GENÈVE (Nouvelles du BIT) - La directrice du département des normes internationales du travail, Mme Cleopatra Doumbia-Henry, a reçu aujourd'hui, des mains de M. Octave Nicoué Broohm, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, les instruments de ratification de trois conventions de gouvernance – la convention (n° 122) sur la politique de l’emploi, 1964, la convention (n° 81) sur l’inspection du travail, 1947, et la convention (n° 129) sur l’inspection du travail (agriculture), 1969 – et de trois conventions techniques – la convention (n° 102) sur la sécurité sociale (norme minimum), 1952, la convention (n° 150) sur l’administration du travail, et la convention (n° 187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006. Quelques jours plus tôt, le Togo avait déposé l’instrument de ratification de la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006), qu’il est le quatrième Etat africain, après le Libéria, le Gabon et le Bénin, à ratifier. Au total, le Togo vient donc de ratifier sept conventions de l’OIT qui revêtent une grande importance pour l’Agenda du Travail décent.

En soumettant l'instrument de ratification, M. Octave Nicoué Broohm a déclaré: « La ratification de la MLC, 2006, par le Togo montre la volonté du gouvernement de tenir son engagement d’assurer la sûreté et la sécurité du port de Lomé, qui favorise le développement des échanges commerciaux non seulement pour le Togo mais aussi pour les pays voisins. Les travaux d’extension du port permettront de lui donner une véritable dimension sous-régionale. Il faut se féliciter de ces développements et remercier le Bureau de nous avoir accompagné dans ces démarches. »

En recevant l'instrument de ratification, Mme Doumbia-Henry a déclaré: «En ratifiant la MLC, 2006, le Togo témoigne de l’engagement de son gouvernement et des partenaires sociaux en faveur des normes internationales du travail et de la promotion de conditions de travail et de vie décentes pour les gens de mer, associées à des règles du jeu équitables pour les armateurs. Grâce à sa profondeur, à son statut de port franc et à ses infrastructures, le Port Autonome de Lomé, par lequel passent plus de deux tiers des échanges commerciaux du Togo, joue un rôle essentiel pour l’économie du pays, mais aussi pour des Etats sans littoral, comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le Togo développe aussi ses activités en tant qu’Etat du pavillon, avec une augmentation notable, au cours de ces dernières années, du nombre de navires immatriculés sur son territoire. Enfin, plusieurs centaines de marins togolais sont employés à bord de navires battant pavillon étranger et ce nombre pourrait augmenter sensiblement avec le développement des transports maritimes dans le pays. En tant qu’Etat du port, Etat du pavillon et Etat fournisseur de main-d’œuvre, le Togo envoie un message fort aux autres Etats membres de l’OIT, en particulier sur le continent africain, en faveur de la ratification et de la mise en œuvre effective de la MLC, 2006. »

La ratification de la MLC, 2006, par le Togo porte à 25 le nombre d’Etats Membres de l'OIT ayant ratifié cette convention. Si la première condition d’entrée en vigueur de la convention – la couverture de 33 pour cent du tonnage brut mondial – est déjà remplie, la ratification du Togo est une étape importante pour la réalisation de la seconde condition : la ratification de la convention par 30 Etats membres. Il est prévu que les cinq ratifications encore nécessaires soient obtenues avant la fin de l’année 2012, pour une entrée en vigueur de la MLC, 2006, en 2013.