Droits des travailleurs
L'OIT appelle le Myanmar à respecter la liberté d'association et à rétablir l'ordre démocratique
Au lendemain de la prise de pouvoir militaire qui a déclenché de vastes manifestations au Myanmar, le Directeur général de l'OIT déclare que les travailleurs et les employeurs doivent pouvoir exercer leur droit de manifester sans violence ni menace.

Rappelant que le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé les dirigeants militaires à respecter la volonté du peuple du Myanmar et à adhérer aux normes démocratiques, tout différend devant être résolu par un dialogue pacifique, M. Ryder a exhorté les dirigeants militaires à ne pas interférer avec les droits des travailleurs, y compris des fonctionnaires et des employeurs, à participer à des manifestations pacifiques. Il a appelé à la restauration de l'ordre démocratique et du régime civil.
L'intervention de Ryder fait suite à des informations faisant état d'intimidations et de menaces à l'encontre de travailleurs et de syndicalistes qui protestaient pacifiquement pour le rétablissement d'un régime civil. Les fonctionnaires qui participent aux protestations ont également été menacés de licenciement et de sanctions. Il a souligné que la démocratie et la liberté d'association sont intrinsèquement liées.
J'exhorte les chefs militaires à respecter les engagements pris dans le cadre de la convention afin de garantir que les travailleurs et les employeurs puissent exercer leurs droits à la liberté d'association dans un climat de liberté et de sécurité totales, à l'abri de la violence et des menaces.»
Guy Ryder, Directeur général de l'OIT
M. Ryder a souligné que le droit de réunion, la liberté d'opinion et d'expression et, en particulier, la liberté d'avoir des opinions sans interférence, constituent des libertés civiles essentielles pour l'exercice normal des droits syndicaux.
Il a également souligné les obligations découlant de l'adhésion du Myanmar à l'OIT et de sa ratification de la convention clé de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 (n° 87), et a insisté sur l'importance du travail continu de l'OIT pour éliminer le travail forcé dans le pays.
«J'exhorte les chefs militaires à respecter les engagements pris dans le cadre de la convention afin de garantir que les travailleurs et les employeurs puissent exercer leurs droits à la liberté d'association dans un climat de liberté et de sécurité totales, à l'abri de la violence et des menaces», a-t-il déclaré.
L'OIT continue de suivre de près les événements, par l'intermédiaire de son bureau à Yangon, et est particulièrement préoccupée par la sécurité et le bien-être de ses mandants travailleurs et employeurs, dont elle tiendrait les autorités militaires pour responsables.