Sommet de Pittsburgh

Le G20 s’engage à placer les emplois de qualité au cœur de la reprise

Les dirigeants du G20 ont accueilli favorablement le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT et la construction d’une «croissance économique structurée autour de l’emploi». Le Directeur général du BIT, Juan Somavia, qui était invité à présenter un rapport sur les politiques existantes et les perspectives en termes d’emploi et de protection sociale au Sommet de Pittsburgh a déclaré: «Je me réjouis de l’authentique engagement des dirigeants à mettre en œuvre des plans de relance qui favorisent le travail décent, contribuent à préserver l’emploi et donnent la priorité à une croissance centrée sur l’emploi».

Communiqué de presse | 28 septembre 2009

PITTSBURGH (ILO News) -- Les dirigeants du G20 ont accueilli favorablement le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT et la construction d’une «croissance économique structurée autour de l’emploi».

Le Directeur général du BIT, Juan Somavia, qui était invité à présenter un rapport sur les politiques existantes et les perspectives en termes d’emploi et de protection sociale au Sommet de Pittsburgh a déclaré: «Je me réjouis de l’authentique engagement des dirigeants à mettre en œuvre des plans de relance qui favorisent le travail décent, contribuent à préserver l’emploi et donnent la priorité à une croissance centrée sur l’emploi».

«L’OIT s’est fait le porte-parole des préoccupations des travailleurs, des entreprises et des communautés à la table du G20», a ajouté M. Somavia.

Tout en reconnaissant que les craintes d’une dépression mondiale s’étaient dissipées grâce aux actions entreprises pendant l’année écoulée, le communiqué final des chefs d’Etat et de gouvernement constate: «Nous ne pouvons pas nous arrêter tant que l’économie mondiale n’aura pas totalement recouvré sa bonne santé et que les familles laborieuses du monde entier ne disposeront pas d’un emploi décent».

La déclaration finale des dirigeants du G20 a été présentée à la presse à Pittsburgh le 25 septembre par le Président Obama.

«Le message de Pittsburgh est que la crise n’est pas finie, que les mesures adoptées sont en passe de créer ou de préserver jusqu’à 11 millions d’emplois en 2009, à condition que les plans de relance soient maintenus pour limiter le chômage et le travail précaire», a déclaré M. Somavia.

M. Somavia a exhorté les «dirigeants à faire preuve d’autant de détermination et de volontarisme pour susciter des créations d’emploi que qu’ils en ont montré pour sauver les banques. Le Sommet de Pittsburgh a été une avancée importante en ce sens».

Prenant acte du souci des dirigeants du G20 de trouver une approche plus équilibrée de l’économie mondiale, M. Somavia a précisé: «Pour une croissance durable qui aille au-delà de la reprise, nous devons remédier aux déséquilibres qui ont contribué à la crise. Dans de nombreux pays, les salaires restent à la traîne par rapport à la productivité, ce qui contribue à un déséquilibre entre consommation et épargne. Nous avons surévalué les dimensions économiques, en particulier le secteur de la finance, et sous-évalué les dimensions sociale et environnementale de la durabilité.»

Le Sommet a élaboré un Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée afin de garantir «une reprise durable qui créera les emplois de qualité qu’attendent nos concitoyens».

Sous le titre «Placer les emplois de qualité au cœur de la reprise», les dirigeants du G20 se sont engagés à «mettre en oeuvre des plans de relance qui soutiennent les emplois décents, contribuent à préserver les emplois existants et donnent la priorité à la croissance de l’emploi. En outre, nous continuerons à assurer des revenus, une protection sociale et un soutien à la formation pour les personnes sans emploi et pour ceux dont les emplois sont le plus menacés. Nous convenons que cette période de crise ne peut servir d’excuse pour ignorer ou affaiblir les normes du travail reconnues sur le plan international. Pour assurer une croissance mondiale qui bénéficie au plus grand nombre, nous devons mettre en oeuvre des politiques conformes aux principes et droits du travail fondamentaux de l’OIT».

Le communiqué final stipule que «Notre nouveau cadre en vue d’une croissance forte, durable et équilibrée requiert des réformes structurelles permettant de créer des marchés du travail plus inclusifs, des politiques actives du marché du travail et des programmes d’enseignement et de formation de qualité». Le Sommet a demandé à l’OIT d’«élaborer une stratégie de formation à [son] intention».

Les Etats ont également salué l’adoption récente par l’OIT d’une résolution intitulée «Surmonter la crise: un Pacte mondial pour l’emploi». «Nous engageons nos nations à adopter les éléments clés de son cadre général afin de faire avancer la dimension sociale de la mondialisation. Les institutions internationales devraient prendre en compte les normes de l’OIT et les objectifs du Pacte pour l’emploi dans leur analyse de la crise et de l’après-crise, et dans l’élaboration de leurs politiques.»

«Afin de poursuivre notre travail sur les politiques de l’emploi, le Président du Sommet de Pittsburgh a demandé à son Secrétaire à l’emploi d’inviter nos ministres de l’emploi et du travail à se réunir début 2010 en concertation avec les syndicats et les patronats, et sur la base de la prochaine réunion des ministres du travail et de l’emploi des pays de l’OCDE sur la crise de l’emploi. Nous chargeons nos ministres d’évaluer les évolutions de la situation de l’emploi, d’étudier les rapports de l’OIT et des autres organisations sur l’impact des mesures que nous avons adoptées, de nous faire savoir si de nouvelles mesures sont souhaitables et d’étudier des politiques à moyen terme en matière d’emploi et de développement des compétences, des programmes de protection sociale et les bonnes pratiques garantissant que les travailleurs seront formés pour pouvoir tirer bénéfice des avancées de la science et de la technologie.»

Pour plus d’informations sur le rapport du BIT présenté au G20, merci de consulter www.ilo.org/jobcrisis

Ou contactez le Département de la communication et de l’information publique du BIT: communication@ilo.org - +4122/799-7912, ou le Bureau de l’OIT auprès de Nations Unies newyork@ilo.org - +1212/697-01-50

A Pittsburgh

M. Philippe Egger, Directeur adjoint du Cabinet du Directeur général du BIT: +4179/593-15-26

M. Stephen Pursey, Directeur du Département de l’intégration des politiques du BIT et Conseiller principal du Directeur général du BIT: +4179/593-13-71