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Pourquoi une éducation de qualité est-elle essentielle pour lutter contre le travail des enfants?
Cette année, la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants a mis en évidence l'importance d'une éducation de qualité pour combattre le travail des enfants dans le monde entier. Ces quelques exemples en Jordanie démontrent pourquoi sortir les enfants du travail pour les conduire à l’école peut avoir un impact majeur sur leur avenir.

En Jordanie, l’Organisation internationale du Travail travaille en étroite collaboration avec les partenaires nationaux depuis 2002 afin de sortir les enfants du monde du travail pour les ramener en classe.
© Awad Tawel / OIT

Afin de gagner un revenu supplémentaire et d’aider ses parents au chômage et ses cinq frères et sœurs, Ahmad, âgé de 14 ans, passe l’essentiel de ses journées à balayer les déchets dans les rues d’Amman, la capitale jordanienne. Il gagne environ 4 dollars par jour.
© Awad Tawel / OIT

Ahmad a quitté l’école à l’âge de 10 ans pour subvenir aux besoins de sa famille dont deux membres souffrent de handicap et ont besoin d’un traitement médical coûteux.
© Awad Tawel / OIT

Récemment, Ahmad a commencé à se rendre au centre d’aide sociale financé par le gouvernement dans la ville jordanienne de Marka. Le centre propose aux enfants qui travaillent et sont déscolarisés des cours d’instruction élémentaire et des installations de loisirs. Même s’il apprend maintenant à lire et à écrire au centre, Ahmad pense toujours qu’il n’a d’autre choix que de continuer à travailler. «Je me sens responsable d’aider ma famille financièrement», dit-il.
© Awad Tawel / OIT

Hisham, 16 ans, a lui aussi appris à lire et à écrire au centre d’aide sociale après avoir quitté l’école pour aider son père à livrer des marchandises avec le camion familial. Il assiste maintenant aux cours d’un centre de formation professionnelle spécialisé dans l’hôtellerie-restauration où sont notamment enseignés le service, la pâtisserie et la boulangerie. Il espère que cela débouchera sur un travail bien rémunéré avec de bonnes perspectives de carrière. «Je veux être chef dans un hôtel cinq étoiles», dit-il.
© Awad Tawel / OIT

Hisham s’est vu offrir la chance de mener une vie meilleure mais il reste encore beaucoup d’autres enfants qui travaillent et ont besoin d’aide en Jordanie. Les statistiques ont montré qu’en 2007 1,6 pour cent des enfants de 5 à 17 ans travaillaient. Les travaux dangereux sont un problème majeur auquel sont confrontés les jeunes travailleurs, en particulier dans les secteurs de la réparation automobile, de la menuiserie, de la fonderie, ou ceux qui travaillent dans les rues ou collectent les ordures.
© Awad Tawel / OIT

Le nombre d’enfants qui travaillent a augmenté depuis que le conflit en Syrie a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir vers la Jordanie voisine. De nombreux enfants réfugiés de Syrie ont été contraints de travailler et certains sont mêmes les seuls à gagner leur vie dans la famille. D’autres enfants syriens ont réussi à s’inscrire dans le système éducatif jordanien mais leur arrivée pèse beaucoup sur les écoles des communautés d’accueil.
© Nisreen Bathish / OIT

En Jordanie, les enfants réfugiés syriens travaillent généralement dans les secteurs à haute intensité de main-d’œuvre. Une récente étude de l’OIT a constaté que ces enfants étaient particulièrement vulnérables au travail des enfants, aussi bien dans le secteur informel urbain que dans l’agriculture, ainsi que dans les camps de réfugiés. Ils travaillent jusqu’à huit heures par jour, souvent dans des conditions dangereuses, afin de gagner un peu d’argent pour aider leur famille.
© Nisreen Bathish / OIT

Hamada Abu Nijmeh, secrétaire général du ministère du Travail, organise une réunion dans son bureau avec le Directeur de l’Unité chargée du travail des enfants au ministère et avec le Responsable de l’Unité de l’éducation non formelle au ministère de l’Education, ainsi que les représentants de l’OIT, afin de discuter d’activités conjointes dans le cadre du projet de l’IPEC Vers une Jordanie sans travail des enfants. Le projet soutient les principaux partenaires du ministère du Travail, de l’Education et du Développement social afin de mettre en œuvre le Cadre national de lutte contre le travail des enfants.
© Awad Tawel / OIT

Les référents des trois ministères discutent de la création d’une base de données nationale qui permettra d’identifier et d’évaluer les enfants vulnérables avant de les orienter vers le service approprié. Cette base de données a été mise au point avec l’appui de l’OIT au titre de la mise en œuvre du cadre national.
© Awad Tawel / OIT

Fadi (son nom a été modifié), un Jordanien de 14 ans qui vit à Amman, effectue un travail éreintant dans un atelier de réparation automobile poussiéreux. Il est payé environ 28 dollars par semaine et travaille souvent 11 heures par jour.
© Awad Tawel / OIT

Les inspecteurs du travail ont découvert Fadi et vont maintenant l’adresser aux autorités compétentes pour effectuer une évaluation de sa situation sociale et scolaire. Son cas sera ensuite enregistré dans la base de données nationale, permettant une bonne coordination entre les ministères pour consigner et suivre ses progrès.
© Awad Tawel / OIT

Le Directeur de la Division Jeunesse et observation des comportements au ministère du Développement social discute de la mise en œuvre du cadre national avec le personnel du ministère. Après avoir été testé avec succès dans six provinces, le cadre national, y compris la base de données sur le travail des enfants, va maintenant être déployé dans le reste du pays.
© Awad Tawel / OIT

L’OIT travaille aussi avec les partenaires nationaux au renforcement des mécanismes de coordination, en mettant particulièrement l’accent sur les réfugiés syriens; elle intensifie le contrôle du travail des enfants en formant les fonctionnaires et en améliorant la base de données. Améliorer la sensibilisation et compléter la base de connaissances sur le travail des enfants sont aussi des dimensions essentielles du travail de l’OIT.
© Nisreen Bathish / OIT

L’OIT va aussi entamer une collaboration avec des partenaires pour resserrer les liens entre les programmes relatifs au travail des enfants et à l’emploi des jeunes, y compris en proposant l’apprentissage aux enfants les plus grands comme alternative au travail dans des secteurs potentiellement dangereux.
© Jared J. Kohler / OIT

En Jordanie, le taux de chômage des jeunes est élevé en raison des nombreux problèmes que rencontrent les jeunes dans leur transition vers la vie active et rappelle qu’une éducation appropriée et de qualité est indispensable pour développer les compétences requises pour réussir sur la marché du travail et dans la vie en général.
© Awad Tawel / OIT

Après le divorce de ses parents quand elle était très jeune, Gaida est allée vivre chez sa grand-mère. Pour joindre les deux bouts, elle a abandonné l’école à l’âge de 13 ans et est allée travailler avec sa tante dans un salon de beauté.
© Awad Tawel / OIT

Mais grâce à une initiative gouvernementale de lutte contre le travail des enfants, Gaida, 17 ans aujourd’hui, est de retour à l’école et est plus optimiste que jamais quant à son avenir. «Notre situation familiale m’a fait quitter l’école quand j’étais jeune mais j’ai maintenant repris mes études», explique-t-elle. «Mon rêve, c’est de devenir professeur d’arabe.»
Nous voudrions remercier tout particulièrement les ministères du Travail, de l’Education et du Développement social, ainsi que le centre d’aide sociale, pour l’assistance qu’ils nous ont apportée pour réaliser ce reportage photo.
Nous voudrions remercier tout particulièrement les ministères du Travail, de l’Education et du Développement social, ainsi que le centre d’aide sociale, pour l’assistance qu’ils nous ont apportée pour réaliser ce reportage photo.
© Awad Tawel / OIT