Communiqué de presse

Le Président Sarkozy appelle le G20 à renforcer la dimension sociale de la mondialisation

Lundi 23 mai, à Paris, le Président français, Nicolas Sarkozy, a mis en évidence le rôle déterminant que l'Organisation internationale du Travail (OIT) est appelée à jouer pour renforcer la dimension sociale de la mondialisation, ce dont se félicite le Directeur général de l'OIT, Juan Somavia.

Communiqué de presse | 24 mai 2011

PARIS (Nouvelles du BIT) – Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT) Juan Somavia se félicite du soutien apporté hier par le Président français Nicolas Sarkozy au rôle primordial que peut jouer une organisation tripartite comme l’OIT pour renforcer la dimension sociale de la mondialisation.

«Une mondialisation plus solide, plus forte, qui profite davantage aux travailleurs et au progrès social, telle est l’ambitieuse feuille de route qui vous est confiée», a déclaré le Président français, renvoyant les participants aux travaux des ministres du Travail et de l’Emploi du G20 qui se retrouveront à Paris les 26 et 27 septembre pour préparer le Sommet de Cannes.

Répondant aux propos du Président français, M. Somavia a déclaré: «En appelant au renforcement de la dimension sociale de la mondialisation, la présidence française du G20 souhaite rapprocher celui-ci de la préoccupation des gens pour l’emploi, la dignité au travail et la sécurité. Le G20 devra entendre cet appel à plus de cohérence entre les politiques macroéconomiques et les avancées sociales et pour l’emploi que celles-ci doivent permettre.»

Alors que la France préside actuellement le G20, le Président français a notamment insisté sur la nécessité de «faire en sorte que la mondialisation s’appuie sur le progrès social pour renforcer le progrès économique», ajoutant que le progrès social était «le meilleur moyen d’assurer la prospérité économique dans la durée». Ces propos font écho aux récentes prises de position de l’OIT en matière de justice sociale et de travail décent.

Evoquant la nécessité d’une plus grande coopération entre une «gouvernance économique mondiale dont le G20 est la préfiguration et les grandes institutions économiques internationales», le chef de l’Etat français a déclaré que le Directeur général de l’OIT avait depuis longtemps engagé son organisation «dans la mise en œuvre d’une gouvernance internationale plus juste et plus efficace». M. Sarkozy a notamment cité la «Déclaration sur la justice sociale pour une mondialisation équitable» (2008) ainsi que le «Pacte mondial pour l’emploi» (2010), rappelant également qu’en 2010, la Conférence internationale du Travail avait souligné la «nécessité d’améliorer la cohérence entre les politiques économiques, financières et sociales, et entre les institutions qui les portent».

Sur la nécessité de placer l’emploi au cœur des choix économiques, M. Sarkozy a souligné l’utilité des travaux déjà réalisés pour la présidence française du G20 par le Bureau international du Travail (BIT) et l’OCDE: «Si nous voulons retrouver en 2015 le niveau d’emploi qui prévalait avant la crise, il faut créer 110 millions d’emplois dans l’ensemble des pays du G20, soit 22 millions par an pendant cinq ans», a affirmé le chef de l’Etat français, se basant sur ces travaux.

Abordant le développement de socles de protection sociale à travers le monde, le Président français a salué le travail «remarquable» accompli par le Groupe consultatif mondial sur le socle de protection sociale, soulignant notamment la contribution de sa présidente, Mme Michelle Bachelet.

Enfin, évoquant la nécessité d’un respect accru des droits au travail, le Président Sarkozy a dit vouloir «refuser une concurrence sans règle qui entraînerait tout le monde vers le bas». «La France ne se résigne pas à ce que les huit conventions de l’OIT sur les droits fondamentaux du travail ne soient pas ratifiées par tous les membres du G20, qui sont pour la plupart membres de l’OIT.»

Soulignant l’importance pour la France de la participation des partenaires sociaux aux discussions au sein du G20 à propos des questions sociales, le Président Sarkozy a réaffirmé l’intention de la France de les associer étroitement tout au long de la présidence française du G20.