Convention du travail maritime

Le Myanmar devient le 75e Etat à ratifier la Convention du travail maritime, 2006

L’OIT et le Myanmar écrivent l’histoire avec la ratification d’une convention fondamentale

Actualité | 26 mai 2016
GENÈVE (OIT Info) – Le gouvernement de la République de l’Union du Myanmar a déposé l’instrument de ratification de la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006) auprès du Bureau international du Travail. Le Myanmar devient ainsi le 75e Etat Membre de l’OIT à ratifier la convention, une étape marquante pour la MLC, 2006. Il faut également souligner que cet instrument a été signé par Aung San Suu Kyi, la ministre des Affaires étrangères de l’Union.

La ratification de la MLC, 2006 par le Myanmar arrive à un moment clé de l’histoire des relations entre le Myanmar et l’OIT. A ce jour, le pays a ratifié trois des huit conventions fondamentales de l’OIT: celles sur le travail forcé (n° 29), sur la liberté syndicale et le droit d’organisation (n° 87) et sur les pires formes de travail des enfants (n°0 182), ratifiées en 2013. Cette ratification revêt une importance particulière pour l’OIT puisqu’elle correspond à la 75e ratification de cette convention historique.

En déposant l’instrument de ratification, le Représentant permanent de la République de l’Union du Myanmar auprès de l’Office des Nations Unies et autres organisations internationales à Genève, M. Maung Wai, a déclaré: «C’est un grand honneur pour moi de présenter, au nom de la République de l’Union du Myanmar, l’instrument de ratification de la Convention du travail maritime, 2006. Le Myanmar est heureux de ratifier cette convention historique, sachant que la sécurité et le bien-être des gens de mer sont nos priorités. Le Myanmar se joint à la mobilisation mondiale pour promouvoir le respect de la MLC, 2006.»

Cette ratification revêt bien sûr une importance historique particulière pour l’OIT qui a accompagné le Myanmar dans son processus de démocratisation.»

Guy Ryder, Directeur général de l’OIT
En recevant l’instrument de ratification, le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a déclaré: «C’est avec grand plaisir que j’accueille le Myanmar, qui fournit beaucoup de main-d’œuvre à l’industrie maritime, parmi les Etats parties à la convention du travail maritime, 2006. Je salue ses efforts en vue de la ratification de cette importante convention et l’encourage à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’appliquer dans son intégralité.»

«Cette ratification revêt bien sûr une importance historique particulière pour l’OIT qui a accompagné le Myanmar dans son processus de démocratisation», a ajouté M. Ryder.

La ratification du Myanmar survient alors même que les ratifications se multiplient dans la région du Sud-Est asiatique, contribuant à faire progressivement de la région tout entière un environnement homogène pour l’industrie du transport maritime. Cette étape va contribuer à garantir la protection des droits des marins travaillant à bord des navires battant pavillon birman et la certitude quant aux normes qui s’imposent aux navires se présentant dans ses ports.

Faisant référence à la ratification du Myanmar, la Chambre internationale de la marine marchande et la Fédération internationale des ouvriers du transport se sont dits satisfaits de voir le palier de la 75e ratification atteint et ont invité les Etats qui doivent encore ratifier la MLC, 2006 à le faire prochainement.

La MLC, 2006 est le quatrième pilier de la réglementation internationale d’un transport maritime de qualité, en complément des principales conventions de l’Organisation maritime internationale. Elle est entrée en vigueur le 20 août 2013 pour les trente premiers Etats Membres ayant enregistré leur ratification avant le 20 août 2012. Avec le Myanmar et d’autres ratifications récentes comme celles du Cap Vert, d’Inde, de Roumanie, de Slovénie, de Chine, de Nouvelle-Zélande et de Jordanie, la MLC, 2006 couvre dorénavant plus de 90 pour cent du tonnage brut mondial et son application est quasi universelle.

La convention entrera en vigueur le 25 mai 2017 pour le Myanmar, à savoir un an après sa ratification.