Sécurité au travail
Conclusions de la mission de haut niveau de l’OIT au Bangladesh
Déclaration commune publiée par les partenaires tripartites à l’issue de la mission de haut niveau que l’OIT a envoyée à Dhaka, au Bangladesh, suite à l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza.
Les partenaires tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) expriment leur profonde tristesse face aux terribles pertes humaines et aux nombreux blessés provoqués par l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza à Savar, le 24 avril 2013, ainsi que par les récents incendies des usines Tazreen Fashions Limited et Smart Export Garments. Tous les partenaires ont présenté leurs condoléances aux familles endeuillées et exprimé toute leur sympathie à ceux qui ont été blessés au cours de ces événements tragiques.
Du 1er au 4 mai, une délégation de haut niveau de l’OIT, conduite par le Directeur général adjoint en charge des Opérations de terrain et des Partenariats, M. Gilbert Houngbo, a visité le Bangladesh pour manifester la solidarité de l’OIT à l’égard des victimes de ces catastrophes, des partenaires du gouvernement, du monde du travail et de l’industrie, et de la nation tout entière. La mission s’est mobilisée au côté des partenaires tripartites et d’autres acteurs afin d’identifier ce qui doit être fait pour prévenir toute tragédie comparable à l’avenir.
Les partenaires tripartites sont unis dans leur détermination à faire tout ce qui est possible pour éviter une nouvelle tragédie. A cet égard, les partenaires tripartites et l’OIT se sont mis d’accord sur la nécessité d’élaborer un plan d’action articulé en plusieurs étapes à court et moyen terme:
La sécurité doit bénéficier de toute la considération possible de la part du gouvernement, des employeurs et des travailleurs du Bangladesh. Les responsables des tragédies qui se sont produites dans le pays ces six derniers mois doivent rendre des comptes. Faute d’actions pénales engagées au plus vite, d’autres vies pourraient être sacrifiées dans des accidents industriels évitables. Les partenaires tripartites sont par conséquent résolus à redoubler d’efforts pour permettre à chaque travailleur du Bangladesh de travailler en lieu sûr et pour garantir les droits et la représentation des travailleurs, que ce lieu de travail soit une usine textile, un commerce ou une banque. L’OIT a dit combien elle appréciait cette détermination.
Les partenaires tripartites et l’OIT reconnaissent que les défis sont immenses mais ils pensent que si les acheteurs internationaux et les marques assument mieux leurs responsabilités pour améliorer les conditions de travail et la sécurité et la santé au travail, et avec le soutien actif des partenaires au développement et des donateurs, la sécurité peut et doit progresser dans tous les lieux de travail à travers le Bangladesh.
Du 1er au 4 mai, une délégation de haut niveau de l’OIT, conduite par le Directeur général adjoint en charge des Opérations de terrain et des Partenariats, M. Gilbert Houngbo, a visité le Bangladesh pour manifester la solidarité de l’OIT à l’égard des victimes de ces catastrophes, des partenaires du gouvernement, du monde du travail et de l’industrie, et de la nation tout entière. La mission s’est mobilisée au côté des partenaires tripartites et d’autres acteurs afin d’identifier ce qui doit être fait pour prévenir toute tragédie comparable à l’avenir.
Les partenaires tripartites sont unis dans leur détermination à faire tout ce qui est possible pour éviter une nouvelle tragédie. A cet égard, les partenaires tripartites et l’OIT se sont mis d’accord sur la nécessité d’élaborer un plan d’action articulé en plusieurs étapes à court et moyen terme:
- Soumettre au Parlement, au cours de sa prochaine session qui devrait avoir lieu en juin 2013, un projet de réforme du droit du travail; il prendra en considération les contributions des partenaires tripartites et devrait améliorer la protection, en droit et en pratique, des droits fondamentaux à la liberté syndicale et à la négociation collective, ainsi que la santé et la sécurité au travail.
- Evaluer d’ici à la fin de 2013 la sûreté des structures des immeubles et la sécurité incendie de toutes les entreprises textiles orientées à l’export en activité au Bangladesh; initier des mesures correctrices, y compris le déménagement des usines dangereuses. Les partenaires tripartites ont demandé à l’OIT de les aider à mobiliser les ressources techniques et financières indispensables pour procéder à l’évaluation.
- Les partenaires tripartites invitent l’OIT à lancer un programme de qualification et de formation pour les travailleurs qui ont été blessés lors des récentes tragédies de Tazreen Fashions Ltd, de Smart Export Garments et du Rana Plaza et se sont retrouvés handicapés. En outre, les associations BGMEA et BKMEA sont sur le point de redéployer les employés des usines de prêt-à-porter qui s’étaient retrouvés au chômage, ainsi que les travailleurs réadaptés, comme l’a souligné le Premier ministre du Bangladesh.
- Dans les six mois, faire recruter par le gouvernement 200 inspecteurs supplémentaires et s’assurer que le Département de l’inspecteur en chef des usines et établissements aura été élevé au grade de Direction avec une allocation budgétaire annuelle suffisante pour lui permettre i) de recruter au moins 800 inspecteurs et ii) de développer les infrastructures nécessaires à leur propre fonctionnement.
- Mettre en œuvre dans son intégralité le Plan d’action tripartite national sur la sécurité incendie dans l’industrie du prêt-à-porter et en étendre la portée pour inclure l’intégrité structurelle des bâtiments en vue d’améliorer la santé, la sûreté professionnelle et structurelle, et d’autres secteurs de vulnérabilité, à identifier en concertation avec les acteurs concernés.
- Les partenaires tripartites ont demandé à la direction conjointe de Better Work (OIT/SFI) de se réunir immédiatement après l’adoption de la législation du travail, en supposant que la réforme adoptée constituera un renforcement de la protection, en droit et en pratique, des droits fondamentaux à la liberté syndicale et à la négociation collective, qu’elle améliorera la santé et la sécurité au travail, et fera progresser l’enregistrement des organisations syndicales. Le plan d’action prévoit un mécanisme de suivi pour mesurer dans six mois les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures annoncées aujourd’hui.
La sécurité doit bénéficier de toute la considération possible de la part du gouvernement, des employeurs et des travailleurs du Bangladesh. Les responsables des tragédies qui se sont produites dans le pays ces six derniers mois doivent rendre des comptes. Faute d’actions pénales engagées au plus vite, d’autres vies pourraient être sacrifiées dans des accidents industriels évitables. Les partenaires tripartites sont par conséquent résolus à redoubler d’efforts pour permettre à chaque travailleur du Bangladesh de travailler en lieu sûr et pour garantir les droits et la représentation des travailleurs, que ce lieu de travail soit une usine textile, un commerce ou une banque. L’OIT a dit combien elle appréciait cette détermination.
Les partenaires tripartites et l’OIT reconnaissent que les défis sont immenses mais ils pensent que si les acheteurs internationaux et les marques assument mieux leurs responsabilités pour améliorer les conditions de travail et la sécurité et la santé au travail, et avec le soutien actif des partenaires au développement et des donateurs, la sécurité peut et doit progresser dans tous les lieux de travail à travers le Bangladesh.