Juan Somavia à propos de l’économie mondiale: trop centrée sur la finance, pas assez sur la société
Le Directeur général de l’OIT, Juan Somavia, a évoqué ce à quoi devrait ressembler une nouvelle ère pour l’économie mondiale, qui brise les dogmes du passé et réponde aux besoins des populations.
GENÈVE (Nouvelles de l’OIT) – Il est possible de modifier les modèles inefficaces de croissance actuellement en place dans l’économie mondiale mais cela passe par une redéfinition des priorités ainsi que par une volonté politique de briser les dogmes du passé, a indiqué le dirigeant de l’OIT dans son discours devant la session plénière de la Conférence internationale du Travail.
«On a été trop dans l’idéologie pour définir les politiques et pas assez du côté de la fibre humaine pour les individus, les familles et les populations dans leur ensemble», a indiqué M. Somavia. «Trop pour la finance, pas assez pour le social», a-t-il résumé.
Pour lui, le crash financier de 2008 était «non pas un malheureux accident sur une route sécurisée» mais plutôt un «carambolage» causé par le modèle de mondialisation dont les valeurs ont été forgées dans les années 80, avant de passer à la vitesse supérieure dans les années 90 jusqu’à ce qu’on en «perde le contrôle». La perspective de plusieurs années supplémentaires de crise ou de faible reprise permet de faire évoluer les mentalités, a dit le dirigeant de l’OIT en ajoutant que cette période prolongée d’incertitude peut aussi être un moment potentiel de créativité à condition que les dirigeants de la planète redéfinissent les priorités.
Même si elle est indispensable, la croissance ne doit plus être le seul critère essentiel pour l’économie mondiale. A partir de maintenant, la création d’emplois de qualité notamment pour les jeunes, la réduction de la pauvreté et de l’économie informelle, la promotion de la croissance des classes moyennes ainsi que l’accès à l’égalité des chances doivent aussi faire partie des critères pour mesurer les progrès en matière d’économie, a indiqué M. Somavia.
Le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT de 2009 peut être un outil utile pour aboutir à ces objectifs. Le Pacte avait été adopté par l’OIT en 2009 en réponse à la crise économique mondiale de 2007-2008; il offre une palette d’initiatives en réponse à la crise que les pays peuvent adapter à leur situation et leurs besoins spécifiques. Parmi ces mesures figurent le maintien des personnes dans l’emploi, la pérennisation des entreprises, l’accélération de la création d’emplois et de la reprise de l’emploi, associés à la protection sociale, en particulier pour les plus vulnérables.
«On a été trop dans l’idéologie pour définir les politiques et pas assez du côté de la fibre humaine pour les individus, les familles et les populations dans leur ensemble», a indiqué M. Somavia. «Trop pour la finance, pas assez pour le social», a-t-il résumé.
Pour lui, le crash financier de 2008 était «non pas un malheureux accident sur une route sécurisée» mais plutôt un «carambolage» causé par le modèle de mondialisation dont les valeurs ont été forgées dans les années 80, avant de passer à la vitesse supérieure dans les années 90 jusqu’à ce qu’on en «perde le contrôle». La perspective de plusieurs années supplémentaires de crise ou de faible reprise permet de faire évoluer les mentalités, a dit le dirigeant de l’OIT en ajoutant que cette période prolongée d’incertitude peut aussi être un moment potentiel de créativité à condition que les dirigeants de la planète redéfinissent les priorités.
Même si elle est indispensable, la croissance ne doit plus être le seul critère essentiel pour l’économie mondiale. A partir de maintenant, la création d’emplois de qualité notamment pour les jeunes, la réduction de la pauvreté et de l’économie informelle, la promotion de la croissance des classes moyennes ainsi que l’accès à l’égalité des chances doivent aussi faire partie des critères pour mesurer les progrès en matière d’économie, a indiqué M. Somavia.
Le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT de 2009 peut être un outil utile pour aboutir à ces objectifs. Le Pacte avait été adopté par l’OIT en 2009 en réponse à la crise économique mondiale de 2007-2008; il offre une palette d’initiatives en réponse à la crise que les pays peuvent adapter à leur situation et leurs besoins spécifiques. Parmi ces mesures figurent le maintien des personnes dans l’emploi, la pérennisation des entreprises, l’accélération de la création d’emplois et de la reprise de l’emploi, associés à la protection sociale, en particulier pour les plus vulnérables.