L'OIT est une institution spécialisée des Nations-Unies
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GB.270/PFA/4/2
270e session
Genève, novembre 1997


Commission du programme, du budget et de l'administration

PFA


QUATRIÈME QUESTION À L'ORDRE DU JOUR

Centre international de formation de l'OIT, Turin

Rapport de la 59e session du Conseil du Centre

1. Le Conseil du Centre international de formation de l'OIT de Turin a tenu sa 58e session à Turin le 7 novembre 1997.

2. Son rapport, qui est reproduit dans l'annexe au présent document, est soumis à la Commission du programme, du budget et de l'administration, conformément à la décision prise par le Conseil d'administration à sa 222e session (février-mars 1983)(1) .

3. La commission voudra sans doute recommander au Conseil d'administration de prendre note de la décision du Conseil du Centre d'approuver les propositions et le plan d'investissement et de ses modalités de financement, ainsi qu'ils figurent dans le document CC 59/5(2) .

Genève, le 10 novembre 1997.

Point appelant une décision: paragraphe 3.


Annexe

CC 59/Rep.

Rapport sur la 59e session du Conseil du Centre
(Turin, 7 novembre 1997)

1. La Présidente, Mme Mary Chinery-Hesse, souhaite la bienvenue aux membres de cette 59e session du Conseil du Centre et rappelle l'importance de leurs contributions. Elle exprime les regrets du Président, M. Michel Hansenne, de ne pouvoir assister à cette session et remercie particulièrement le gouvernement italien représenté par l'Ambassadeur Cavaglieri, la région du Piémont, la ville de Turin, les représentants du système des Nations Unies et la communauté des bailleurs de fonds pour leur soutien aux activités du Centre. Elle met en exergue le prestige acquis par le Centre au cours de ces dernières années et note avec satisfaction l'amélioration des installations. Le Centre est réellement devenu un Centre d'excellence, et la Présidente adresse ses félicitations au Directeur pour ces résultats. L'installation de l'Ecole des cadres, inaugurée par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a permis de renforcer la visibilité du Centre et de promouvoir les valeurs de l'OIT auprès d'une audience élargie. Elle rappelle l'appréciation du Secrétaire général pour le rôle joué par le Centre dans le processus de réforme du système des Nations Unies.

Première et deuxième question à l'ordre du jour

Rapport du Directeur sur les activités du Centre en 1996;
Rapport sur l'exécution du programme et du budget
pour l'exercice en cours (1997), et Propositions de programme
et de budget pour l'exercice 1998

2. La Présidente propose de traiter ensemble la première et la deuxième question à l'ordre du jour.

3. Le Directeur du Centre introduit les documents concernés en indiquant que l'année 1996 a été particulièrement positive. En faisant porter l'analyse sur une plus large période, les indicateurs comparatifs entre les années 1994-95 et 1996-97 peuvent être considérés comme exceptionnels puisque, entre ces deux périodes, le nombre des programmes de formation ainsi que celui des participants aux activités du Centre ont doublé, et les activités sur le terrain ont augmenté de 30 pour cent. Le seul indicateur en régression est celui des bourses individuelles qui poursuivent leur baisse. Cela est le résultat de la réduction du nombre de projets de coopération technique PNUD/OIT sur laquelle le Centre n'a aucune prise. Cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochaines années. Le Centre a travaillé en étroite et croissante coopération avec la plupart des départements techniques du BIT ainsi qu'avec les bureaux régionaux, les bureaux de zone et les équipes multidisciplinaires dans la mise en œuvre de la politique de partenariat actif. Il a été également en contact étroit avec les structures décentralisées des Nations Unies, et notamment les coordinateurs résidents des Nations Unies. Le Directeur précise que les services du Centre sont de plus en plus sollicités par ses partenaires traditionnels ainsi que par de nouveaux. Ceci prouve que les programmes qu'offre le Centre sont jugés comme étant de qualité et que le rapport coût-efficacité du Centre s'avère compétitif avec les autres institutions de formation. Ainsi, plusieurs pays, parmi lesquels le Brésil, la Chine, l'Egypte et la Malaisie, ont financé la totalité des coûts de programmes de formation à leur intention. Le Centre gagne des appels d'offres internationaux et s'engage résolument dans cette voie, ayant créé une unité spéciale. Le Directeur indique que la part des contributions dans le budget du Centre est en diminution, ce qui indique que le Centre a su mobiliser une clientèle et des partenaires nouveaux. A cet égard, le Directeur remercie les Etats et institutions qui aident le Centre à réaliser ses programmes, notamment l'Italie, l'Union européenne, la Suisse, la France, les Etats-Unis, le Japon, la Belgique, la communauté flamande de Belgique, la région wallonne et la communauté française de Belgique, l'Espagne, l'Irlande et la Banque mondiale, ainsi que de nombreuses institutions du système des Nations Unies. Le Centre est également de plus en plus actif à l'égard des pays industrialisés et réalise d'importants programmes financés par l'Union européenne au bénéfice de ses pays membres. Des progrès importants ont été réalisés dans le développement de technologies avancées et leur utilisation croissante dans les activités du Centre. La Fondation San Paolo vient d'approuver un important financement destiné à permettre au Centre de disposer, dans un proche avenir, d'un «laboratoire d'apprentissage global». Le Directeur adresse ses remerciements à cette fondation. En ce qui concerne la répartition géographique des activités du Centre, le nombre de participants dans les programmes régionaux de l'Afrique et des Etats arabes est en hausse rapide, suivis par ceux de l'Europe. La croissance est faible pour les programmes régionaux d'Asie et du Pacifique et d'Amérique latine et des Caraïbes dont la part relative diminue. Ceci tient à la réduction de la coopération technique internationale au profit de ces régions, à leur éloignement géographique de Turin, ainsi qu'au fait que des institutions de formation avancées se trouvent sur place. Néanmoins, un effort renouvelé va être fait pour bien adapter les offres de service du Centre à leur intention et maintenir un niveau d'activités substantiel au profit de ces deux continents. Le Secrétaire général des Nations Unies a récemment confirmé l'importance du projet d'Ecole des cadres dans lequel il voit un instrument utile pour la réalisation de la réforme des Nations Unies. Il a exprimé sa satisfaction que le projet soit exécuté par le Centre et a assuré que le projet poursuivra son développement en étroite synergie avec le BIT. En 1997, les activités de l'Ecole des cadres ont augmenté de 30 pour cent. Pour 1998, un programme d'activités très important a été préparé. Il est destiné à accroître les connaissances et l'efficacité des fonctionnaires du système, à ouvrir ce dernier sur la société civile et à renforcer le maintien de la paix et de la sécurité internationale. L'Ecole des cadres a bénéficié de divers appuis financiers venant notamment de la Norvège, du Royaume-Uni, du Danemark, de la Suède, de l'Italie, de la région du Piémont, des Etats-Unis, de différents programmes, fonds et institutions des Nations Unies ainsi que de plusieurs fondations. Il a passé des accords de coopération avec de nombreuses institutions. D'une manière générale, dans les années à venir, le Centre s'attachera à optimiser le rapport coût-efficacité dans la conduite de ses activités, à accroître encore la qualité de ses programmes et à bien évaluer leur impact. Le Directeur remercie la ville de Turin ainsi que les diverses institutions locales pour leurs contributions financières qui ont permis d'améliorer très sensiblement la qualité de l'hébergement et de la restauration; notamment, la remise en état de deux pavillons vient de permettre la réalisation de 51 très bonnes chambres, d'une nouvelle cafétéria et d'un nouveau restaurant sans frais pour le Centre, à l'exception de la cuisine qui, comme approuvé par le Conseil à sa précédente session, sera financée par un investissement amorti sur dix ans pour un coût annuel d'environ 40 000 dollars. Les nouvelles installations, effectuées en cherchant le meilleur équilibre possible entre les coûts et une qualité qui puisse garantir une longue durée d'utilisation, étaient devenues nécessaires en raison de la vétusté des installations et pour répondre aux normes indispensables de sécurité et d'hygiène, ainsi que pour évoluer avec le niveau de participants au Centre. Ceci dit, le Centre demeure très handicapé dans ses activités par la vétusté de 72 chambres qui n'ont pas encore pu, contrairement aux autres, être remises en état. Il est devenu urgent de les restaurer parce que le Centre en a le plus grand besoin et qu'il est devenu presque impossible de les utiliser dans leur état actuel. Le recours à des hébergements à l'extérieur du Centre est coûteux et malcommode. Le Directeur lance donc un appel à la municipalité de Turin et la remercie, d'ores et déjà, de ce qu'elle voudra bien faire. En ce qui concerne l'administration du personnel, le Centre a recruté un expert en ressources humaines afin de recevoir des avis sur la conception et la mise en pratique d'une politique de gestion des ressources humaines active. Il est prévu de consacrer des ressources importantes à la formation et au perfectionnement du personnel dans les trois années à venir. Il remercie les pays qui mettent du personnel gracieusement à disposition, notamment l'Allemagne, la Chine, l'Espagne, la France et l'Italie. L'année budgétaire 1997 devrait s'achever par un résultat bien équilibré. Pour le budget 1998, le Directeur prévoit un léger déficit budgétaire dû aux coûts de fonctionnement en croissance constante et éventuellement d'une réduction, pour le Centre, des crédits RBTC du BIT; il espère qu'il apparaîtra possible, comme les années précédentes, de le combler en cours d'exercice.

4. Le représentant du Commissaire aux comptes précise que la vérification des comptes consiste à effectuer un examen minutieux et impartial du Centre, et à contribuer de façon constructive à ses activités et à sa gestion financière. Il certifie que les états financiers du Centre pour l'année 1996 reflètent fidèlement la situation financière et les résultats obtenus pour l'exercice en question. Il indique quelles sont les actions menées par le Centre pour donner suite aux recommandations formulées en 1995, touchant notamment: les économies à réaliser grâce à l'informatisation des systèmes financiers, y compris l'adoption d'un plan révisé d'exécution; la mise en œuvre des recommandations concernant les actifs fixes, en insistant sur la nécessité de procéder à un inventaire physique complet; les efforts du Centre en vue de réduire les coûts et d'accroître les recettes des bourses individuelles. Au sujet de l'exercice 1996, il souligne que les normes comptables communes du système des Nations Unies (révisées en 1995) ont été appliquées au Centre et que les principaux changements ont consisté à inclure un état de l'évolution de la situation financière et une révision de l'état des recettes et des dépenses. Il rappelle que les contrôles internes du système informatique de gestion ont été adéquats et, étant donné l'importance des ressources allouées dans ce domaine, il insiste sur l'utilité de formuler un document traitant de la stratégie informatique qui fournirait une base concrète pour l'estimation des dépenses à engager, ainsi qu'un document sur la politique de sauvegarde de l'information. Il soulève la question d'engagements de dépenses qui n'ont pas été effectués conformément au Règlement financier du Centre, et soutient les efforts que la direction déploie en vue d'assurer qu'un engagement en bonne et due forme soit établi avant d'effectuer une dépense. Pour ce qui a trait à l'hébergement, il remarque que les infrastructures sont parfois sous-utilisées (en janvier et en août) et que, pendant d'autres périodes, les participants au Centre sont trop nombreux pour être hébergés au Centre. Une programmation révisée des cours en vue d'accroître l'utilisation du Centre en période d'accalmie aurait pour conséquence des recettes supplémentaires de l'ordre de 90 000 dollars E.-U. si tous les participants pouvaient être hébergés au Centre. Il recommande également au Centre d'envisager une contraction des coûts des services tels que la restauration durant les périodes de moindre occupation du campus. Il conclut en déclarant qu'il a beaucoup apprécié la franche coopération et le concours précieux accordés par le Directeur, le directeur adjoint et les fonctionnaires avec lesquels il continue d'entretenir des relations de travail efficaces et fructueuses.

5. M. Torresin, Conseiller au travail, souhaite la bienvenue aux membres du Conseil au nom du maire de la ville de Turin, M. Castellani, qui, retenu par ses obligations, ne peut participer à cette session. Il rappelle l'importance que la ville de Turin attache aux activités du Centre pour la coopération et les relations internationales, qui permet l'échange d'expériences dans le cadre de la mondialisation. La ville de Turin confirme son engagement à poursuivre son effort pour la rénovation des infrastructures du Centre, et en particulier des chambres, avec le concours d'institutions bancaires et d'entreprises privées de la région. Dans ce contexte, un plan d'entretien triennal a été présenté. Ce plan est en cours d'examen par les instances compétentes de la ville de Turin et devrait permettre de donner au Centre les moyens de conduire ses activités dans de bonnes conditions.

6. M. Majorino, vice-président de la région du Piémont, transmet aux membres du Conseil les salutations du président de la région. Il rappelle l'intérêt avec lequel la région suit les activités du Centre et son évolution. Il exprime son soutien à l'Ecole des cadres et informe le Conseil de la décision de confier au Centre la réalisation d'un grand programme pour la formation de formateurs que la région a approuvé lors de son Conseil du 3 novembre 1997. Cette décision témoigne de la réputation dont le Centre jouit dans ce domaine.

7. La Présidente remercie la ville de Turin et la région du Piémont pour leur appui et pour les perspectives d'avenir qui viennent d'être tracées.

8. Mme Sasso-Mazzufferi (porte-parole du groupe des employeurs) se déclare satisfaite du rapport du Directeur sur les activités du Centre en 1996. Elle note, entre autres, un accroissement des activités et du nombre de participants, ainsi qu'une qualité accrue des services; elle se félicite que les programmes aient été exécutés en étroite coopération avec le BIT et ses structures décentralisées. Le groupe des employeurs encourage la participation des femmes à l'ensemble des activités du Centre et apprécie les programmes sur les questions de genre en souhaitant que les hommes y participent de plus en plus. Par ailleurs, elle met en relief l'importance de l'augmentation du nombre d'activités et de participants ainsi que la tendance à la hausse des activités pour les petites et moyennes entreprises. Le groupe des employeurs souhaite connaître l'impact de la mallette pédagogique «Know about business» et encourage la multiplication d'initiatives de formation multilingues sur le modèle de l'activité conduite à Maurice. L'accroissement du nombre d'activités consacrées uniquement aux employeurs a marqué une tendance à la hausse en 1997, mais leur niveau global est considéré comme encore insuffisant. L'utilisation accrue de la visioconférence est un heureux développement qu'elle a récemment expérimenté et qui permet des économies de temps et d'argent. Le groupe des employeurs exprime sa satisfaction au sujet de la publication accrue de documents de formation en langue arabe et de la réduction enregistrée des coûts d'imprimerie. Elle regrette la stagnation du nombre de participants d'Asie et d'Amérique latine en souhaitant qu'il soit remédié à cette situation peu satisfaisante. Elle remercie l'Italie pour ses contributions financières aux activités du Centre qui sont aujourd'hui très appréciées sur le marché international. Le porte-parole du groupe des employeurs prend note des investissements qui demeurent nécessaires pour l'avenir du Centre. Elle remercie le Directeur du Centre et son équipe pour les succès obtenus. Elle exprime le souhait que soit créée au Centre une antenne pour les activités des employeurs qui puisse assurer la liaison avec ACT/EMP au même titre que le Programme des activités pour les travailleurs (ACTRAV), afin d'augmenter la coopération avec le BIT, le groupe des employeurs et l'OIE. Elle note les importants efforts réalisés par la région du Piémont et la ville de Turin en faveur du Centre et les en remercie. Elle exprime le souhait qu'avec leur aide puisse être poursuivie l'amélioration de l'accueil des participants en effectuant des investissements importants dans les meilleurs délais. Les services aux tiers devraient être poursuivis dans la mesure où ils génèrent des revenus et améliorent l'image du Centre. Elle se félicite de l'excédent de fin d'exercice ainsi que des normes comptables introduites au Centre, de l'informatisation progressive de la gestion financière, et réitère les recommandations du Commissaire aux comptes dont la mise en œuvre doit continuer à faire l'objet d'efforts particuliers. Elle note avec satisfaction les bons résultats obtenus par l'Ecole des cadres et se félicite des accords avec des institutions de formation et de la synergie de ce projet avec les programmes régionaux et techniques du Centre. Enfin, elle indique que les activités d'éducation ouvrière sont également une priorité pour le groupe des employeurs en tant que partenaires du développement économique et social, et rappelle l'importance des formations bi et tripartites.

9. Le Vice-président travailleur félicite le Directeur pour son rapport particulièrement complet et pour la croissance rapide des activités. Il souhaite attirer l'attention du Conseil sur certains points particuliers. Si le nombre de participants aux formations augmente, la poursuite de la baisse des bourses individuelles reste préoccupante et en menace l'existence même. Bien que la répartition géographique soit particulièrement étendue, avec 161 pays représentés en 1996, il note que l'Europe est devenue le premier bénéficiaire des activités du Centre et que de nouveaux efforts devront être effectués pour assurer une meilleure représentation de l'Amérique latine, de l'Asie et du Pacifique ainsi que des Etats arabes. Il considère comme particulièrement encourageant le fait que les deux tiers des ressources du Centre proviennent des activités de formation. Le groupe des travailleurs est satisfait de la bonne coopération avec le BIT et avec ses structures décentralisées. Il note avec satisfaction qu'il existe une comptabilisation séparée pour le projet de l'Ecole des cadres. Le groupe des travailleurs confirme sa disponibilité à examiner les modalités de participation de syndicalistes aux activités consacrées aux politiques économiques et sociales conduites dans le contexte des programmes de l'Ecole des cadres. La répartition entre les activités organisées à Turin et sur le terrain est satisfaisante et doit être maintenue. Le Vice-président travailleur note une forte progression des activités en faveur des petites et moyennes entreprises alors que d'autres secteurs sont en régression, et souhaite qu'un meilleur équilibre thématique soit respecté. En ce qui concerne les questions de personnel, il exprime sa préoccupation quant à l'augmentation des contrats de courte durée. Quant à l'administration du Centre, l'amélioration de l'hébergement dans certains pavillons doit être poursuivie, et le groupe des travailleurs souhaite une optimisation de l'utilisation du campus. Sur le plan financier, le groupe des travailleurs note avec satisfaction l'excédent dégagé au cours de l'exercice 1996. Le rapport sur l'exécution du programme est encourageant et le Vice-président travailleur souligne la nécessité de poursuivre la promotion du Centre. Ceci permettra de répondre aux besoins croissants des sociétés qui reconnaissent aux ressources humaines un rôle primordial. Il porte un jugement positif sur les projections pour 1997 qui prévoient une augmentation du nombre de participants. Il exprime sa préoccupation quant à la réduction en proportion des activités en faveur de l'Amérique latine et de l'Asie qui, sans les programmes financés par la Chine, auraient été limitées. Il rappelle qu'une répartition régionale équitable est indispensable.

10. Le représentant du gouvernement de l'Italie exprime sa gratitude à la direction pour la qualité des documents soumis en temps voulu à l'examen du Conseil et se félicite de la tendance à la hausse du nombre de participants, ainsi que de l'effort d'intégration aux activités du BIT. La visite du Secrétaire général des Nations Unies a représenté un tournant dans la vie du Centre; elle est la preuve de la reconnaissance du travail du Centre ainsi que de sa capacité de coordination avec le système des Nations Unies. L'Italie s'engage à poursuivre sa participation et son appui à l'Ecole des cadres; celle-ci augmente la visibilité du Centre et attire de nouvelles organisations à participer à ses programmes et à ses activités de formation. L'Italie contribue aux activités du Centre, avec un intérêt particulier pour l'amélioration de la condition des femmes, les petites et moyennes entreprises, les normes internationales du travail et l'éducation ouvrière. Plusieurs de ces activités sont destinées à donner suite aux conférences mondiales de Beijing et Copenhague. Les contributions financières de l'Italie, du BIT et celles des autres pays donateurs continuent à être nécessaires à l'équilibre financier du Centre. Le représentant du gouvernement de l'Italie remercie la municipalité et la région pour leurs apports; il est conscient de tous les appels adressés au Centre. Il compte sur la solidité financière et l'expertise technique du Centre pour y faire face.

11. Le représentant du gouvernement de l'Egypte exprime sa satisfaction et félicite le Directeur pour la qualité du rapport et pour sa présentation. Il représente le Président du Conseil d'administration de l'OIT qui regrette de n'avoir pu venir lui-même. Il apprécie vivement les efforts entrepris pour améliorer les infrastructures, l'efficacité des services et l'utilisation judicieuse des ressources financières. Le Centre a acquis l'entière confiance de ses partenaires, ce qui a eu pour conséquence l'augmentation du nombre d'activités de formation et des participants. Il note avec satisfaction les bons résultats obtenus dans la mise en œuvre du Plan de développement ainsi que la juste proportion entre les activités liées aux mandats de l'OIT et des Nations Unies. La coopération avec le BIT a été améliorée tout comme la stabilité financière du Centre et il s'en félicite. Il encourage le Centre à poursuivre la tendance croissante à la participation des femmes aux divers programmes avec pour objectif d'atteindre un jour la parité. Il note avec plaisir la qualité des matériels de formation produits et souhaite une production encore accrue de documents en langue arabe. Il rend hommage au rôle que joue l'Ecole des cadres dans la politique d'amélioration de la coordination et l'efficacité des agences du système des Nations Unies. En tant que membre du Conseil de l'UNITAR, il plaide pour une coopération accrue avec cet institut en matière de conception et de mise en œuvre de programmes conjoints et souhaite encourager cette coopération lors des débats à l'Assemblée générale des Nations Unies. Il prend note de la contribution du BIT et d'autres institutions au budget du Centre et souligne que tant le PNUD que la Banque mondiale pourraient encore accroître leurs contributions compte tenu de l'utilité et de la qualité des activités du Centre en faveur du développement. Il se réjouit du succès du Centre en matière de mobilisation des ressources et suggère que des accords soient passés avec des banques de développement. Il insiste sur la participation de membres de la société civile et d'organisations non gouvernementales aux activités du Centre, tant comme bénéficiaires que comme contributaires. Il remercie le gouvernement italien pour son soutien. En outre, il insiste sur la nécessité de poursuivre la concentration des activités sur la région Afrique qui comporte un nombre important de pays moins avancés. La constitution de réseaux avec les institutions africaines permettra le transfert de méthodologies et le renforcement des capacités de celles-ci. Les activités du Centre en faveur des Etats arabes devraient être encore accrues et réalisées, entre autres, en coopération avec l'Organisation arabe du travail. Il apprécie les efforts entrepris à l'intention de l'Autorité palestinienne.

12. M. Owuor (employeur, Kenya) s'associe pleinement aux commentaires de Mme Sasso-Mazzufferi et adresse ses sincères remerciements au Directeur ainsi qu'au personnel pour l'excellent rapport sur les activités du Centre, l'accroissement du nombre de programmes et de participants, l'importance de la place des femmes dans ces programmes, ainsi que pour le soutien apporté aux initiatives en faveur de l'Afrique. Il exprime sa gratitude au gouvernement italien pour sa contribution et note avec satisfaction le fait que 70 pour cent du budget se trouve généré par les activités de formation elles-mêmes. Il souhaite que les programmes futurs mettent l'accent sur la qualité, la productivité et portent sur les modes de règlement des conflits ainsi que sur les activités rurales qui permettraient de prendre en compte de nouveaux groupes d'acteurs économiques (en particulier les femmes). Il suggère que le nombre de programmes régionaux soit augmenté et soutient la proposition du porte-parole du groupe des employeurs de créer un bureau de liaison avec ACT/EMP.

13. Le représentant du gouvernement de la Malaisie félicite le Directeur pour son rapport ainsi que pour les mesures d'économie mises en œuvre. Bien que le taux d'occupation des chambres soit en forte augmentation par rapport à la période 1993-94, il espère qu'il sera possible d'accroître l'utilisation des infrastructures du Centre en période de moindre activité.

14. M. de Arbeloa (employeur, Venezuela) appuie l'intervention du porte-parole du groupe des employeurs. Il exprime ses remerciements au gouvernement italien, et particulièrement à l'Ambassadeur Cavaglieri, ainsi qu'aux autorités de la ville de Turin et de la région du Piémont. Il se déclare satisfait des délais accordés au Comité de la formation à la gestion pour l'examen des différents documents soumis au Conseil, conformément aux souhaits exprimés lors de sa 58e session. Il souhaite une meilleure répartition des ressources en faveur de l'Amérique latine, et en particulier pour les pays qui connaissent des difficultés économiques et une forte inflation. D'autre part, il note avec satisfaction la création d'une unité responsable de la préparation des appels d'offres. Afin de mieux répartir les activités dans le temps, il suggère d'intervenir auprès des utilisateurs du Centre dans le but de promouvoir la conduite d'activités de formation durant les périodes de moindre activité. Dans le cadre du programme pour 1998, il souhaite qu'en plus des formations en faveur des petites et moyennes entreprises des initiatives soient lancées dans le secteur de la sécurité sociale.

15. La représentante du gouvernement des Etats-Unis remercie le Directeur pour le rapport soumis au Conseil et note avec satisfaction l'appréciation portée par le Commissaire aux comptes et appuie ses recommandations concernant l'utilisation des infrastructures du Centre en vue d'améliorer le rapport coût-efficacité. Lors du précédent Conseil, le représentant des Etats-Unis avait insisté sur la nécessité d'évaluer les programmes du Centre. Elle souhaite que l'effort soit accru dans ce domaine et qu'un rapport sur l'évaluation continue des activités du Centre soit produit. Elle insiste sur la participation de femmes dans tous les programmes du Centre, y compris ceux conduits dans les pays bénéficiaires. Elle exprime l'espoir qu'il soit fait, autant que possible, recours aux nouvelles technologies de formation, et notamment à Internet, en particulier pour le suivi des formations.

16. Le représentant du gouvernement du Chili exprime sa satisfaction sur le rapport du Directeur et le félicite. Il estime que la formation est un pilier important de la modernisation des structures étatiques du Chili ayant comme objectif de préparer le pays à faire face aux défis de l'avenir. Il souhaite que le niveau des activités pour l'Amérique latine soit augmenté et se joint aux délégués précédents qui ont remercié le gouvernement de l'Italie et la ville de Turin pour leur support.

17. Le représentant du gouvernement de la Pologne exprime sa satisfaction à l'égard des programmes de formation organisés par le Centre avec le concours du gouvernement italien et des bailleurs de fonds, en conformité avec les orientations définies par le Conseil lors de ses précédentes sessions. En ce qui concerne le programme pour l'Europe, il souhaite que les particularités des pays d'Europe centrale et orientale en transition soient prises en compte de façon accrue, en particulier dans les domaines du marché de l'emploi, des relations professionnelles et des politiques sociales. Il suggère que des projets spécifiques, tant au niveau régional que national, soient conduits pour ces pays en transition et fassent l'objet d'initiatives séparées au sein du Programme régional pour l'Europe. Concernant le plan quinquennal d'investissement, il s'enquiert de la possibilité d'affecter des crédits à l'accroissement de la coopération technique en faveur de l'Europe centrale et orientale, et appuie la poursuite de l'amélioration des infrastructures du Centre. Il cite en exemple le Séminaire tripartite sur les modes de règlement des conflits du travail, organisé en octobre pour 11 pays de la région, fruit d'une excellente coopération entre le Centre de Turin, l'équipe multidisciplinaire pour l'Europe centrale et orientale et le ministère polonais du Travail et de la Politique sociale. Au nom du ministre, il exprime ses remerciements aux fonctionnaires du Centre pour la qualité de leur contribution. Il souhaite que cette initiative, qui répond aux besoins des pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne, soit reconduite et assure le Centre du soutien du gouvernement de la Pologne.

18. Le représentant du gouvernement d'Arabie saoudite exprime sa satisfaction pour le soutien apporté aux programmes en faveur des pays arabes et note avec intérêt que le nombre de participants a doublé par rapport à l'exercice précédent. Il souhaite toutefois quelques précisions sur la façon de comptabiliser les participants des pays arabes. Il souhaite que cette tendance se pérennise et remercie l'Italie, la direction du Centre ainsi que les membres du Programme régional pour les pays arabes pour leur action.

19. M. M'Kaissi (employeur, Tunisie) adresse ses plus vives félicitations au Directeur pour la clarté de son rapport et pour le travail accompli. Les progrès réalisés en faveur de la qualité des programmes, de l'image du Centre et du renforcement de la coopération avec le BIT sont autant de motifs de satisfaction. Il souhaite également que la collaboration avec l'OIE soit développée. Face aux défis que représente la mondialisation, les entreprises ont besoin de cadres formés à la gestion de la productivité, de la qualité et des ressources humaines. Il est favorable à l'accroissement des activités du Centre sur le terrain et à celles en faveur des employeurs africains. Afin de leur permettre de jouer un rôle important dans la stabilité politique, économique et sociale de leur région, un intérêt particulier doit être accordé aux organisations d'employeurs arabes, et palestiniens en particulier. M. M'Kaissi conclut en remerciant l'Italie, la ville de Turin, la région du Piémont, la communauté des bailleurs de fonds pour leur support, ainsi que la direction et le personnel du Centre pour leurs efforts.

20. Le représentant du gouvernement de la Chine prend connaissance de l'excellent rapport soumis au Conseil et se réjouit de l'excellent travail accompli en dépit de conditions difficiles liées aux variations des taux de change. Il remercie vivement le Directeur et le personnel du Centre et rend hommage à l'Italie pour sa contribution. Il rappelle l'importance du cofinancement des activités par les Etats Membres, ce qui permet une réelle implication des bénéficiaires.

21. Le représentant du gouvernement de l'Allemagne réagit aux diverses remarques faites sur une meilleure répartition des activités au cours de l'année, en soulignant que la priorité pour le Centre est de répondre aux impératifs des utilisateurs comme des Etats et des institutions qui apportent des financements aux activités. Ce facteur dominant explique, pour une bonne part, la situation à laquelle il n'est pas si facile de remédier et qui se justifie à certains égards.

22. M. Beye (employeur, Sénégal) exprime sa gratitude au gouvernement italien et aux autorités locales pour leur appui. Il considère comme primordial le renforcement de l'image du Centre basée sur la politique de partenariat actif, la flexibilité, les procédures d'évaluation et sur une communication efficace. Le Centre doit s'appuyer de plus en plus sur les structures décentralisées du BIT afin d'améliorer la prise en compte des besoins de ses mandants. Une utilisation accrue des bureaux locaux et régionaux devrait permettre une réduction des coûts et un renforcement du transfert de compétences. Il note avec satisfaction l'utilisation de nouvelles technologies comme la visioconférence et la production de nouveaux matériels didactiques. Il souligne l'importance des programmes en faveur de la promotion du secteur privé, des petites et moyennes entreprises, de la protection sociale, du dialogue social et de la réforme du secteur public.

23. Le représentant du gouvernement de la France complimente la direction pour avoir réussi à développer des activités, ce qui comportait une prise de risques dans la mesure où les ressources fixes du Centre ne couvrent qu'une faible part des dépenses fixes. La mobilisation du complément nécessaire est un exercice difficile pour la direction. Il félicite également la direction pour les perspectives d'avenir telles qu'elles sont formulées dans les recommandations relatives au Plan quinquennal de développement. Il estime que la formation va changer considérablement dans les années à venir, ce qui nécessitera un effort important en matière d'utilisation des technologies nouvelles. Il exprime sa satisfaction au sujet de la création envisagée d'un laboratoire d'apprentissage global.

24. Le représentant du gouvernement du Brésil apprécie le rôle important que le Centre joue dans la diffusion des connaissances. Il considère que cet effort est important, notamment pour le respect des normes internationales. Il se félicite de l'approche régionale et ciblée de la formation du Centre en fonction des besoins des pays, et exprime l'espoir d'une participation accrue des pays d'Amérique latine.

25. M. Kikongi di Mwinsa (travailleur, République démocratique du Congo) fait remarquer la haute qualité du rapport du Directeur qui démontre une activité soutenue. Il remercie l'Italie, la ville de Turin et la région du Piémont pour leur apport et se félicite que l'Afrique soit la première région bénéficiaire. Il se réjouit du fait que les femmes représentent un tiers des participants et exprime sa satisfaction en ce qui concerne le financement direct par les pays bénéficiaires. Il s'inquiète du fléchissement des bourses individuelles d'autant que celles-ci sont en majorité au bénéfice de représentants syndicaux. Il s'interroge sur le suivi assuré après la formation et sur les résultats des évaluations. Le Centre doit s'assurer que l'ensemble des cadres qu'il forme acquière une culture syndicale compte tenu du fait que la vocation première du Centre est d'offrir une formation de caractère tripartite. Il pense que le Centre peut et doit jouer un rôle important pour sensibiliser aux problèmes sociaux les cadres des institutions financières et monétaires, et aux droits de l'homme les responsables des polices et des armées. Il regrette l'absence de tout programme pour la protection des enfants et souhaite que ce thème soit considéré à l'avenir. Il note que la distinction entre donateurs et bénéficiaires s'estompe et souhaite que les organisations de travailleurs continuent à bénéficier pleinement des activités du Centre.

26. M. Rampak (travailleur, Malaisie) s'associe aux remarques du Vice-président travailleur pour souhaiter une plus grande participation de l'Asie et de l'Amérique latine aux programmes du Centre. En dépit des difficultés liées à la recherche de financement, les efforts doivent être poursuivis pour accroître l'offre de formation. Il souhaite que la direction du Centre apporte des précisions sur la stratégie à mettre en œuvre pour le prochain millénaire, et en particulier pour répondre aux enjeux de la globalisation.

27. Le Directeur, répondant aux différentes remarques, remercie les intervenants pour leurs suggestions dont il sera tenu le plus grand compte. Concernant l'utilisation des infrastructures du Centre, il assure les membres du Conseil que le Centre a fait et continue de faire de grands efforts pour une meilleure répartition annuelle des activités. Il rappelle que les périodes de moindre activité sont très difficiles à réduire car les procédures d'approbation sont longues et interviennent souvent tard dans l'année en cours. Par ailleurs, un certain temps de moindre activité est nécessaire aux fonctionnaires du Centre pour la préparation des programmes. Néanmoins, grâce aux efforts faits depuis quelques années, le taux d'utilisation pendant les mois traditionnellement creux s'est nettement amélioré d'une manière générale, notamment en juillet et même en août où, en 1997, la hausse du taux d'occupation a été de 20 pour cent durant ce dernier mois. Il faut toutefois poursuivre et explorer la suggestion faite par le Commissaire aux comptes de réduire ou d'adapter certains services en période de moindre fréquentation. Quant à la participation des femmes aux programmes du Centre, il précise que tous les efforts sont et continueront à être mis en œuvre pour accroître leur représentation. Dans le domaine des nouvelles technologies, le Directeur précise que le Centre utilise déjà largement l'hypertexte, l'informatique, la vidéoconférence dans ses formations et qu'un programme développé avec ACTRAV pour la formation des représentants syndicaux à ces instruments sera prochainement lancé. La formation à distance est également en cours de développement. La création prochaine du laboratoire d'apprentissage global utilisant les technologies les plus avancées sera un progrès majeur. Il rappelle que tous les programmes font l'objet d'une évaluation et qu'une base de données est en préparation pour permettre de capitaliser les résultats obtenus. Il pense souhaitable et possible de donner, dans son rapport à la prochaine session, davantage d'éléments d'information sur le résultat des évaluations. Se référant à la répartition géographique des activités, il émet le vœu que le développement des nouvelles technologies permette un meilleur accès des participants d'Asie et d'Amérique latine aux programmes et assure qu'il recherchera les moyens pour que le Centre puisse augmenter son utilité pour ces deux continents. Les programmes du Centre intègrent, de manière croissante, les normes internationales du travail, les droits de l'homme, la sécurité sociale et les programmes consacrés au marché du travail et aux relations professionnelles. De plus, la part faite dans les programmes aux problèmes liés à la mondialisation de l'économie augmente rapidement. En conclusion, le Directeur rappelle que le premier et le deuxième Plan de développement ont arrêté la stratégie pour l'avenir du Centre et le contenu de ses programmes. Il assure les membres du Conseil que leurs propositions et suggestions seront prises en considération pour affiner et compléter cette stratégie et que leurs avis à ce sujet seront toujours précieux.

28. Le Conseil approuve le paragraphe 78 et le projet de budget du Centre pour 1998 qui est résumé au paragraphe 27 et récapitulé dans le tableau figurant à l'annexe documentaire I du document CC 59/2: «Rapport sur l'exécution du programme et du budget pour l'exercice en cours (1997), et propositions de programme et de budget pour l'exercice 1998». Il prend note des documents CC 59/1; CC 59/1/Add.1; CC 59/1/Add.2; CC 59/1/Add.3 et CC 59/2/Add.1.

Troisième question à l'ordre du jour

Rapports du Comité de la formation à la gestion
et du Comité de la formation syndicale

29. La Présidente invite les représentants du Comité de la formation à la gestion et du Comité à la formation syndicale à présenter le rapport de leur réunion aux membres du Conseil.

30. La représentante du Comité de la formation à la gestion, dans sa présentation, exprime le souhait qu'en 1998 les résultats soient aussi satisfaisants qu'en 1996-97 et qu'un effort particulier pourra être fait pour les activités en faveur de l'Amérique latine. Elle insiste sur l'utilisation de nouvelles technologies pour la formation. Elle se félicite en outre de la collaboration avec ACT/EMP et les autres départements de l'OIT.

31. Le représentant du Comité de la formation syndicale résume les principales conclusions du comité et insiste sur l'intégration avec ACTRAV. Des améliorations qualitatives et l'utilisation de nouvelles technologies de la formation devront être incluses dans les activités futures. Le représentant suggère que les prochaines réunions du Conseil débutent une heure plus tôt qu'actuellement.

32. Le Conseil prend note des documents CC 59/3/a et CC 59/3/b.

Quatrième question à l'ordre du jour

Questions de personnel

33. La Présidente, selon l'usage, invite le Conseil à écouter la déclaration de la Présidente du Comité du syndicat (la déclaration figure en annexe du présent rapport) et à examiner les documents CC 59/4/a (Amendements aux Statuts du personnel), CC 59/4/b (propositions d'Amendements aux Statuts du personnel) et CC 59/4/c (nomination du directeur du Département de la formation).

34. Le Directeur précise que les documents CC 59/4/a et CC 59/4/b permettent l'adaptation du Statut du personnel aux règles en vigueur dans la fonction publique internationale et rappelle que le document CC 59/4/c concerne la nomination du nouveau directeur du Département de la formation.

35. Le Directeur rend hommage au remarquable travail accompli par M. Geiser, appelé à d'autres fonctions au sein du système des Nations Unies qui, pendant plus de huit ans, a mis ses grandes qualités professionnelles et humaines au service du Centre et de son développement.

36. La Présidente et les trois Vice-présidents expriment leur vive appréciation pour le travail accompli par M. Geiser qui fut également le premier directeur de l'Ecole des cadres et lui souhaite beaucoup de succès dans sa nouvelle affectation. Le représentant du gouvernement de l'Italie remercie également M. Geiser pour son travail et lui formule ses vœux de succès.

37. Le Conseil prend note des documents CC 59/4/a et CC 59/4/c et approuve le paragraphe 4 du document CC 59/4/b.

Cinquième question à l'ordre du jour

Autres questions

38. La Présidente invite le Directeur à présenter le document CC 59/5.

39. Le Directeur précise que le document CC 59/5 sollicite l'autorisation du Conseil pour le financement sur le Fonds de roulement des investissements nécessaires au bon déroulement des trois dernières années du deuxième Plan quinquennal de développement. Ces investissements sont décrits sous quatre rubriques. Ils font actuellement l'objet d'un examen détaillé dans le cadre de groupes de travail; quelques ajustements pourront être faits à l'intérieur des rubriques et entre les rubriques pour tenir compte du travail actuellement en cours. Il sollicite également l'approbation des amendements aux règles financières quant à l'engagement de fonds par les fonctionnaires autorisés. Ces amendements ont reçu l'accord préalable des services juridiques et financiers.

40. Les trois Vice-présidents approuvent le paragraphe 11 du point I et le paragraphe 7 du point II du document CC 59/5.

41. Le Conseil approuve le paragraphe 11 du point I du document CC 59/5 et recommande au Conseil d'administration du BIT de prendre note de sa décision d'approuver les propositions et le plan d'investissement et de ses modalités de financement. Le Conseil approuve également le paragraphe 7 du point II du document CC 59/5.

42. Le Conseil donne mandat au Président d'approuver le texte du rapport de sa 59e session et de le soumettre à la 270e session du Conseil d'administration du BIT par l'intermédiaire de la Commission du programme, du budget et de l'administration.

Sixième question à l'ordre du jour

Date et lieu de la prochaine session

43. La Présidente propose que la date de la 60e session du Conseil soit déterminée, comme de coutume, par le bureau du Conseil et propose que les travaux débutent à 9 heures. Elle remercie les membres du Conseil pour leur attention.

Turin, le 7 novembre 1997.


Annexe l

Déclaration de la Présidente du Syndicat du personnel
du Centre international de formation de l'OIT
à Turin au Conseil du Centre
(7 novembre 1997)

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs,

Cette dernière décennie a marqué un tournant décisif de notre histoire: l'ancien «Centre international de perfectionnement professionnel et technique» est devenu le «Centre international de formation de l'OIT» et le siège de l'Ecole des cadres des Nations Unies; en outre, nous avons l'ambition de devenir, d'ici l'an 2000, un «Centre d'excellence». Cette évolution est la réponse aux exigences concrètes résultant d'une analyse approfondie des transformations en cours à l'échelle mondiale, et s'inscrit bien dans le processus de réforme des Nations Unies.

Ce processus de réforme exige que les représentants du personnel adoptent, eux aussi, des stratégies communes visant à renforcer les relations intersyndicales. A cet égard, nous tenons à souligner que le Comité du Syndicat du personnel du BIT à Genève a accepté notre invitation et est venu à Turin pour participer à une assemblée des fonctionnaires du Centre, au cours de laquelle la question de la mobilité interorganisations a été évoquée. Cette rencontre a permis d'officialiser les contacts entre nos deux comités en vue de mieux défendre et promouvoir les intérêts du personnel des deux organisations.

D'une part, nous reconnaissons volontiers que, sous la direction de M. Trémeaud, le Centre a été capable de s'adapter aux exigences d'un monde qui se transforme et a acquis un renom international dans le domaine de la formation; d'autre part, il importe de souligner que ce résultat a pu être atteint grâce au dévouement, à la flexibilité et aux efforts du personnel, qui a été soumis à une cadence et à une charge de travail de plus en plus astreignantes.

Au cours d'un séminaire organisé par le Département de la formation au mois de juillet, une analyse a été présentée concernant le nombre d'activités menées à bien de 1991 à 1997, par rapport au nombre de fonctionnaires de ce département. Il est intéressant de noter que pendant cette période les activités sont passées de 134 à 300 (soit une hausse de 124 pour cent), alors que les fonctionnaires sont passés de 95 à 112 (soit une hausse de 18 pour cent). Cela prouve, comme le Comité du Syndicat l'a signalé à plusieurs reprises au Directeur, que le nombre de fonctionnaires n'a pas augmenté dans la même proportion que les activités.

Mais jusqu'à quel point le personnel pourra-t-il soutenir cet effort sans que la qualité des services fournis en souffre?

Il est essentiel que l'on recherche des solutions concertées permettant d'étayer les effectifs du département sans alourdir les coûts d'exploitation: par exemple en faisant appel aux compétences existantes au sein du Centre en vue de renforcer l'offre de formation, ou en demandant à d'autres gouvernements encore de mettre des experts associés à la disposition du Centre. Cette dernière solution aurait d'ailleurs l'avantage de mieux équilibrer la distribution géographique du personnel.

Les tableaux que nous présentons dans l'annexe A nous inspirent quelques réflexions supplémentaires à propos des déséquilibres qui existent dans l'actuelle gestion des ressources humaines:

1) Le personnel du Centre comprend 145 fonctionnaires «stables», alors que les titulaires de contrats de courte durée imputés au budget du Centre, de contrats de courte durée et de durée déterminée liés aux projets, et les fonctionnaires prêtés par d'autres organisations sont au nombre de 67; cela équivaut à 46 pour cent du personnel «stable».

2) Au sein de chaque catégorie, l'on remarque une forte concentration dans les grades les plus élevés. Cette tendance, si elle se poursuivait, comporterait un renversement de la pyramide hiérarchique susceptible d'entraver le développement de carrière et de provoquer inévitablement un sentiment de frustration au sein du personnel.

3) Au niveau des cadres supérieurs (P5 à SDG), le pourcentage de femmes n'est que de 7 pour cent (une seule femme P5).

4) Au niveau des cadres moyens (P2 à P4), les femmes représentent 45 pour cent, mais il faut considérer que leur présence diminue au fur et à mesure que le grade augmente (7 femmes sur un total de 20 à P4).

5) Au total, les femmes représentent 33 pour cent de la catégorie des services organiques, alors qu'elles atteignent 73 pour cent de la catégorie des services généraux et sont concentrées dans les grades intermédiaires.

6) L'analyse des données relatives aux contrats de courte durée imputés au budget du Centre et à ceux de courte durée et de durée déterminée liés aux projets montre une tendance préoccupante à recourir à des contrats qui n'assurent ni la continuité du travail ni une quelconque protection sociale.

Nous sommes parfaitement conscients que de nouveaux modèles de mobilité et de conditions contractuelles apparaissent de nos jours dans le marché du travail. Cependant, nous croyons qu'une institution qui se veut le moteur du développement socio-économique et de la justice sociale, au sein du système des Nations Unies comme à l'extérieur de celui-ci, doit appliquer les principes fondamentaux de l'Organisation internationale du Travail. Nous demandons donc à la direction du Centre, qui --  nous le savons -- s'inspire de ces mêmes principes, de mettre en œuvre tous les mécanismes permettant d'accorder le plus grand nombre de contrats «stables», tout en assurant au Centre un développement durable et respectueux des attentes légitimes de ses fonctionnaires.

Dans cette optique, nous croyons que les ressources humaines sont l'un des éléments clés du succès d'une organisation. A une époque de transformations importantes, il est essentiel que les compétences nécessaires à l'Organisation soient définies d'une manière précise. Il est vrai que la direction s'est déclarée convaincue de la nécessité de mettre en place une politique intégrée du développement des ressources humaines; néanmoins, nous pensons qu'il faut passer sans délai d'une déclaration d'intentions à la mise en pratique de toutes les mesures utiles à transformer la gestion du personnel, qui à présent n'est qu'une gestion administrative, en une véritable gestion intégrée du développement des ressources humaines. Cela suppose la mise au point d'une stratégie opérationnelle visant à:

L'application de ces mesures permettrait de mettre en valeur le potentiel humain existant, d'identifier les besoins en formation, et donc de combler d'éventuelles lacunes à divers niveaux, et de répondre aux nombreuses et légitimes demandes de la part des fonctionnaires en vue d'une politique du personnel cohérente et transparente. La participation active du Syndicat est indispensable pour instaurer, au sein de l'Organisation, un climat de confiance, de sérénité et de sécurité.

Nous estimons que la présence d'un expert (ou d'une experte) en développement et gestion des ressources humaines au sein du Service du personnel devrait favoriser la réalisation de cet objectif.

Le Conseil a été saisi de la question du virement du Fonds de roulement en vue de la mise en œuvre du deuxième Plan de développement. Il nous paraît important de manifester des perplexités quant aux modalités d'utilisation de cette somme, car nous croyons que la priorité devrait être accordée aux activités de développement du personnel.

Nous apprécions les bonnes intentions de la direction; cependant, il nous paraît que les investissements en formation du personnel, y compris les cadres moyens et supérieurs, devraient viser au développement des compétences indispensables à l'Organisation, devraient être planifiés quant aux échéances et aux volumes, et surtout devraient être rigoureusement évalués en termes de résultats. Dans le but de rendre plus aisé le contrôle de l'exploitation des fonds, il aurait été souhaitable qu'une seule ligne de crédit soit définie, concernant la formation du personnel, au lieu de l'approche parcellisée qui est proposée.

En outre, nous espérons que la portion de fonds destinée à la réfection des locaux sera utilisée également dans le but d'améliorer la sécurité sur le lieu de travail, d'effectuer une étude ergonomique des bureaux et de rationaliser la distribution des locaux, ainsi que d'améliorer les services d'accueil des participants aux cours.

Les transformations qui se produisent de nos jours au sein des organisations modernes supposent un nouveau modèle de gestion, marqué par l'évolution du style hiérarchique vers la délégation de responsabilités plus amples aux fonctionnaires aux divers niveaux, à partir de la pratique du dialogue et de la participation active du personnel.

A l'instar de notre maison mère, nous avons l'intention de promouvoir la mise en place de mécanismes de négociation collective qui ne devraient pas se fonder sur les rapports de forces mais sur le dialogue et la concertation continus. Les relations entre la direction et le Comité du Syndicat sont caractérisées par le respect réciproque mais ne débouchent pas toujours sur des actions concrètes. Il serait souhaitable que des mécanismes de délégation du pouvoir décisionnel «en cascade» soient envisagés en vue de faciliter la solution rapide d'un certain nombre de questions en suspens, par exemple celle des modalités d'utilisation du temps alloué à l'exercice des fonctions syndicales, pour n'en citer qu'une.

Depuis quelques temps, nous percevons des signes indubitables d'un malaise diffus parmi les collègues; c'est donc avec le plus grand intérêt que nous avons relevé l'initiative lancée par la FAFI de mener à bien dans les diverses organisations une étude sur les conditions de travail et le style de gestion, à l'aide d'un questionnaire qui a été distribué à tout le personnel. Nous allons publier les résultats de cette étude, que nous soumettrons à la direction en vue de concerter les mesures qui pourraient s'avérer opportunes. L'on peut d'ores et déjà signaler que l'une des raison du malaise est l'augmentation de la bureaucratie camouflée sous la forme de procédures informatisées insuffisamment structurées et peu performantes.

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs,

Avant de conclure, permettez-nous de réaffirmer la volonté du Syndicat de contribuer de manière constructive, par le dialogue et la concertation, aux efforts qui sont nécessaires pour bâtir un Centre d'excellence. Vous conviendrez, nous en sommes certains, que la question du développement des ressources humaines est prioritaire non seulement pour l'Organisation qui est la nôtre, mais aussi à tous les niveaux du système des Nations Unies.

Nous croyons que, grâce au premier Plan de développement, le Centre a obtenu des résultats significatifs et nous pensons aussi que des objectifs encore plus ambitieux pourront être atteints par le deuxième Plan de développement.

Toutefois, nous sommes également persuadés que le personnel doit être l'un des protagonistes de cette évolution, non pas un acteur à l'arrière-plan, mais un vrai partenaire responsable, engagé et sensible à la vague de renouvellement qui déferle sur l'ensemble du système; cela ne pourra être vrai que si la direction intègre dans le deuxième Plan de développement toutes nos instances concernant le développement et la gestion des ressources humaines.

Enfin, nous saisissons cette occasion pour dire au revoir à M. Geiser, le directeur du Département de la formation, qui quitte le Centre et qui a été parmi les protagonistes du processus de renouvellement de cette organisation.

Merci de votre attention.


Annexe A

Personnel du Centre au 1er novembre 1997
 


Catégorie

Femmes

Hommes

Total


G1

 

 

 

G2

1

1

2

G3

2

5

7

G4

18

4

22

G5

23

3

26

G6

17

9

26

G7

6

3

9

Total

67

25

92


P1

 

 

 

P2

4

2

6

P3

6

6

12

P4

7

13

20

P5

1

11

12

D1

 

 

 

D2

 

2

2

SDG

 

1

1

Total

18

35

53

Total général

85

60

145


 


Autres fonctionnaires

Services
organiques

Services
généraux

Total


Contrats de courte durée

15

21

36

Contrats de courte durée liés aux projets

1

7

8

Contrats de durée déterminée liés aux projets

10

5

15

Fonctionnaires prêtés au Centre

8

 

8

Total

34

33

67


Ces tableaux ne comprennent pas les fonctionnaires détachés ou prêtés à d'autres organisations ni ceux en congé spécial.


1.  Document GB.222/10/31, paragr. 46.

2.  Annexé au document GB.270/PFA/4/1.


Mise à jour par VC. Approuvée par NdW. Dernière modification: 21 février 2000.