Le BIT salue la signature d'un accord syndical historique entre le géant espagnol des télécommunications et Union Network International - Information publique

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - Le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), M. Juan Somavia, a salué aujourd'hui l'accord sur un code de conduite signé par le géant espagnol des télécommunications - Telefónica - et le réseau international de syndicats Union Network International (UNI), en le qualifiant d'événement historique dans les relations patronat-syndicats.

Communiqué de presse | 12 mars 2001

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - Le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), M. Juan Somavia, a salué aujourd'hui l'accord sur un code de conduite signé par le géant espagnol des télécommunications - Telefónica - et le réseau international de syndicats Union Network International (UNI), en le qualifiant d'événement historique dans les relations patronat-syndicats.

"Aujourd'hui, c'est ici que nous faisons l'histoire", a déclaré M. Somavia après avoir rencontré le Président de Telefónica, Cesar Alierta, et le Secrétaire général de l'UNI, Philip Jennings, afin de célébrer la signature de cet accord. "Nous inaugurons un monde différent où des bouleversements fondamentaux se produisent et où l'un des défis que doit relever l'OIT consiste à accomplir cette transformation tout en conservant ses valeurs fondamentales. Il s'agit d'un accord historique pour l'OIT".

"Avec cet accord", a ajouté M. Alierta, "nous devançons le XXI ème siècle. Cet accord s'inscrit dans le cadre d'un effort commun visant à maintenir un dialogue continu entre les syndicats et les entreprises car c'est là le seul moyen d'amener progrès et développement. A Telefónica, c'est ce que nous pensons fermement et nous avons toujours soutenu le travail des syndicats."

Le nouveau Code de conduite couvre les droits du travail de quelque 120 000 employés de Telefónica à travers le monde qui sont représentés par 18 syndicats affiliés à l'UNI - réseau fondé en janvier 2000 et regroupant plus de 15,5 millions de membres provenant de quelque 800 syndicats du monde entier.

Les responsables syndicaux ont affirmé que l'accord signé avec Telefónica était le premier d'une série d'accords mondiaux basés sur les conventions et recommandations de l'OIT qu'il est prévu de passer avec des entreprises multinationales.

Ce nouvel accord entre Telefónica et l'UNI témoigne de l'adhésion des deux parties aux normes fondamentales du travail de l'OIT, lesquelles couvrent à la fois la liberté d'association et le droit de négociation collective, la non-discrimination, le travail forcé et le travail des enfants. Cet accord est également basé sur les conventions et recommandations de l'OIT concernant, entre autres, les salaires minima, les horaires de travail, la sécurité et la santé au travail, le droit de choisir librement son emploi et la non-discrimination - soit un total d'une vingtaine de conventions et de recommandations.

"Au fil du temps, de nombreux autres accords mondiaux comme celui-ci interviendront", a déclaré M. Jennings. "Telefónica et l'UNI placent la barre assez haut. Etant donné que le monde des affaires se mondialise de plus en plus, les syndicats se doivent eux aussi de répondre au niveau mondial afin d'assurer le respect des droits fondamentaux du travail et des syndicats."