Une étude du BIT se penche sur les solutions pour aider les femmes à rester en emploi salarié

Une nouvelle étude du Bureau international du Travail (BIT) affirme que les carences en matière de garde des enfants, qu’ils soient en âge préscolaire ou déjà scolarisés, affectent aussi bien les parents qui travaillent que leurs employeurs.

Actualité | 8 mars 2010

GENÈVE (Nouvelles de l'OIT) – Une nouvelle étude du Bureau international du Travail (BIT) affirme que les carences en matière de garde des enfants, qu’ils soient en âge préscolaire ou déjà scolarisés, affectent aussi bien les parents qui travaillent que leurs employeurs. Le manque «de modes de garde adéquats a des répercussions importantes sur la participation des femmes à la vie active et sur l’égalité entre les sexes, ainsi que sur la productivité au travail, le développement économique, le développement de l’enfant, le bien-être des familles et de la société dans son ensemble», constate l’étude.

La nouvelle publication du BIT, intitulée «Les solutions de garde d’enfants sur le lieu de travail» explore la manière dont les travailleurs aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement trouvent, grâce à leur lieu de travail, un appui pour faire garder leurs enfants.

Le livre consacre des chapitres à une dizaine de pays, quatre pays industrialisés (Etats-Unis, France, Hongrie, Royaume-Uni) et six du monde en développement (Afrique du Sud, Brésil, Chili, Inde, Kenya et Thaïlande). Chaque chapitre présente un panorama général des politiques et des réalités de la garde d’enfants du pays, ainsi que des études de cas relatant des initiatives propres à certains lieux de travail spécifiques. Les exemples décrits sont extrêmement divers, des plantations au Kenya aux sociétés d’informatique en Inde ou aux crèches interentreprises en France.

En passant en revue les contextes nationaux de garde d’enfants et en présentant des exemples de programmes de gardes d’enfants au travail, cet ouvrage donne un aperçu des raisons pour lesquelles les différents partenaires se sont associés pour élaborer des solutions qui répondent aux besoins des travailleurs. Si le rôle de l’employeur est important, d’autres partenaires comme les syndicats, les ONG et les organisations spécialisées dans la garde d’enfants, ainsi que les services publics et les municipalités, sont de plus en plus impliqués dans des programmes liés au lieu de travail.

L’assistance de l’entreprise pour la prise en charge des tout-petits jusqu’à la scolarisation formelle est probablement la plus fréquente. Néanmoins, la garde des enfants en âge d’être scolarisés, avant et après l’école et pendant les vacances, existe aussi et est très appréciée. De même, se développe progressivement la garde de «remplacement», nécessaire quand le mode habituel de garde est défaillant. Le livre examine les solutions que différents lieux de travail offrent à leurs employés ayant des besoins de garde d’enfants et les classe en quatre catégories principales: installations sur site dans les entreprises, centres de garde communautaires liés au lieu de travail, appui financier, et services de conseil et de référence pour trouver des solutions.