Transcription:

Chers ami(e)s,

La crise financière mondiale a entraîné une hausse du chômage à un niveau record: 210 millions de personnes touchées.

Ce chiffre suscite une préoccupation accrue au niveau international devant l’incapacité de l’économie mondiale à générer suffisamment d’emplois décents dans tous les pays.

Malheureusement, le taux de chômage officiel ne représente que la partie émergée de l'iceberg. Des millions de personnes travaillent dans la pauvreté. Beaucoup d’hommes et de femmes ne sont employés qu’à temps partiel alors qu’ils souhaiteraient occuper un poste à plein temps.

Beaucoup sont tellement découragés qu’ils abandonnent leur recherche d’emploi.

La moitié de la main d’œuvre mondiale occupe des emplois vulnérables, sous une forme ou sous une autre.

Et quatre personnes sur cinq n’ont aucun accès à une protection sociale de base.

Nous avons environ 45 millions de jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail.

Le monde doit faire face à un sérieux défi en matière d’équité.

Malgré ce scénario alarmant, résultat en grande partie d’une mondialisation déséquilibrée et mal orientée, nous constatons cependant les signes d’une reprise fragile.

Mais pour des millions de personnes et d’entreprises à travers le monde, la crise est loin d’être terminée.

Notre première priorité doit être de nous concentrer sur une stratégie de croissance basée sur l’emploi. Sinon, la reprise économique prendra des années pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin ou pourrait même les laisser de côté.

Nous ne pouvons tolérer une telle perspective. Nous devons lier nos politiques aux aspirations légitimes des populations à disposer des mêmes chances d'accéder à un travail décent.

C’est la raison pour laquelle nous organisons cette conférence.

Pour répondre aux besoins urgents mais aussi pour contribuer à construire l’avenir auquel nous aspirons.

Pour corriger les inégalités du passé afin de créer une croissance qui soit durable, équilibrée et, surtout, qui bénéficie à tous.

Nous devons lutter contre les inégalités croissantes, une économie informelle en augmentation, des schémas de croissance pauvre en emploi, des gains de productivité avec des salaires qui stagnent, une absence de protection sociale de base, pour ne citer que quelques-uns des problèmes.

Même si le FMI et l’OIT ont des mandats et des moyens d’action différents, nous nous sommes unis afin de relever les défis liés au développement, à l’emploi et à la cohésion sociale. Cette conférence, organisée par le Premier ministre de Norvège, explorera les meilleures solutions pour développer une convergence accentuée des différentes politiques dans le cadre d’un système multilatéral très segmenté.