Journée internationale de la fille

L’OIT déclare que la discrimination à l’encontre des jeunes filles doit cesser

Le monde doit permettre aux filles de trouver leur juste place à la maison, à l’école et au travail – sur un pied d’égalité avec les garçons.

Actualité | 10 octobre 2012
GENÈVE (OIT Info) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a plaidé pour l’adoption d’un ensemble de mesures visant à donner accès au progrès et à la justice sociale aux filles du monde entier.

Dans un discours prononcé à l’occasion de la première Journée internationale de la fille, M. Ryder a déclaré que les structures, les politiques et les valeurs actuelles qui maintiennent les filles dans une position d’infériorité devaient évoluer.

«Les inégalités entre les sexes qui se manifestent dès le plus jeune âge sont souvent, à long terme, sources d’inégalités qui se perpétuent dans le monde du travail. En dépit des principes, des valeurs et des droits si largement reconnus par la communauté internationale, les filles sont trop souvent laissées pour compte en raison de leur sexe. Cela doit cesser.»

Le terme de «fille» a de nombreuses connotations, mais on l’utilise généralement pour mettre l’accent sur la spécificité des problèmes rencontrés par les jeunes filles de moins de 18 ans.

Les deux thèmes de cette journée des Nations Unies sont le travail des enfants et les mariages précoces – des pratiques qui, pour Guy Ryder, «constituent un déni des droits de l’enfant et portent gravement atteinte à leur développement». «De telles pratiques font peser un lourd fardeau sur la capacité de la société dans son ensemble d’atteindre ses objectifs de développement», a-t-il ajouté.

Près de 88 millions des enfants qui travaillent dans le monde sont des filles. Elles occupent souvent les emplois les plus mal rémunérés, les plus précaires, et subissent l’inégalité des sexes à la maison et sur leur lieu de travail. Celles qui travaillent à domicile demeurent invisibles et ne sont pas recensées.

M. Ryder a rappelé combien il était important d’investir dans ces filles – pour leur famille, leur communauté et pour la société. Néanmoins, les disparités en termes d’accès à l’éducation et de résultats scolaires font que 64 pour cent des adultes analphabètes sont des femmes.

Au côté des mesures destinées aux filles, M. Ryder a plaidé pour l’autonomisation des femmes et des mères à travers la création et l’accès à des activités génératrices de revenus et à la protection sociale.

Compte tenu de la crise économique mondiale actuelle, il a souligné que nous devions être «fermement résolus à renouveler notre engagement en faveur du progrès social et de la justice sociale pour bâtir un monde où les filles seront reconnues à leur juste valeur – à égalité avec les garçons –, à la maison et à l’école, et bien préparées pour entrer, le moment venu, dans le monde du travail».