Labour standards

Le Nigéria ratifie la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006)

Le 18 juin 2013, le gouvernement du Nigéria a déposé auprès du Bureau international du Travail l'instrument de ratification de la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006). Le Nigéria est le 37ème Etat membre de l'OIT et le cinquième Etat de la région Afrique - après le Bénin, le Libéria, le Maroc et le Togo - à avoir ratifié cette convention.

Actualité | 19 juin 2013
Le 18 juin 2013, le gouvernement du Nigéria a déposé auprès du Bureau international du Travail l'instrument de ratification de la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006). Le Nigéria est le 37ème Etat membre de l'OIT et le cinquième Etat de la région Afrique - après le Bénin, le Libéria, le Maroc et le Togo - à avoir ratifié cette convention. Le Nigéria dépend fortement du commerce maritime pour soutenir son économie nationale par des importations de matières premières, d'équipements et de produits manufacturés pour sa population qui compte 162 millions d'habitants, et par des exportations de pétrole brut et de produits agricoles. L'Autorité des ports du Nigéria (NPA) exploite, par l'entremise de contrats de concession avec des opérateurs privés, huit principaux ports et terminaux pétroliers. L'Agence nigériane d'administration et de sécurité maritimes (NIMASA) est notamment responsable de l'immatriculation des navires, de la réglementation du travail maritime, ainsi que de la formation et de la délivrance des brevets pour les gens de mer. Le Nigéria aspire à devenir un pôle d'activités maritimes en Afrique et accueille le Protocole d'entente sur le contrôle par l'État du port pour la région d'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale, connu sous le nom de MoU d'Abuja.

En transmettant l'instrument de ratification, M. Emeka C. Wogu, ministre du Travail et de la Productivité, a déclaré: "Ce jour marque le début d'un voyage qui emmènera le Nigéria à un niveau supérieur dans l'industrie maritime. Reconnaissant la nécessité de normes internationales du travail pour la protection des gens de mer et des armateurs dans un secteur mondialisé comme le sont les transports maritimes, le Nigéria a décidé de se joindre à d'autres pays en ratifiant cette convention très importante, connue comme la Déclaration des droits des gens de mer. La découverte de pétrole dans de nombreux pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest a entraîné une augmentation des activités maritimes, ce qui a rendu la ratification de la MLC, 2006, encore plus nécessaire. Cette nouvelle réalité économique, avec ses résultats positifs et négatifs, requiert un secteur maritime bien réglementé. L'on espère que cette ratification apportera plusieurs avantages pour le secteur maritime du Nigéria, y compris l'attractivité de la carrière maritime pour de jeunes Nigérians, l'augmentation des revenus générés, le renforcement des capacités, l'amélioration de l'immatriculation des navires et une meilleure mise en réseau avec les ports voisins, avec une augmentation concomitante du commerce et des transports maritimes. Ce dont nous sommes témoins aujourd'hui est le résultat des efforts déployés par les partenaires sociaux dans l'esprit du tripartisme, travaillant sous la guidance de l'autorité statutaire sur les questions maritimes, la NIMASA, et avec l'assistance continue et précieuse du Bureau international du Travail."

En recevant l'instrument de ratification de la MLC, 2006 par le Nigéria, le Directeur général du BIT, M. Guy Ryder, a déclaré: «C'est avec plaisir que j'accueille le Nigéria, un important Etat du port en Afrique, parmi les États parties à la convention du travail maritime, 2006. Je suis particulièrement heureux de voir un pays africain de plus se joindre à l'effort global visant à promouvoir des conditions de travail et de vie décentes pour les gens de mer et à assurer des conditions de concurrence loyale pour les armateurs. A cette ratification de la MLC, 2006 s'ajoute la ratification d'un autre instrument maritime important, la convention n° 185 sur les pièces d'identité des gens de mer, ce qui souligne le ferme engagement du Nigéria envers l'amélioration du bien-être de ses gens de mer et les intérêts à long terme de son secteur portuaire et des transports maritimes. Au cours des dernières années, le Nigéria a reçu l'assistance technique du Bureau international du Travail en vue de se préparer à la mise en œuvre législative de la MLC, 2006. Je m'attends à ce que des initiatives concrètes et des mesures bien ciblées soient maintenant prises afin d'assurer une mise en œuvre effective de la convention, en droit et dans la pratique, étant donné que deux mois seulement nous séparent désormais de l'entrée en vigueur de la convention."

La ratification de la MLC, 2006 par le Nigéria porte à 37 le nombre d'Etats membres de l'OIT, représentant 68,9 pour cent du tonnage brut mondial des navires, qui sont désormais parties à la convention. La MLC, 2006 entrera en vigueur le 20 août 2013, soit 12 mois après la date à laquelle elle a été ratifiée par 30 Etats membres représentant au moins 33 pour cent du tonnage brut mondial des navires. La liste des États parties à la convention est accessible à l'adresse suivante:
/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB:11300:0::NO:11300:P11300_INSTRUMENT_ID:312331:NO