Evènement

Consultations sous-régionales tripartites pour la Formulation de Partenariat pour les compétences et la migration en Afrique Centrale

Les partenariats de compétences peuvent contribuer à exploiter plus efficacement le potentiel des migrants, en tant que mécanisme novateur permettant de maximiser les gains de cerveaux et de partager les avantages de la migration pour les pays d’origine et de destination.

Contexte

En Afrique Centrale, le BIT a mandaté des études nationales sur le lien entre migration et politiques de formation, évaluant les tendances migratoires, les professions prioritaires et comment les travailleurs migrants dans les pays d'origine et de destination pourraient bénéficier du développement et de la reconnaissance des compétences. Une étude sous-régionale compile les résultats des études par pays et identifie les possibilités de partenariat en matière de compétences entre les différents pays et les institutions nationales, y compris les prestataires de formation, les services de l'emploi, les organismes de formation, les organisations sectorielles, les organisations des employeurs et des travailleurs.

Afin de valider les résultats de la recherche et d'identifier les principales opportunités de forger des partenariats de compétences sur la migration dans la région de l'Afrique centrale, la branche Compétences et employabilité mène des consultations tripartites à Yaoundé, Cameroun, du 16 au 18 septembre. Ces consultations sont organisées dans le cadre du projet Skill-Up, financé par le gouvernement norvégien.

Objectifs de l'atelier tripartite

L'atelier tripartite réunit des mandants tripartites dans le but de:
  • Partager les connaissances et les bonnes pratiques sur la cohérence politique entre les politiques de migration et de formation ;
  • Évaluer le potentiel de leur pays à bénéficier de partenariats pour les compétences en faveur d'une migration plus équitable et fondée sur les droits, dans les pays d’origine et de destination ;
  • Renforcer les capacités dans le domaine des compétences et de la migration; et
  • Débattre et identifier des pistes concrètes pour la formulation de partenariats pour les compétences et la migration.
Pour y parvenir, les participants ont discuté de l'identification, de la formulation et de la planification de la mise en oeuvre d'interventions tripartites, axées sur les droits, sur mesure dans cinq grands domaines :

a) Partenariats pour l'identification et l'anticipation des compétences,
b) Partenariats pour le développement des compétences,
c) Partenariats pour la reconnaissance des compétences,
d) Partenariats en matière de orientation scolaire et professionnelle,
e) Partenariats de partage des connaissances sur les compétences et la migration

Les consultations ont contribué à l'objectif du Partenariat mondial pour les compétences (SPG) récemment mis en place par l'OIT en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation internationale des employeurs (OIE) et la Confédération syndicale internationale (CSI).

Participants

Des délégations nationales de six pays différents de la région de l'Afrique centrale seront invitées à l'atelier. Il s'agit notamment du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République duCongo, de la République démocratique du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale. Quatre représentants des gouvernements et deux représentants des organisations de travailleurs et d'employeurs de chaque pays y participeront. Les pays sélectionnés comptent parmi ceux qui comptent les populations d'immigrants ou d'émigrés les plus importantes de la région, ainsi que ceux qui ont exprimé la plus grande capacité, l'engagement politique et la demande d'assistance technique du BIT dans le domaine du développement du système de formation. Seront également invités des représentants de la communauté économique régionale de la CEDEAO et de l'organisation régionale G5 Sahel, des experts en migration de main-d'oeuvre de l'OIM, des experts en éducation de l'UNESCO ainsi que des représentants de l’OIE et de la CSI.

Afin d'explorer le soutien potentiel de la communauté du développement, les partenaires intéressés, par exemple la Commission européenne, l'Agence française de développement (AFD), le ministère allemand de la Coopération internationale (BMZ), le gouvernement des Pays-Bas, le gouvernement de Norvège, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement (LuxDev), l'Agence suédoise de développement international (SIDA) et la Direction suisse pour le développement et la coopération (SDC) ont également été invités.