Ouagadougou (Nouvelles de l’OIT) – Le projet « Bâtir des socles de protection sociale pour tous : Programme phare mondial de l’OIT au Burkina Faso » a été lancée le 28 août 2023 à Ouagadougou par Bassolma Bazié, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale en présence de Frédéric Lapeyre, Directeur du Bureau Pays de l'OIT pour la Côte d'Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo.

Ce projet qui s’étend sur trois ans (2023-2025) et financé par la Belgique et le Luxembourg, est à sa deuxième phase et vise à étendre la couverture de protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle et à leurs familles à travers le développement du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
Il vise à poursuivre notamment l’adoption des textes complémentaires et toutes les étapes requises pour assurer l’opérationnalisation du RAMU pour un accès équitable de l’ensemble de la population, aux soins de santé de qualité et construits sur la base d’un consensus national, en conformité avec les normes internationales de l’OIT en matière de protection sociale.

Dans son allocution au lancement du projet, Bassolma Bazié, a souligné l’engagement du gouvernement de Transition à faire de l’assurance maladie universelle une réalité au Burkina Faso.
« Je suis rassuré que l’opérationnalisation du RAMU reste une priorité pour la Transition qui prévoit dans son plan d’action pour la stabilisation et le développement, le rendre opérationnel en 2023, avec comme première cible, 15% de la population soit 3 300 000 travailleurs des secteurs public et privé y compris les acteurs de l’économie informelle, qui seront couverts d’ici à 2025 », a-t-il déclaré saluant la mobilisation du Royaume de Belgique pour la réussite de la phase 1 avant de souhaiter que cette deuxième phase permette effectivement l’opérationnalisation du RAMU pour une protection sociale plus équitable et plus universelle.

Pour sa part, la cheffe de la Coopération Belge représentant l’ambassadeur de Belgique au Burkina Faso, a souligné l’importance de la protection sociale pour un pays comme le Burkina Faso.
« La protection sociale démontre qu’une nation se soucie de ses citoyens les plus vulnérables, qu’elle aspire à éradiquer la pauvreté et à créer des conditions de vie décentes pour tous ses citoyens », a indiqué Marie-Goretti Nyirarukundo.

Bâtir des socles de protection sociale pour tous : un projet ciblant les acteurs de l’économie informelle

Selon Mme Nyirarukundo, « en Afrique de l’Ouest, la protection sociale constitue une réelle préoccupation pour les Etats car le taux de couverture de la population est estimé à 10% seulement montrant ainsi que le chemin est encore long ».

Au nom de l’OIT, Frédéric Lapeyre, a indiqué que les acteurs du secteur informel sont la principale cible de ce projet car ne bénéficiant toujours pas des prestations du RAMU, d’où le lancement de cette phase 2 du projet. « L’assistance technique de l'OIT pour faire face aux défis dans le cadre de ce projet, s’alignera sur les processus en cours, et s’inspirera des principes et orientations de la Recommandation 202 sur les socles de protection sociale et la Recommandation 204 sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle », a conclu M. Lapeyre.

Le ministre Bassolma Bazié a invité les parties prenantes à s’investir pleinement pour la réussite de ce projet pour le bien-être de tous les Burkinabè.