Recherche sur l'inégalité, instabilité et emploi

Avec la crise économique actuelle, l’importance de la distribution équitable des revenus pour le développement, l’emploi et la cohésion sociale connaît un regain d’intérêt. Mais il n’existe aucun consensus sur la meilleure façon de parvenir à cette équité. De nombreux universitaires et responsables politiques ont soutenu qu’en accroissant les possibilités d’éducation et de formation on améliorerait la répartition des revenus, mais on n’a guère prêté attention au rôle que les institutions du marché du travail pouvaient jouer.

Ce programme de recherche a pour ambition de mieux comprendre l’influence des institutions du marché du travail – notamment le salaire minimum, la négociation collective, le type de contrat de travail, la sécurité sociale, l’aide sociale et la mise à disposition de services publics – sur les inégalités salariales et de revenus.

Reconnaissant que la structure d’une économie, les forces du marché et les institutions sociales participent toutes à la détermination des salaires et des revenus dans un pays, le projet va analyser les différents niveaux de distribution des revenus, entre salaires et profits (répartition fonctionnelle), entre travailleurs (distribution primaire), entre et parmi les ménages (distribution secondaire). Le programme de recherche va également analyser comment les inégalités de salaires et de revenus peuvent peser sur la création d’emplois et le développement socioéconomique, en prêtant attention au lien entre équité et performance macroéconomique.

L’objectif d’ensemble du programme de recherche est d’étayer les conseils stratégiques dispensés aux mandants de l’OIT sur les capacités et les limites des institutions du marché du travail pour modifier la répartition des revenus.