Typhon Haiyan: Impact sur ​​les moyens de subsistance

MANILLE – Cinq millions de travailleurs ont été affectés par les destructions dues au typhon Haiyan (Yolanda) qui a dévasté les Philippines la semaine dernière, selon les dernières estimations de l’OIT.

«Ce chiffre équivaut à la population de la Norvège», a déclaré le Directeur du Bureau de l’OIT aux Philippines, Lawrence Jeff Johnson. «Mais ce n’est pas seulement une question de chiffres, il s’agit de femmes et d’hommes dont les moyens d’existence ont été réduits à néant et qui vivent maintenant dans l’incertitude.»

«Le travail de reconstruction qui nous attend est énorme: les travaux d’urgence seront vitaux pour dégager les routes et restaurer les équipements et les infrastructures communautaires. Ce qui compte tout autant, c’est qu’il offrira aux personnes qui ont perdu leur travail l’occasion de gagner un revenu et d’accéder à la protection sociale tout en contribuant à reconstruire leurs communautés», a ajouté M. Johnson.

Près de la moitié des travailleurs touchés occupaient un emploi vulnérable au sens des Objectifs du Millénaire pour le développement avant que le typhon ne frappe. Ils travaillaient dans de mauvaises conditions, sans aucun accès à la protection sociale, sans autre choix que d’accepter n’importe quel emploi qu’ils puissent trouver. «Assister ces travailleurs et leurs familles devraient être notre priorité numéro un», a rappelé M. Johnson.

Programme d’emploi d’urgence

Dans le monde, les Philippines sont le troisième pays le plus exposé au risque de catastrophes naturelles, et le gouvernement a placé l’emploi d’urgence et la restauration précoce des activités de subsistance en tête de sa stratégie nationale de réponse aux catastrophes pour aider la population à retourner à une vie normale dès que possible.

Les programmes d’emploi d’urgence ont été mis en œuvre dans plusieurs régions des Philippines qui avaient été affectées par des catastrophes naturelles antérieures.

L’emploi d’urgence commence dès le premier jour», d’après le directeur du Bureau de l’OIT aux Philippines

«Ce type de programmes peut aider les survivants à surmonter la crise en les autonomisant, à condition qu’ils comportent des conditions de travail sûres et décentes, telles que des salaires minimaux, des équipements de protection, des conseils de sécurité et santé au travail, une protection sociale et une assurance santé», a ajouté M. Johnson.

L‘OIT a déployé six équipes dans les zones les plus affectées: Tacloban (Leyte), Roxas (Panay), Busuanga (Palawan /Coron), Cebu du Nord, Negros Occidental et Bohol, qui se relevaient tout juste d’un séisme.

Les équipes travaillent en étroite collaboration avec le ministère du Travail et de l’Emploi, le ministère de la Protection sociale et du Développement, ainsi qu’avec les autorités locales, les entreprises et les organisations syndicales.

Pour plus d’informations, veuillez contacter manila@ilo.org.