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Organisation Internationale du Travail
   Lettre n°20
  Le courrier du Bureau de l'OIT pour la France   
 
 
 
AGENDA
 
13 - 27 mars 2014

 
320ème session du Conseil d’Administration du BIT.
 
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3 février 2014

 
Présentation du 7ème baromètre sur les discriminations au travail avec notamment un focus sur les jeunes.
 
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 Actualité
 
Rana Plaza : le rapport du PCN soutient l’action de l’OIT
 
Le 24 avril 2013, dans la Banlieue de Dacca au Bangladesh, un immeuble de neuf étages, le Rana plaza, s'effondrait, provoquant le décès de plusieurs centaines de travailleurs du textile. Le 17 mai 2013, la Ministre du commerce extérieur, Mme Nicole Bricq, demandait au Point de Contact National français (PCN) de formuler des recommandations pour la mise en œuvre des Principes directeurs de l'OCDE dans le cadre de la chaîne d'approvisionnement du secteur textile-habillement.

Le PCN a procédé à un grand nombre d'auditions de parties prenantes et de spécialistes : enseignes de la grande distribution, marques du secteur de l'habillement , fédérations professionnelles, fédérations syndicales françaises et internationales, ONG, sociétés d'audits, experts et chercheurs spécialistes du Bangladesh, juristes, universitaires, spécialistes de la RSE, associations de consommateurs. M. Gilbert Houngbo, Directeur général adjoint du BIT qui a dirigé la mission de l'OIT au Bangladesh, a également été auditionné.

Le 2 décembre 2013 le Président du PCN a présenté le rapport (voir lien ci-dessous) en présence de la Ministre et d’une centaine de représentants de la société civile (partenaires sociaux, ONG) et de journalistes. Emmanuel Julien, Directeur adjoint du département Entreprises de l'OIT représentait le BIT.

Pour Mme Bricq, "il y aura un avant et un après Rana Plaza". Elle a appelé "toutes les entreprises qui n’ont pas encore signé l’accord du 13 mai 2013 sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh à le faire". La Ministre a insisté sur "la traçabilité, la transparence et le partage des responsabilités" que portent les propositions du PCN. Elle a rappelé que le BIT avait été auditionné, et elle a rendu hommage à sa réactivité et à son action, indiquant également que le rapport serait transmis aux 46 pays qui appliquent les principes directeurs ainsi qu’à nombre d’organisations, puis discuté avec les autres PCN le 5 décembre.

Le rapport a été très bien accueilli par les partenaires sociaux. Mme Bricq a aussi déclaré que les entreprises françaises et européennes étaient, selon elle, plus vertueuses que leurs concurrentes.

Le rapport contient 10 recommandations pour les entreprises, 5 propositions conçues comme plus optionnelles, et 7 observations à l’intention des autorités publiques. La plupart des conseils ont trait à des politiques déjà mises en œuvre par l’OIT et impliqueront un partenariat renforcé, dans les réflexions à mener comme sur les actions entreprises sur le terrain. Il est dès lors possible d’interpréter ce rapport comme un soutien à l’action de l’OIT : il souligne la pertinence du rôle de l’organisation face aux défis posés par la multiplication et l’approfondissement des chaînes de valeur dans l’économie mondialisée de ces quinze dernières années.

Mais ces propositions ont une autre conséquence : il sera de plus en plus difficile et de moins en moins acceptable que les acteurs nationaux ou internationaux mènent des actions séparées. Les chevauchements d’initiatives doivent inciter ces acteurs à se concerter davantage, voire à privilégier les actions et les réflexions conjointes nécessairement plus efficaces, dans le respect des compétences de chacun. Dans cette nouvelle architecture qui se dessine, l’OIT aura un rôle indubitablement central à jouer pour que les pratiques des entreprises et de leurs salariés bénéficient à un nombre croissant de citoyens du monde.

Le Point de contact national français pour la mise en œuvre des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales est une structure tripartite rassemblant les syndicats, les entreprises et l'administration. Dans chacun des pays adhérant aux Principes directeurs de l'OCDE à l’intention des entreprises multinationales, un Point de contact national (PCN) est chargé de promouvoir ces principes, de les diffuser et de répondre à des saisines pour non-respect de ces principes.

Pour en savoir plus
 
 
 
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 Zoom
 
Sécurité sociale pour tous

« Quelle participation de l'expertise et des grandes entreprises françaises au développement des socles de protection sociale et de la couverture sanitaire universelle ? »

Tel était le thème d'un colloque organisé, lundi 9 décembre à Paris, par le Groupement d'intérêt Public Santé Protection Sociale Internationale (GIP SPSI) en partenariat avec le bureau de l'OIT pour la France.

Depuis quelques années, la couverture sociale universelle est un thème récurrent dans les discussions internationales. L’objectif est de faire en sorte d'aider les pays à financer des services de santé de qualité et l'accès à ces services de manière durable. C'est ce qui est, notamment, ressorti des débats du G20 de 2011 à Paris sur le socle de protection sociale porté par l'OIT. Lors de la conférence internationale du travail en juin 2011, l'OIT a précisé sa stratégie pour relever le défi de l'extension de la couverture de la protection sociale. En 2012, une recommandation fournit des orientations pour établir des socles de protection sociale dans le cadre de systèmes complets de sécurité sociale adaptés à la situation et au niveau de développement de chaque pays. La Banque mondiale a également décidé d'en faire un objectif de premier plan. Elle a élaboré un nouveau cadre de suivi pour évaluer la progression de la couverture santé universelle. La contribution au développement des socles de protection sociale passe aussi par des initiatives d'entreprises.

En mettant en place une couverture pour l'ensemble de leurs salariés partout dans le monde les entreprises élargissent le champ de leurs actions en matière de responsabilité sociale. Une étude du département de la sécurité sociale du BIT réalisée en collaboration avec l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE) a recensé les différents programmes mis en place par ces multinationales.

Trois expériences ont été relatées dans le cadre du colloque :

Danone a lancé en 2010 un programme permettant à 70 000 salariés répartis dans 25 pays de bénéficier d'une couverture santé et l'accès à des soins, sans trop de frais restant à la charge du patient, tels que les hospitalisations, la chirurgie, les consultations médicales de base, les soins liés à la maternité, la pharmacie.

Vallourec, spécialiste des tubes sans soudures pour les marchés de l'énergie et de l'industrie, émet des recommandations auprès de ses filiales pour les inciter à couvrir un panier de base incluant la prise en charge d'un congé maladie, d'un congé maternité, les consultations médicales, l'hospitalisation et les soins dentaires. Les filiales ont l'obligation de présenter un programme de protection sociale suivant un degré plus ou moins important selon les recommandations.

L'Oréal a entrepris de faire bénéficier, dès 2015, l'ensemble de ses salariés du groupe d'un socle commun en matière de protection sociale répondant aussi aux besoins et aux spécificités de chaque pays. Ce programme sera axé autour de quatre domaines : la prévoyance, l'accès à un système de santé de qualité, une aide à la parentalité tout en poursuivant une carrière professionnelle, la qualité de vie au travail. Un socle commun de dispositifs sera mise en place tandis que chaque pays aura la possibilité de répondre à des attentes particulières en développant des initiatives locales dans les quatre domaines.

L'échange autour de ces initiatives a permis de mettre en valeur l'intérêt d’une coopération étroite entre le BIT et le GIP-SPSI.Elle doit se poursuivre pour approfondir et diffuser les bonnes pratiques d’inclusion sociale dans la démarche de responsabilité sociale des entreprises.

Recommandation sur les socles de protection sociale de l'OIT

Étude exploratoire sur l’Extension de la sécurité sociale et responsabilité sociale des entreprises multinationales du BIT réalisée en collaboration avec l’ORSE.

 
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 En bref
 
-25 septembre 2013 - Dans le cadre de son cycle de conférences d’information sur l’actualité sanitaire et sociale internationale, la Délégation aux affaires européennes et internationales des ministères sociaux a organisé, en partenariat avec le Bureau de l’OIT pour la France à Paris un séminaire dédié à la dimension sociale dans les accords de libre-échange.

Synthèse du colloque

La transcription intégrale du colloque sera mise en ligne prochainement sur notre site.

 
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 Rapport de l'INED intitulé « Promouvoir l'intégration des travailleuses et travailleurs domestiques migrants en France

Dans le cadre d'une recherche sur Les travailleurs migrants employés dans l’aide et les services à domicile en Europe » financée par l'Union Européenne, et coordonnée par l’unité Migrant (Programme des migrations internationales) du Bureau International du Travail, l'INED, a eu en charge de conduire le volet français de cette étude qui analyse plus particulièrement le parcours professionnel des femmes migrantes, en tenant compte des dynamiques migratoires et des profondes mutations de cet univers professionnel

Accédez ici au rapport de l'INED

 
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 Tendances mondiales de l’emploi des jeunes 2013 : Une génération menacée

La version française de ce rapport est désormais en ligne.

Accédez ici à ce rapport

 
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 8 Novembre 2013 - Le Directeur Général du BIT à Paris

A l’occasion de sa participation à une réunion qui s’est tenue à l'Élysée entre le Président de la République et les 5 responsables d’Agences internationales présentes au G20 ( FMI - BM - OMC - OIT - OCDE) le Directeur Général du BIT a accordé des entretiens aux journaux Le Figaro et Les Echos.

Pour en savoir plus sur cette réunion et accéder aux deux interviews cliquez ici.

 
 

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