GENÈVE – Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Juan Somavia, a invité les dirigeants du G20 à intégrer des objectifs mesurables de création d’emplois comme éléments décisifs de leurs politiques de sortie de crise.

«Les politiques macroéconomiques et les autres politiques de reprise doivent fixer des objectifs quantifiables en matière de création d’emplois», a déclaré M. Somavia lors de son intervention au Sommet de Los Cabos, au Mexique. Cela peut se faire au sein de votre Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée.»

Pour créer chaque année les 50 millions d’emplois nécessaires pour ramener le niveau du chômage mondial à ce qu’il était avant la crise, M. Somavia a proposé quatre mesures:

• Engager des investissements favorables à l’emploi dans les infrastructures et les secteurs à haute intensité d’emplois.
• Mettre le secteur de la finance au service de l’économie réelle en canalisant une part plus importante des liquidités offertes au système bancaire vers les petites entreprises.
• S’attaquer au chômage des jeunes sur la base du Plan d’action mondial pour l’emploi des jeunes adopté par la Conférence internationale du Travail le 14 juin 2012.
• Etendre l’accès à une protection sociale minimum en s’appuyant sur l’adoption historique d’une norme internationale du travail concernant les socles de protection sociale lors de la même Conférence.

Juan Somavia s’est réjoui de la déclaration finale des dirigeants du G20 appelant à une croissance durable et équilibrée afin de stimuler la création d’emplois et de réduire le chômage.

La priorité accordée par votre plan d’action de Los Cabos au travail décent (...) peut contribuer à remplacer ce qui risquait de devenir une spirale infernale de la récession par un cercle vertueux de croissance.»

«La priorité accordée par votre plan d’action de Los Cabos au travail décent, aux revenus, aux emplois de qualité, au travail des jeunes, à l’investissement, à d’importantes mesures concernant le marché du travail, peut contribuer à remplacer ce qui risquait de devenir une spirale infernale de la récession par un cercle vertueux de croissance», a-t-il déclaré.

Evoquant le Sommet Rio+20 qui débute mercredi 20 juin, M. Somavia a plaidé pour une combinaison cohérente de «politiques macroéconomiques et d’emploi, de politiques sociales et environnementales, de politiques commerciales et de développement au service d’une même vision du développement durable».