Mexique: Aperçu du marché du travail

Les électeurs mexicains se rendent aux urnes dimanche pour choisir leur nouveau président et élire leurs députés. C’est l’occasion pour l’OIT de présenter un résumé des principaux indicateurs d’emploi à partir de l’édition de mai de «The Employment Situation in Latin America»*.

Actualité | 29 juin 2012
GENÈVE (OIT Info) – Comme dans le reste de la région, la croissance économique du Mexique a été moins forte en 2011 que l’année précédente. Toutefois, le pays a enregistré quelques progrès sur le front de l’emploi.
  • Le taux de chômage a reculé, passant de 6,4 à 6 pour cent entre 2010 et 2011. La moyenne pour l’Amérique latine et les Caraïbes était de 6,7 pour cent, contre 7,3 pour cent l’année d’avant.
     
  • D’un autre côté, le taux de chômage des jeunes a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 9,7 pour cent; au Mexique, le chômage des jeunes équivalait à 1,7 fois celui des adultes, contre un facteur de 2,2 en moyenne pour l’ensemble de la région. 
     
  • Le Mexique est le pays d’Amérique latine qui connaît le plus faible différentiel de chômage entre hommes et femmes avec 5,8 pour cent pour les femmes et 6,1 pour les hommes, en recul par rapport aux taux respectifs de 6,3 et 6,5 pour cent. 
     
  • Le taux d’emploi a légèrement augmenté à 56,7 pour cent en 2011, contre 56,2 pour cent en 2010. Le taux moyen de la région se situe à 56,1 pour cent. 
     
  • Le taux d’activité – qui inclut les personnes en âge de travailler ayant un emploi et celles qui sont au chômage mais à la recherche d’un emploi – est passé de 60,1 à 60,3 pour cent. 
     
  • La crise économique mondiale a affecté l’emploi formel, l’emploi salarié n’augmentant que de 2 pour cent, contre 3,6 pour cent pour l’emploi non salarié. A titre de comparaison, l’emploi salarié a augmenté de 2,9 pour cent en Argentine, de 3,8 pour cent au Brésil et de 4,9 pour cent au Chili. 
     
  • D’un point de vue sectoriel, les hausses étaient de 2 pour cent pour le commerce de gros et de détail, de 1,8 pour cent pour la production manufacturée, de 1,6 pour cent pour la construction et de 0,3 pour cent pour l’agriculture, l’élevage et la pêche. 
     
  • Le Mexique a également enregistré de modestes augmentations de salaire. Les rémunérations de l’emploi formel ont augmenté de 0,8 pour cent tandis que le salaire minimum réel augmentait de 0,7 pour cent par rapport à 2010. 
     
  • Enfin, alors que les taux de syndicalisation et le champ de la négociation collective ont reculé dans la plupart des pays ces dernières décennies, les données disponibles laissent augurer une certaine reprise au Mexique, tout comme en Argentine, au Brésil et en Uruguay, selon le rapport.


* The Employment Situation in Latin America (La situation de l’emploi en Amérique latine), Rapport conjoint de l’OIT et de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).