Commission européenne

Les normes internationales du travail doivent être un point de référence important pour le Socle européen des droits sociaux

La dimension sociale de la gouvernance européenne doit être au cœur de la feuille de route pour l’avenir de l’UE. Elle contribuerait également à la connecter à nouveau avec les citoyens européens.

Communiqué de presse | 23 janvier 2017
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BRUXELLES (OIT Infos) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a salué l’initiative de la Commission européenne visant à instaurer un Socle européen des droits sociaux. S’adressant à plus de 600 représentants des partenaires sociaux, de la société civile, des institutions de l’UE et des autorités des Etats membres lors d’une conférence de haut niveau à Bruxelles, il a affirmé que les normes internationales du travail devaient être un point de référence important pour le Socle européen des droits sociaux.

«Le Socle européen des droits sociaux traitera d’abord des questions liées aux dommages économiques et sociaux causés par la crise financière afin d’apporter les réponses qu’attendent les peuples», a-t-il déclaré lors d’un débat.

Participant aussi au panel de discussion, Allan Larsson, Conseiller spécial pour le Socle européen des droits sociaux, et Maria João Rodrigues, membre du Parlement européen et rapporteuse sur le Socle européen des droits sociaux, ont convenu que pour renouer avec les citoyens une forte dimension sociale devait être au cœur de la feuille de route pour l’avenir de l’UE.

Le Directeur général de l’OIT a souligné que «le Socle devait être crédible et concret et corriger le déséquilibre entre les dimensions sociale et économique des processus de gouvernance de l’UE». Il a rappelé l’intervention du Président Juncker de la Commission européenne qui, à l’occasion de sa visite à la Conférence internationale du Travail en juin dernier, avait décrit la dimension sociale comme le «parent pauvre» de l’UE.

«Les Etats membres de l’UE divergent en termes de résultats socio-économiques ou convergent vers une détérioration des résultats», a déclaré M. Ryder. «Le Socle européen des droits sociaux, combiné avec l’initiative prise en 2015 par le Président en faveur d’un « nouveau départ pour le dialogue social», pourrait contribuer à donner une plus forte dimension sociale à l’UE».

La construction du Socle est étroitement liée à l’avenir du travail. «Même si nous ne déplorons pas de processus de divergence inquiétants au sein de l’UE, nous devons absolument avoir cette discussion puisque le monde du travail connaît une profonde mutation», a-t-il ajouté. «Les changements que nous observons interviennent à une échelle, une ampleur et une rapidité inédites, et aboutissent à une diversification des situations professionnelles qui nécessitera d’adapter la législation en vigueur».

La Commission européenne devrait présenter sa proposition sur le Socle en mars.