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La progression des Objectifs de développement durable dépendra de la promotion de moyens de subsistance durables en milieu rural
Plus de 80 pour cent des populations pauvres des pays en développement et émergents vivent dans des régions rurales et deux-tiers des travailleurs extrêmement pauvres sont employés dans l’agriculture.
Plus de 80 pour cent des populations pauvres des pays en développement et émergents vivent dans des régions rurales et deux-tiers des travailleurs extrêmement pauvres sont employés dans l’agriculture. Les moyens de subsistance en milieu rural méritent une attention particulière parce qu’ils jouent un rôle majeur dans l’éradication de la pauvreté et des inégalités, et dans la réalisation des Objectifs de développement durable. Le travail décent pour tous ne peut devenir réalité si l’on ne met pas davantage l’accent sur les économies rurales, où les déficits de travail décent sont généralisés et persistants.
Une réunion d’experts, organisée à Genève du 26 au 30 septembre, va examiner les meilleures méthodes pour promouvoir des sources de revenu durables dans plusieurs domaines clés. L’enjeu de cette réunion d’experts est d’adopter des principes directeurs pour la promotion de moyens de subsistance durables en milieu rural, axés spécifiquement sur les secteurs agroalimentaires. Ces directives aideront les mandants à traiter les questions de travail décent dans ces secteurs au niveau national. Voici les thèmes qui seront abordés au cours de la réunion:
Une réunion d’experts, organisée à Genève du 26 au 30 septembre, va examiner les meilleures méthodes pour promouvoir des sources de revenu durables dans plusieurs domaines clés. L’enjeu de cette réunion d’experts est d’adopter des principes directeurs pour la promotion de moyens de subsistance durables en milieu rural, axés spécifiquement sur les secteurs agroalimentaires. Ces directives aideront les mandants à traiter les questions de travail décent dans ces secteurs au niveau national. Voici les thèmes qui seront abordés au cours de la réunion:

Accès aux marchés, aux technologies et aux services
Un meilleur accès aux marchés peut fournir une source fiable de demande pour la production agricole. Les coopératives jouent un rôle important parce qu’elles facilitent l’accès aux marchés et aux technologies, elles contribuent à générer des revenus pour leurs membres et donnent l’occasion à des entreprises et des prestataires de services de toucher le secteur des petits exploitants qui, sans cela, serait inaccessible. Etendre les services financiers à des zones reculées permet aux populations rurales d’accéder à des services d’épargne, d’assurance, de crédit ou de paiement qui contribuent à améliorer la productivité et à mieux se protéger contre les chocs.
Un meilleur accès aux marchés peut fournir une source fiable de demande pour la production agricole. Les coopératives jouent un rôle important parce qu’elles facilitent l’accès aux marchés et aux technologies, elles contribuent à générer des revenus pour leurs membres et donnent l’occasion à des entreprises et des prestataires de services de toucher le secteur des petits exploitants qui, sans cela, serait inaccessible. Etendre les services financiers à des zones reculées permet aux populations rurales d’accéder à des services d’épargne, d’assurance, de crédit ou de paiement qui contribuent à améliorer la productivité et à mieux se protéger contre les chocs.

Infrastructures rurales
Les investissements à haute intensité d’emploi dans le développement des infrastructures (hôpitaux, écoles, installations d’eau potable, télécommunications, électricité et routes) peuvent permettre de créer des emplois dans l’agriculture et les secteurs non agricoles. Tout en créant des emplois dont on a bien besoin, ces investissements sont indispensables au développement de services publics et privés de qualité et réduisent les coûts de transaction grâce à un meilleur accès à l’information, au savoir et aux ressources. Ainsi, les infrastructures renforcent les liens entre zones rurales et urbaines et facilitent la connexion des économies rurales à des marchés plus vastes, stimulant la croissance rurale.
Les investissements à haute intensité d’emploi dans le développement des infrastructures (hôpitaux, écoles, installations d’eau potable, télécommunications, électricité et routes) peuvent permettre de créer des emplois dans l’agriculture et les secteurs non agricoles. Tout en créant des emplois dont on a bien besoin, ces investissements sont indispensables au développement de services publics et privés de qualité et réduisent les coûts de transaction grâce à un meilleur accès à l’information, au savoir et aux ressources. Ainsi, les infrastructures renforcent les liens entre zones rurales et urbaines et facilitent la connexion des économies rurales à des marchés plus vastes, stimulant la croissance rurale.

Développement des compétences
Les carences en matière d’éducation et de qualifications sont souvent criantes dans les zones rurales, en particulier pour les femmes. Il est dès lors essentiel d’investir dans le développement d’une main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs agroalimentaires, en introduisant des systèmes de qualité en matière d’éducation, de formation et d’apprentissage tout au long de la vie qui prennent en compte les besoins de l’économie rurale. Ces compétences sont indispensables pour renforcer l’employabilité et la productivité et pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.
Les carences en matière d’éducation et de qualifications sont souvent criantes dans les zones rurales, en particulier pour les femmes. Il est dès lors essentiel d’investir dans le développement d’une main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs agroalimentaires, en introduisant des systèmes de qualité en matière d’éducation, de formation et d’apprentissage tout au long de la vie qui prennent en compte les besoins de l’économie rurale. Ces compétences sont indispensables pour renforcer l’employabilité et la productivité et pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.

Protection sociale
Il est aussi crucial de garantir la couverture sociale de la population rurale grâce à des politiques appropriées et intégrées, conformément à la recommandation (n° 202) de l’OIT, 2012 qui les préconise. La recommandation est particulièrement pertinente s’agissant de l’économie rurale parce qu’elle vise à étendre la protection sociale en garantissant l’accès aux soins de santé essentiels et à un revenu de base – dont le montant est défini au niveau national – à tous, y compris aux pauvres, aux ménages touchés par l’insécurité alimentaire et aux travailleurs de l’économie informelle.
Il est aussi crucial de garantir la couverture sociale de la population rurale grâce à des politiques appropriées et intégrées, conformément à la recommandation (n° 202) de l’OIT, 2012 qui les préconise. La recommandation est particulièrement pertinente s’agissant de l’économie rurale parce qu’elle vise à étendre la protection sociale en garantissant l’accès aux soins de santé essentiels et à un revenu de base – dont le montant est défini au niveau national – à tous, y compris aux pauvres, aux ménages touchés par l’insécurité alimentaire et aux travailleurs de l’économie informelle.

Sécurité et santé au travail
La sécurité et la santé au travail est une autre priorité pour les zones rurales. L’agriculture est l’un des secteurs économiques les plus dangereux. Sur les plantations, il est essentiel de promouvoir la prévention des accidents et les maladies professionnelles et d’instaurer une culture de la sécurité, tout en garantissant aux employés des plantations de pouvoir accéder à des services médicaux et de premiers secours adaptés. Il convient d’établir et de maintenir un système national de sécurité et de santé au travail qui couvre tous les secteurs de l’économie rurale, conformément à la convention (n° 155) de l’OIT, 1981 et à d’autres normes du travail associées. Les mesures spécifiques à prendre incluent l’instauration et le maintien d’un système de classification des substances dangereuses utilisées dans les secteurs agroalimentaires.
La sécurité et la santé au travail est une autre priorité pour les zones rurales. L’agriculture est l’un des secteurs économiques les plus dangereux. Sur les plantations, il est essentiel de promouvoir la prévention des accidents et les maladies professionnelles et d’instaurer une culture de la sécurité, tout en garantissant aux employés des plantations de pouvoir accéder à des services médicaux et de premiers secours adaptés. Il convient d’établir et de maintenir un système national de sécurité et de santé au travail qui couvre tous les secteurs de l’économie rurale, conformément à la convention (n° 155) de l’OIT, 1981 et à d’autres normes du travail associées. Les mesures spécifiques à prendre incluent l’instauration et le maintien d’un système de classification des substances dangereuses utilisées dans les secteurs agroalimentaires.

Droits au travail
S’agissant des droits au travail, de nombreuses normes de l’OIT sont particulièrement pertinentes pour les communautés rurales, qu’elles concernent les principes et droits fondamentaux au travail ou des catégories spécifiques comme les travailleurs migrants ou les peuples autochtones. Si les principes et droits fondamentaux au travail ont une portée universelle et s’appliquent à tous, l’économie rurale se heurte globalement à des lacunes persistantes et souvent structurelles qui portent préjudice à une approche du développement fondée sur les droits.
S’agissant des droits au travail, de nombreuses normes de l’OIT sont particulièrement pertinentes pour les communautés rurales, qu’elles concernent les principes et droits fondamentaux au travail ou des catégories spécifiques comme les travailleurs migrants ou les peuples autochtones. Si les principes et droits fondamentaux au travail ont une portée universelle et s’appliquent à tous, l’économie rurale se heurte globalement à des lacunes persistantes et souvent structurelles qui portent préjudice à une approche du développement fondée sur les droits.

Dialogue social
Le dialogue social et le tripartisme sont de précieux outils de gouvernance qui favorisent le développement économique et la justice sociale dans le monde. La population active agricole est néanmoins souvent exclue du champ du dialogue social et de ses processus à tous les niveaux. Le dialogue social devrait donc être plus inclusif et des mesures devraient être prises pour promouvoir les organisations d’employeurs et de travailleurs du milieu rural. C’est primordial pour que les revendications du secteur soient prises en compte dans les processus de prise de décision.
Le dialogue social et le tripartisme sont de précieux outils de gouvernance qui favorisent le développement économique et la justice sociale dans le monde. La population active agricole est néanmoins souvent exclue du champ du dialogue social et de ses processus à tous les niveaux. Le dialogue social devrait donc être plus inclusif et des mesures devraient être prises pour promouvoir les organisations d’employeurs et de travailleurs du milieu rural. C’est primordial pour que les revendications du secteur soient prises en compte dans les processus de prise de décision.