Convention sur la violence et le harcèlement
La convention de l’OIT sur la violence et le harcèlement entrera en vigueur en juin 2021
La ratification des Fidji, la deuxième après celle de l’Uruguay, permettra à la convention no 190 d’entrer en vigueur dans un an.

L’Ambassadeur Nazhat Shameem Khan, Représentant permanent des Fidji auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, a déposé l’instrument de ratification auprès du Directeur général de l’OIT Guy Ryder, au cours d’une cérémonie virtuelle.
«Cette ratification témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de l’égalité inscrite dans la constitution fidjienne, et reflète bien l’adhésion des Fidji au Conseil des droits de l’homme. La ratification de la convention no 190 démontre la volonté des Fidji de montrer la voie en s’engageant à respecter les normes internationales et les bonnes pratiques», a déclaré l’Ambassadeur Khan.
Cette convention arrive à point nommé et s’applique parfaitement à la prise en charge des problèmes réels du monde du travail. La convention inclut l’intersectionnalité des sources de discrimination, englobant ainsi la réalité de la vie de nombreux travailleurs."
Ambassadeur Nazhat Shameem Khan
Adoptée par la Conférence internationale du Travail en juin 2019, la convention no 190 est un instrument historique. C’est la première norme internationale du travail à traiter de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Avec la recommandation no 206, elle offre un cadre d’action commun et une occasion unique de façonner un avenir du travail fondé sur la dignité et le respect. La convention affirme que toute personne a droit à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. Elle comprend la première définition internationale de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, y compris la violence fondé sur le genre.
La convention reconnaît que la violence et le harcèlement dans le monde du travail «peuvent constituer une violation des droits humains ou une atteinte à ces droits… mettent en péril l’égalité des chances et sont inacceptables et incompatibles avec le travail décent.» Elle définit l’expression «violence et harcèlement» comme un ensemble de comportements, de pratiques et de menaces de tels comportements ou pratiques «qui ont pour but de causer, causent ou sont susceptibles de causer un dommage d’ordre physique, psychologique, sexuel ou économique». Elle rappelle aux Etats Membres qu’ils ont la responsabilité de promouvoir un «environnement général de tolérance zéro».
Cette ratification marque une avancée importante vers la réalisation du travail décent. En période de crise et d'insécurité économique, le risque de violence et de harcèlement s'accroît, comme cela a été si évident lors de cette pandémie dévastatrice."
Guy Ryder
«Cette ratification marque une avancée importante vers la réalisation du travail décent, surtout dans cette période inédite où le monde se bat pour surmonter une pandémie mondiale et s’en remettre. En période de crise et d'insécurité économique, le risque de violence et de harcèlement s'accroît, comme cela a été si évident lors de cette pandémie dévastatrice.. La violence et le harcèlement sont inacceptables quelle que soient les circonstances. Dans ce contexte, il est clair que la convention no 190 a un rôle crucial à jouer, en temps de prospérité ou de crise, dans l’élaboration d’une réponse et d’un redressement centrés sur l’humain, qui s’attaquent à l’injustice et contribuent à la construction d’une meilleure normalité, exempte de violence et de harcèlement au travail. La convention no 190 fournit une feuille de route claire et pratique», a ajouté M. Ryder.
Les Fidji ont également ratifié le Protocole de 2002 à la convention (no 155) sur la sécurité et la santé au travail, 1981 et sont devenues le 13e pays au monde à le faire.
Le Protocole reconnaît le rôle essentiel des données statistiques fiables dans la réalisation de progrès en matière de sécurité et de santé au travail. En particulier, il renforce les dispositions de la convention (no 155) sur la sécurité et la santé au travail, 1981 ratifiée par les Fidji en 2008, en ce qui concerne l’enregistrement et la déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles, ainsi que la publication de statistiques nationales. Ces deux instruments servent de modèle, avec la convention (no 187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006, pour la création et la mise en œuvre de systèmes nationaux complets de sécurité et de santé au travail, fondés sur la prévention et l’amélioration continue.