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Sisana est séropositive et de retour au travail
Il y a plus d’un an de cela, la télévision du BIT était allée interviewer Sisana Buba à son domicile. Caissière de supermarché, celle-ci était en congé-maladie en raison d’une maladie liée à sa séropositivité. Récemment, la télévision du BIT est revenue au Swaziland où elle a retrouvé une Sisana vaillante et de retour au travail. Le supermarché où elle travaille mène une politique VIH/SIDA sur le lieu de travail. Ce qui veut dire que Sisana ne souffre d’aucune discrimination de la part de ses collègues et qu’elle a accès à un traitement antirétroviral. Cette politique que l’OIT a contribué à développer se répand désormais dans le monde entier du fait que les États ont adopté une norme internationale du travail relative au VIH/SIDA dans le monde du travail à la 99ème Conférence internationale du Travail de l’Organisation internationale du Travail.
Transcription :
Il y a plus d’une année de cela, en découvrant que Sisana Buba était séropositive, ses collègues bien loin de lui tourner le dos l’ont couverte de présents…
Sisana Buba, caissière, Superspar
Ils m’ont entourée, ils ont essayé de s’occuper de moi: en m’apportant de la nourriture, mais aussi de l’argent pour que j’achète des médicaments.
Sisana est caissière à Spar, une chaîne de supermarchés au Swaziland. Elle n’est pas la seule à être employée et séropositive. Dans ce pays, plus d’une personne sur quatre en âge de travailler est porteuse du virus.
Carl Litchfield, directeur, Superspar
Avant, c’était très stigmatisé, donc personne n’avait vraiment envie de se dévoiler. C’était un non catégorique. On ne voulait pas se retrouver au ban de la société ou du magasin.
Pour résoudre ce problème, la direction a mis en place le programme VIH/SIDA sur le lieu de travail développé par l’OIT, avec le soutien financier du Ministère américain du travail et du plan PEPFAR. Ce programme fonctionne dans des centaines d’entreprises et dans 24 pays.
Jan Sithole, secrétaire général, Fédération des syndicats du Swaziland
Les travailleurs qui craignent encore de révéler leur statut sont davantage enclins à le dévoiler lorsque l’employeur propose une assistance.
Ici, le personnel qui le souhaite peut bénéficier de conseils et de tests de dépistage en toute confidentialité. Un travailleur séropositif sera entouré par son chef et ses collègues, et soutenu pendant son traitement. Ils pourront même lui rendre visite, pendant leurs heures de travail.
Récemment, le supermarché a changé de propriétaire, mais les nouveaux gérants sont déterminés à maintenir le dispositif.
M. Rodgers, gérant de Pick n’Pay
Lorsque le franchisé Pick n’Pay est arrivé, il a repris à son compte toutes les mesures prises par la direction précédente de Spar, et les fondements et le soutien sont restés inchangés.
Sisana est toujours séropositive, mais ses collègues n’ont plus besoin de lui rendre visite à domicile.
Sisana Buba, caissière, Superspar
Pour moi, c’est fantastique que l’entreprise m’aide et c’est très agréable. Cela veut dire que les choses s’améliorent pour les personnes séropositives. Et ce qu’ils font est merveilleux.
Grâce à l’aide reçue sur son lieu de travail et à ses collègues, Sisana va mieux.