Débat de haut niveau ECOSOC 2009

Le Directeur général du BIT présente le «Pacte mondial pour l’emploi» au Conseil économique et social de l’ONU

Le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), Juan Somavia, a présenté le nouveau Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT au Conseil économique et social des Nations Unies qui a débuté sa réunion annuelle ce lundi.

Communiqué de presse | 6 juillet 2009

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), Juan Somavia, a présenté le nouveau Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT au Conseil économique et social des Nations Unies qui a débuté sa réunion annuelle ce lundi.

«Le Pacte mondial pour l’emploi est la réponse productive des acteurs de l’économie réelle aux excès et à la mauvaise gestion de l’économique financière qui sous-tendent cette crise», a affirmé M. Somavia dans son allocution prononcée au cours de la réunion. «Pourquoi y a-t-il urgence? Parce que nous sommes aux prises avec une crise mondiale de l’emploi, avec toutes les ramifications si bien décrites lors de la récente réunion de l’Assemblée générale».

Le débat de haut niveau de l’ECOSOC 2009 doit se réunir jusqu’au 31 juillet pour aborder une série de thèmes, notamment l’évolution financière internationale de l’économie mondiale. Parmi les participants à la réunion de l’ECOSOC, figuraient le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, la Directrice générale de l’OMS Margaret Chan, le Directeur général de l’OMC Pascal Lamy, le Secrétaire général de la CNUCED Supachai Panitchpakdi, des représentants du FMI et de la Banque mondiale, d’autres agences onusiennes, ainsi que des dirigeants politiques.

Le Pacte mondial pour l’emploi a été adopté le 19 juin par la Conférence annuelle de l’OIT après trois jours de Sommet mondial de l’OIT sur l’emploi réunissant des chefs d’Etat et de gouvernement, des Vice-présidents, des ministres du Travail, des représentants des travailleurs et des employeurs et d’autres personnalités. Le Pacte exhorte les gouvernements et les organisations syndicales et patronales à collaborer pour riposter de manière collective à la crise mondiale de l’emploi par le biais de politiques conformes à l’Agenda de l’OIT pour le travail décent.

Le Pacte mondial pour l’emploi propose une série de mesures anticrise que les pays peuvent adapter à leurs besoins et leur situation spécifiques. Il exhorte à prendre des mesures pour maintenir les effectifs à leur poste de travail, soutenir les entreprises et accélérer la création d’emplois et la reprise de l’emploi, combinées avec des systèmes de protection sociale, en particulier pour les plus vulnérables, et intégrant la dimension de genre dans toutes les mesures.

«Les travailleurs, leurs familles et leurs communautés ont besoin d’être rassurés sur le fait que leurs préoccupations – l’agenda des individus devient l’agenda politique – constituent une priorité nationale et font l’objet d’une coordination et d’une coopération internationales», a dit M. Somavia à la réunion de l’ECOSOC. «Nous savons tous que, malgré les multiples efforts en cours, nous pouvons certainement faire mieux. Le Pacte mondial pour l’emploi propose des actions qui peuvent être entreprises immédiatement aux niveaux national et international».

M. Somavia a indiqué que l’objectif central du Pacte était de «raccourcir le délai de plusieurs longues années qui sépare habituellement la reprise de l’emploi du rétablissement de la croissance».

En ce qui concerne les ressources, M. Somavia a déclaré: «Il ne s’agit pas de savoir combien les gouvernements devraient encore dépenser mais de voir comment ils axent leurs stratégies sur ce qui préoccupe les populations. Chaque pays devra décider combien de ressources leur consacrer en fonction des contraintes budgétaires. Dans le même temps, il est essentiel de maintenir les engagements en termes de coopération au développement et d’ouvrir de nouvelles lignes de crédit à des conditions favorables pour l’Afrique, pour les pays les moins développés, ainsi que pour les pays qui n’ont pas suffisamment de marge budgétaire pour amortir la crise».