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REVUE
INTERNATIONALE
DU TRAVAIL

VOLUME 136, NUMÉRO 4 1997/4

SOMMAIRE

Avant-propos

L’apport du syndicalisme: pallier les déficiences du marché et de la protection sociale dans les pays industrialisés avancés

Kirsten S. WEVER

Un des grands défis que doivent relever les syndicats est de représenter tant les intérêts de leurs adhérents traditionnels que ceux des travailleurs jusqu’à présent sous-organisés, en particulier les femmes et les travailleurs d’appoint. Il en est un autre: prendre en compte les problèmes qui se posent sur les lieux de travail tels que l’amélioration des qualifications et la réorganisation du travail. Pour que cesse le déclin de leurs effectifs, les syndicats doivent, selon K. S. Wever, relever ces défis et retrouver un équilibre entre leurs rôles économiques et sociaux. L’examen des réactions syndicales aux pressions qui s’exercent depuis l’extérieur du cadre traditionnel des relations professionnelles révèle les stratégies novatrices dont le succès montre la voie d’un syndicalisme d’avenir.

La puissance du mouvement syndical aux Etats-Unis: les leçons de la grève destravailleurs d’UPS

Richard ROTHSTEIN

La grève d’août 1997 contre la direction de United Parcel Service s’est achevée par une victoire pour le plus important syndicat des Etats-Unis, l’International Brotherhood of Teamsters. R. Rothstein étudie les circonstances économiques de la grève et les objets du conflit – y compris le travail à temps partiel et les pensions – pour montrer que cette victoire n’est pas l’expression d’un renversement de la tendance séculaire au déclin de l’influence syndicale aux Etats-Unis, contrairement à ce qui a été affirmé à l’époque. Il attribue le déclin des effectifs syndicaux à la facilité avec laquelle les employeurs peuvent en toute légalité contrecarrer leurs efforts pour organiser les travailleurs et conclut que seule une nouvelle législation pourrait rendre vigueur au syndicalisme.

La flexibilité du marché du travail: l’exemple de la Nouvelle-Zélande

Anthony HONEYBONE

En Nouvelle-Zélande, les réformes économiques et financières du milieu des années quatre-vingt ont été suivies par des réformes du marché du travail qui, surtout depuis 1991, ont sensiblement changé les bases du système de relations professionnelles. Les syndicats ont perdu leur exclusivité de représentation et il revient aux salariés et aux employeurs considérés individuellement de prendre leurs décisions, même sur la question de savoir s’ils doivent ou non négocier. L’auteur analyse cette méthode d’assouplissement du marché du travail ainsi que l’étendue de son application: cette dernière n’a pas toujours été poussée au maximum étant donné que les employeurs, comme les travailleurs, considèrent qu’il est avantageux de conserver des relations d’emploi «de qualité».

Le droit de grève en Afrique australe

Lovemore MADHUKU

Cette revue du droit en Afrique du Sud, au Botswana, au Lesotho, au Malawi, en Namibie, au Swaziland, en Zambie et au Zimbabwe montre que si le droit de grève est partout reconnu, son exercice reste soumis à de nombreuses restrictions. Même lorsqu’il est garanti par la Constitution, il a des limites réglementaires, qu’il s’agisse de la continuité des services essentiels, de l’interdiction des grèves à propos des conflits de droit ou encore de procédures dissuasives. L. Madhuku explique ces régimes de restrictions par le sentiment qu’une législation plus libérale pourrait se révéler nocive pour l’économie. Les garanties dont bénéficie le droit de grève dans cette région doivent beaucoup à l’activité normative de l’OIT.

Le syndicalisme mondial: un partenaire potentiel

Andreas BREITENFELLNER

Les syndicats n’ont guère d’influence sur les forces en jeu dans le déroulement de la mondialisation. Leur capacité de négociation reste largement circonscrite par les frontières alors que le capital et le monde des affaires échappent de plus en plus aux réglementations nationales. Comment l’équilibre socio-économique des forces peut-il être rétabli? La réponse de A. Breitenfellner réside dans le syndicalisme mondial. Les syndicats doivent opérer et négocier à l’échelle internationale. Cette proposition se fonde, entre autres, sur la tradition internationaliste du monde du travail, sur des exemples de normes du travail, régionales ou mondiales, édictées à l’initiative de syndicats et sur la relative efficacité économique des négociations salariales au plus haut niveau. Selon lui, le vrai défi pour les syndicats est de réussir à tirer avantage des possibilités offertes parla mondialisation.

Perspectives

Le travail à temps partiel: liberté ou piège?

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Mise à jour par MCN. Approuvée par MFL. Dernière modification: 31 juillet 1998.