Travail des enfants
Mettre fin au travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales
Une grande conférence a lieu cette semaine aux Pays-Bas, ayant pour objectif de définir les nouvelles mesures à adopter pour mettre un terme au travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a participé à un débat lors de cette conférence organisée par le gouvernement néerlandais en collaboration avec l’OIT, la Marche mondiale contre le travail des enfants et l’Agence des Pays-Bas pour les entreprises.

© Bart Versteeg
Il a également demandé instamment aux gouvernements de s’attaquer aux racines du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, comme la pauvreté, le travail informel et l’accès insuffisant à l’éducation.
«Aujourd’hui, 152 millions d’enfants continuent à travailler. La nécessité d’accélérer les progrès est évidente», a déclaré le Directeur général. «La résolution de l’ONU faisant de 2021 l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants constitue une merveilleuse occasion de poursuivre sur notre lancée et d’accélérer les efforts afin d’aboutir à la disparition du travail des enfants sous toutes ses formes d’ici à 2025.»
De son côté, Sigrid Kaag, ministre néerlandais du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, a annoncé que les Pays-Bas allaient devenir «pays pilote» au sein de l’Alliance 8.7. Les Pay-Bas sont ainsi le premier Etat membre de l’UE à rejoindre l’Alliance 8.7 en tant que «pays pilote».
Aujourd’hui, 152 millions d’enfants continuent à travailler. La nécessité d’accélérer les progrès est évidente.»
Guy Ryder, Director général de l'OIT
Intititulé Mettre fin au travail des enfants, au travail forcé et à la traite des êtres humains dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, un récent rapport rédigé conjointement par l’OIT, l’OCDE, l’OIM et l’UNICEF fournit les premières estimations jamais publiées sur le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. L’étude montre que le lien entre le travail des enfants et les chaînes d’approvisionnement mondiales est souvent indirect. En effet, une part significative du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales a lieu dans les premiers niveaux, dans des activités comme l’extraction de matières premières et l’agriculture, entravant les efforts de diligence raisonnable, de visibilité et de traçabilité.