Temps de travail

L'Uruguay ratifie la convention (n° 171) sur le travail de nuit, 1990

Actualité | 5 juin 2018
Le 4 juin 2018, le gouvernement de l’Uruguay a déposé auprès du Bureau international du Travail l’instrument de ratification de la Convention (n° 171) sur le travail de nuit, 1990. L’Uruguay est le 17e État Membre à ratifier la convention.

En déposant l’instrument de ratification, le vice-ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Nelson Loustaunau, a déclaré : « des éléments scientifiques démontrent que le travail de nuit a des effets indésirables sur la santé physique et psychique des personnes qui l’accomplissent. Par conséquent, il n’est pas recommandable d’effectuer ce type de travail. Toutefois, l’état actuel de la production, dans certains cas, le rend nécessaire, voire indispensable. C’est pour ces raisons que notre pays ratifiera la convention n° 171 afin d’accroître le nombre d’instruments de protection pour les travailleurs qui doivent effectuer leurs tâches de nuit ».

En recevant l’instrument de ratification, Monsieur Guy Ryder, directeur général du bureau international du travail (BIT), a déclaré : « je me félicite de la ratification par l’Uruguay de la convention n° 171. Cette convention importante est le premier instrument à caractère général de l’OIT qui régit les conditions du travail de nuit. Elle se focalise sur la protection de tous les travailleurs de nuit et de tous les travailleurs effectuant du travail de nuit, quel que soit leur sexe, dans presque toutes les branches d’activité et occupations. La convention permet aux États l’ayant ratifié d’introduire et d’appliquer graduellement au cours d’une certaine période les mesures de protection spécifique qu’elle prévoit. Entre autres, la convention établit les droits suivants pour les travailleurs de nuit ou les travailleurs effectuant un travail de nuit : obtenir sans frais une évaluation de leur état de santé avant leur affectation et au cours de cette affectation ; disposer de moyens adéquats de premiers secours sur leur lieu de travail ; être transférés, chaque fois que cela est réalisable, à un poste similaire auquel ils sont aptes si, pour des raisons de santé, ils sont certifiés inaptes au travail de nuit ; disposer d'une alternative au travail de nuit en cas de grossesse ; recevoir une compensation spécifique au titre de l’accomplissement d’un travail de nuit ; et disposer de services sociaux appropriés. »

La convention entrera en vigueur pour l’Uruguay le 4 juin 2019, soit une année après sa ratification.