103e Conférence internationale du Travail
Guy Ryder: Nous avons réalisé «un programme de choix»
Le parlement mondial du travail a donné de l’espoir à des millions de victimes du travail forcé, a discuté des migrations, des solutions pour sortir de l’informalité et du chômage de masse.
GENÈVE – La 103e Conférence internationale du Travail (CIT) se termine après plus de deux semaines de délibérations sur les principaux problèmes du monde du travail, notamment le travail forcé, les migrations, l’informalité, l’investissement dans la qualité de l’emploi.
«Je pense que nous nous souviendrons de cette session de la Conférence … avant tout, pour l’adoption à une majorité écrasante du Protocole à la convention n° 29 sur le travail forcé. C’est le fruit de notre détermination collective à mettre fin à cette abomination, qui continue d’accabler notre monde du travail, et à rendre leur liberté aux 21 millions de personnes qui en sont victimes», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, dans son allocution de clôture de la CIT.
Plus de 4 700 délégués gouvernementaux, employeurs et travailleurs qui participaient à la Conférence ont adopté un nouveau protocole juridiquement contraignant sur le travail forcé, qui vise à faire avancer la prévention, la protection et les mesures d’indemnisation, ainsi qu’à redoubler d’efforts pour éliminer les formes contemporaines d’esclavage.
Les délégués à la Conférence ont aussi discuté des difficultés pour ouvrir la voie du travail informel vers le travail formel et se sont mis d’accord pour mener une seconde discussion l’an prochain, dans la perspective d’adopter une recommandation.
«Cette transition (de l’économie informelle vers l’économie formelle) compte beaucoup pour nous tous. Après avoir entendu ce qui a été dit en plénière hier, j’ai toute confiance que ce qui a été semé cette année portera ses fruits sous la forme d’une recommandation utile et nécessaire lors de la prochaine édition de la Conférence», a déclaré le Directeur général. L’économie informelle représente quelque 40 pour cent de la main-d’œuvre mondiale.
Le parlement mondial du travail est parvenu à un consensus sur la nécessité d’adopter un cadre politique global pour l’emploi et des politiques de croissance inclusive, proactives, centrées sur l’emploi, aux niveaux national et international.
M. Ryder a qualifié ce consensus de «cadre qui permettra à l’OIT d’apporter sa contribution pour surmonter ce fléau majeur de notre époque — la crise du chômage de masse». Les délégués ont également décidé de promouvoir le travail décent comme objectif explicite du programme mondial de développement des Nations Unies pour l’après-2015.
La Commission de l’application des normes a examiné des cas individuels couvrant une large gamme de problèmes traités par l’OIT, y compris une étude d’ensemble sur la fixation des salaires minima.
Lors de la séance plénière de clôture, de nombreux délégués ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’incapacité de la Commission à aboutir à des conclusions sur de nombreux cas. En réponse, M. Ryder a réaffirmé la nécessité pour l’OIT de «disposer d’un système normatif solide, qui fasse autorité et jouisse d’un plein soutien tripartite» et a appelé l’ensemble des mandants à agir pour honorer leur engagement déclaré envers cet objectif.
Les délégués ont aussi adopté des amendements à la convention du travail maritime, 2006. Ces amendements concernent des mesures destinées à protéger les marins abandonnés et à fournir la sécurité d’une compensation financière en cas de décès ou d’incapacité de longue durée.
Dans leurs discours en plénière, les ministres du Travail, les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs ont abordé la question des migrations de main-d’œuvre, qui était le thème du rapport du Directeur général de l’OIT à la Conférence de cette année.
«La question de la migration de main-d’œuvre trouve un écho chez vous tous … qui réalisez que le potentiel économique indubitable des migrations dépend pour beaucoup de leur équité. Ce qui veut dire adopter une approche fondée sur les droits qui est plus souvent proclamée que mise en œuvre», a précisé M Ryder.
Dans le cadre du Sommet mondial sur le travail le 9 juin, la Conférence s’est vu délivrer d’importants messages par le Premier ministre jordanien Abdullah Ensour et le Premier ministre mongol Noroviin Altankhuyag qui ont souligné la prééminence de l’agenda pour le travail décent de l’OIT.
Rappelant aux délégués la célébration, aujourd’hui même, de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le Directeur général a déclaré: «Laissez-moi me joindre au Pape François pour brandir un Carton rouge au travail des enfants … Nous voulons voir, une bonne fois pour toutes, le travail des enfants sortir du champ de monde du travail.»
Le Pape avait envoyé à la CIT un message de soutien pour les travaux de l’OIT.
Dans ses remarques finales, le Directeur général de l’OIT a remercié le Président de la Conférence, Daniel Funes de Rioja, pour ses «38 années de présence et de contribution exceptionnelle au travail de l’Organisation» qui auront «marqué l’histoire de l’OIT».
Pour en savoir plus, veuillez contacter le Département de la communication de l’OIT à newsroom@ilo.org ou +4122/799-7912.
«Je pense que nous nous souviendrons de cette session de la Conférence … avant tout, pour l’adoption à une majorité écrasante du Protocole à la convention n° 29 sur le travail forcé. C’est le fruit de notre détermination collective à mettre fin à cette abomination, qui continue d’accabler notre monde du travail, et à rendre leur liberté aux 21 millions de personnes qui en sont victimes», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, dans son allocution de clôture de la CIT.
Plus de 4 700 délégués gouvernementaux, employeurs et travailleurs qui participaient à la Conférence ont adopté un nouveau protocole juridiquement contraignant sur le travail forcé, qui vise à faire avancer la prévention, la protection et les mesures d’indemnisation, ainsi qu’à redoubler d’efforts pour éliminer les formes contemporaines d’esclavage.
Les délégués à la Conférence ont aussi discuté des difficultés pour ouvrir la voie du travail informel vers le travail formel et se sont mis d’accord pour mener une seconde discussion l’an prochain, dans la perspective d’adopter une recommandation.
«Cette transition (de l’économie informelle vers l’économie formelle) compte beaucoup pour nous tous. Après avoir entendu ce qui a été dit en plénière hier, j’ai toute confiance que ce qui a été semé cette année portera ses fruits sous la forme d’une recommandation utile et nécessaire lors de la prochaine édition de la Conférence», a déclaré le Directeur général. L’économie informelle représente quelque 40 pour cent de la main-d’œuvre mondiale.
Le parlement mondial du travail est parvenu à un consensus sur la nécessité d’adopter un cadre politique global pour l’emploi et des politiques de croissance inclusive, proactives, centrées sur l’emploi, aux niveaux national et international.
M. Ryder a qualifié ce consensus de «cadre qui permettra à l’OIT d’apporter sa contribution pour surmonter ce fléau majeur de notre époque — la crise du chômage de masse». Les délégués ont également décidé de promouvoir le travail décent comme objectif explicite du programme mondial de développement des Nations Unies pour l’après-2015.
La Commission de l’application des normes a examiné des cas individuels couvrant une large gamme de problèmes traités par l’OIT, y compris une étude d’ensemble sur la fixation des salaires minima.
Lors de la séance plénière de clôture, de nombreux délégués ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’incapacité de la Commission à aboutir à des conclusions sur de nombreux cas. En réponse, M. Ryder a réaffirmé la nécessité pour l’OIT de «disposer d’un système normatif solide, qui fasse autorité et jouisse d’un plein soutien tripartite» et a appelé l’ensemble des mandants à agir pour honorer leur engagement déclaré envers cet objectif.
Les délégués ont aussi adopté des amendements à la convention du travail maritime, 2006. Ces amendements concernent des mesures destinées à protéger les marins abandonnés et à fournir la sécurité d’une compensation financière en cas de décès ou d’incapacité de longue durée.
Dans leurs discours en plénière, les ministres du Travail, les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs ont abordé la question des migrations de main-d’œuvre, qui était le thème du rapport du Directeur général de l’OIT à la Conférence de cette année.
«La question de la migration de main-d’œuvre trouve un écho chez vous tous … qui réalisez que le potentiel économique indubitable des migrations dépend pour beaucoup de leur équité. Ce qui veut dire adopter une approche fondée sur les droits qui est plus souvent proclamée que mise en œuvre», a précisé M Ryder.
Dans le cadre du Sommet mondial sur le travail le 9 juin, la Conférence s’est vu délivrer d’importants messages par le Premier ministre jordanien Abdullah Ensour et le Premier ministre mongol Noroviin Altankhuyag qui ont souligné la prééminence de l’agenda pour le travail décent de l’OIT.
Rappelant aux délégués la célébration, aujourd’hui même, de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le Directeur général a déclaré: «Laissez-moi me joindre au Pape François pour brandir un Carton rouge au travail des enfants … Nous voulons voir, une bonne fois pour toutes, le travail des enfants sortir du champ de monde du travail.»
Le Pape avait envoyé à la CIT un message de soutien pour les travaux de l’OIT.
Dans ses remarques finales, le Directeur général de l’OIT a remercié le Président de la Conférence, Daniel Funes de Rioja, pour ses «38 années de présence et de contribution exceptionnelle au travail de l’Organisation» qui auront «marqué l’histoire de l’OIT».
Pour en savoir plus, veuillez contacter le Département de la communication de l’OIT à newsroom@ilo.org ou +4122/799-7912.