur à celui des hommes. Cette tendance se poursuit malgré l’augmentation spectaculaire du niveau de formation et d’expérience professionnelle des femmes.
Ces écarts salariaux peuvent être imputés à plusieurs causes, dont l’une est la discrimination fondée sur le sexe. La convention (n° 100) sur l’égalité de rémunération, 1951, l’une des huit normes fondamentales de l’OIT, s’attache à lutter contre la discrimination en matière de rémunération en posant pour principe que les hommes et les femmes doivent percevoir une rémunération égale, non seulement pour un travail identique ou similaire, mais aussi pour un travail de valeur égale. Ce principe est d’une importance capitale pour la mise en oeuvre de l’égalité entre les sexes, étant donné que les femmes occupent très souvent des emplois différents de ceux des hommes.