Ambassadeur de bonne volonté

L’acteur brésilien Wagner Moura s’associe à la campagne de lutte contre l'esclavage moderne

L'acteur primé a été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l'OIT pour attirer l’attention sur le travail forcé, un sujet pour lequel il fait campagne depuis de nombreuses années.

Communiqué de presse | 4 août 2015
Wagner Moura (© Bob Wolfenson)
BRASILIA – L’Organisation internationale du Travail (OIT) a nommé l’acteur Wagner Moura, véritable star du cinéma au Brésil, Ambassadeur de bonne volonté dans le combat pour mettre fin à l’esclavage moderne. Wagner Moura a commencé à collaborer avec l’OIT en 2013, en soutenant la campagne «Carton rouge au travail des enfants».

«Wagner Moura s’est déjà distingué en dénonçant le travail forcé, c’est pourquoi nous sommes très heureux de pouvoir compter sur son soutien pour mieux sensibiliser l’opinion sur ce sujet», explique José Manuel Salazar-Xirinachs, directeur régional de l’OIT pour l’Amérique latine et les Caraïbes. «21 millions de femmes, d’enfants et d’hommes dans le monde entier sont aujourd’hui victimes de l’esclavage moderne. Selon nos estimations, 1,8 millions de personnes en Amérique latine seraient prises au piège du travail forcé. L’esclavage n’a absolument pas sa place dans le monde d’aujourd’hui.»

«J’estime que l’esclavage moderne est l’atteinte aux droits de la personne humaine la plus scandaleuse qui soit», dénonce Wagner Moura. «C’est un sujet qui me touche profondément parce que j’ai grandi dans le Brésil rural et que j’ai pu voir de mes propres yeux comment la pauvreté contraignait des personnes à travailler dans des conditions pénibles relevant de l’exploitation. C’est pourquoi je collabore maintenant depuis des années avec des parlementaires et des militants pour faire évoluer la législation en faveur de l’éradication du travail forcé.»

Il ajoute être très honoré d’avoir été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’OIT, l’institution des Nations Unies dont le mandat est de faire progresser la justice sociale. «Ce rôle va me permettre d’élargir et de renforcer mes activités de sensibilisation, en commençant par la campagne «50 for Freedom». Nous avons besoin d’un nouvel instrument international dans le combat mené pour mettre fin à l’esclavage moderne, et il faut que les pays le ratifient au plus vite», insiste Wagner Moura.

«Nous sommes heureux de collaborer avec Wagner dans l’exercice de ses nouvelles fonctions», explique la directrice de la communication de l’OIT, Marcia Poole. «Sa solide réputation de militant des droits de l’homme, associée au prestige dont il jouit au Brésil et, de plus en plus, au niveau international, en fait un fervent défenseur de cette cause en nous aidant à transmettre le message à ceux qui peuvent faire évoluer les choses et répondre aux attentes de la population, en particulier les jeunes. L’esclavage moderne sévit partout, dans les pays riches comme dans les pays pauvres et, tous autant que nous sommes, nous pouvons et devons jouer notre rôle pour y mettre fin.»

La campagne «50 for Freedom» a été lancée par le prix Nobel de la paix Kailash Satyarthi et le Directeur général de l’OIT lors d’une cérémonie célébrée le 12 juin 2015 au siège des Nations Unies à Genève.

Wagner Moura a joué dans le film Troupe d’élite 2 (2010), le film qui a fait le plus de recettes au Brésil. Il incarnera prochainement le rôle principal de la série Narcos sur Netflix, qui devrait sortir ce mois-ci.

* Ce nouvel instrument, qui associe un protocole et une recommandation, a été adopté en 2014 par les 185 Etats Membres que comptait l’OIT cette année-là, en vue de compléter la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930. Ce protocole et cette recommandation fournissent des orientations sur les mesures effectives qu’il convient de prendre pour éliminer toutes formes de travail forcé, phénomène qui touche 21 millions de personnes dans toutes les régions du monde. La campagne «50 pour la liberté» vise à obtenir 50 ratifications du protocole d’ici 2018.