Traite des êtres humains

L'OIT échange avec le Parlement belge sur l'amélioration de la législation et de la politique en matière de traite des êtres humains à des fins d'exploitation du travail

L’OIT-Bruxelles a participé à une audition du Parlement belge sur la traite des êtres humains et le trafic de migrants et a partagé son point de vue sur la manière de combattre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation du travail.

Actualité | 7 octobre 2022

L'OIT-Bruxelles a participé à une audition au Parlement belge sur la traite et le trafic d'êtres humains et a partagé des observations clés, des bonnes pratiques et des recommandations pour mieux identifier et protéger les victimes de la traite à des fins d'exploitation du travail et pour améliorer les taux de poursuite des auteurs. L'audition a été organisée par la Commission spéciale chargée de l'évaluation de la législation et de la politique en matière de traite et de trafic d'êtres humains, qui a invité l'OIT et EUROJUST, l'Agence européenne de coopération en matière de justice pénale, en tant qu'experts.

La directrice de l'OIT-Bruxelles, Lieve Verboven, et la chargée de mission, Irene Wintermayr, ont abordé des questions telles que la détection et l'identification des victimes, l'accès à la protection, la poursuite des auteurs, l'accès à la réparation et l'indemnisation des victimes de la traite des êtres humains, en particulier celles de l'exploitation du travail.

Les intervenants de l'OIT se sont appuyés sur le récent rapport technique de l'OIT sur l'accès à la protection et au recours pour les victimes de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation du travail en Belgique et aux Pays-Bas ainsi que sur les observations de la Commission d'experts pour l'application des conventions et recommandations de l'OIT pour formuler des recommandations spécifiques à la commission. Il s'agit notamment de garantir une capacité et une formation adéquates aux acteurs de première ligne, tels que les policiers, les inspecteurs sociaux et du travail, et aux acteurs juridiques tels que les magistrats, les procureurs et les juges, afin qu'ils puissent protéger efficacement les victimes, enquêter sur toutes les affaires et poursuivre les auteurs. L'accent a également été mis sur la nécessité de mieux soutenir les travailleurs migrants, y compris ceux en situation irrégulière, dans l'accès à leurs droits en matière de travail, tels que la réclamation des salaires impayés.

L'OIT s'est également référée aux Estimations mondiales de l'esclavage moderne pour souligner la position vulnérable des migrants, qui sont trois fois plus susceptibles de se retrouver en situation de travail forcé, et le fait que le travail forcé est souvent caché, mais se produit partout, y compris dans les pays à revenu élevé et moyen.

Par la suite, les membres du Comité ont posé des questions complémentaires sur certains des sujets abordés, comme la prévention et la protection des cas de trafic de main-d'œuvre et les bonnes pratiques dans d'autres pays.

Le Comité continuera à approfondir le sujet de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation du travail et poursuivra sa session en invitant les partenaires sociaux, les ONG telles que Fairwork Belgium et les universitaires qui travaillent sur ces questions.

Sur la base des résultats des discussions en cours, le Comité rédigera un rapport qui sera présenté à la session plénière du Parlement belge dans le but de travailler plus efficacement sur l'amendement et le vote des législations sur le sujet.