Le lancement du forum de Paris sur la paix a été annoncé par le Président Macron au printemps dernier. L'ambition était de créer une plateforme internationale regroupant l'ensemble des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux œuvrant pour la paix, le développement durable et la promotion du multilatéralisme. Avec d'autres organisations internationales (FMI, Banque mondiale, OMC, OCDE, UNESCO…), l'OIT est partenaire de ce forum qui a tenu sa première édition à l'occasion du centenaire de l'Armistice de 1918.

Du 11 au 13 novembre 2018, 10.000 participants, 65 chefs d'Etat et de gouvernement et 10 organisations internationales ont répondu présent.

Le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a participé à l'ouverture du forum le 11 novembre à un dialogue des organisations internationales sur la gouvernance mondiale et l'avenir du multilatéralisme avec Roberto AZEVÊDO, Directeur général de l'OMC, Audrey AZOULAY, Directrice générale de l'UNESCO, Angel GURRIA, Secrétaire général de l'OCDE, Jim KIM, Président de la Banque Mondiale et Christine LAGARDE Directrice du FMI. Guy Ryder a rappelé le rôle que les Etats doivent jouer, individuellement et collectivement - à travers la coopération multilatérale - pour faire progresser la justice sociale. Il a souligné la nécessité d'améliorer la coopération entre organisations multilatérales pour assurer une plus grande cohérence de la gouvernance mondiale. En conclusion il a appelé tous les Etats à ratifier les conventions fondamentales de l'OIT.

Le lendemain il est intervenu, dans le cadre d'une table ronde, sur le sujet: " Inégalités : la blessure que la mondialisation s'inflige à elle-même " ou comment réduire les écarts au bénéfice d'un système plus juste ? Il débattait avec Sabina DEWAN, Présidente et directrice exécutive, Just Jobs Network ; Angel GURRIA, Secrétaire Général de l'OCDE ; Lise KINGO, Directrice exécutive du Pacte Mondial des Nations Unies et  Jeffrey SACHS, Directeur d'United Nations Sustainable Development Solutions Network. Le Directeur général du BIT a plaidé en faveur du développement du dialogue social pour une mondialisation plus juste.

Michelle LEIGHTON, Directrice du département sur les migrations du BIT a participé de son côté à un débat sur : " Flux et refus, que faire de la mobilité internationale ? Avec la mondialisation, les individus sont plus mobiles qu'ils ne l'ont jamais été. Toutefois, la mise en commun des cadres réglementaires et même des définitions juridiques pour encadrer la mobilité internationale reste un défi. Comment une telle norme pourrait-elle exister ? Que faut-il pour qu'elle devienne réelle ? " avec Mireille DELMAS-MARTY, Professeure, Collège de France ; Camilla HAGSTROM, Directrice adjointe pour l'emploi, l'inclusion sociale et les migrations, Commission Européenne (Direction générale pour la coopération internationale et le développement) et  Michael DOYLE, Professeur, Université de Columbia. Michelle LEIGHTON a défendu la protection des droits fondamentaux des travailleurs migrants.

Le BIT a eu en outre l'occasion de présenter durant ces journées ses activités de coopération au développement au Bangladesh, à la fois pour améliorer les conditions de travail dans la filière d'approvisionnement du textile et de l'habillement et renforcer la gouvernance du travail dans ce pays.