Comment concevoir, suivre et évaluer les résultats de consolidation de la paix dans le cadre des programmes d’emplois au service de la paix et de la résilience

Manuel

Matériel didactique | 17 décembre 2019
Contact: jpr@ilo.org
Ce manuel a été élaboré par l’OIT, avec l'appui du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse (DFAE), pour mieux intégrer des résultats en matière de consolidation de la paix dans les programmes d’emploi, et pour obtenir des données et des connaissances sur la contribution des programmes d’emploi à la consolidation de la paix.

En effet, l’emploi est souvent considéré comme secondaire dans la consolidation de la paix et il existe peu de données empiriques sur son rôle dans ces contextes. À partir des résultats d'une étude menée par l’OIT, le Bureau d’appui à la consolidation de la paix (BACP), le PNUD et la Banque mondiale en 2016, une déclaration conjointe a été rédigée sur la contribution de l’emploi à la paix, qui identifie dans les conflits trois principaux moteurs interdépendants pouvant être adressés par des programmes d’emplois: l’absence de contact et d’interactions entre les différents groupes sociaux ; l’absence d’opportunités, notamment pour les jeunes et les femmes, et l’existence de griefs et de sentiment d’injustice liés aux inégalités, à l’accès aux droits fondamentaux au travail et à l’exclusion.

Ainsi ce manuel propose de mener des analyses des conflits, de développer des résultats et des indicateurs spécifiques pour la consolidation de la paix, et d’établir des bases de référence afin d’élaborer des projets qui tiennent compte des facteurs de fragilité et suivre leur contribution au renforcement des contacts, des opportunités et à la réduction des griefs. Cette approche est également utilisée pour concevoir le programme phare « Des emplois au service de la paix et de la résilience », qui permet à l’OIT de contribuer à améliorer la paix et la résilience des sociétés grâce à des projets de coopération pour le développement qui favorisent l’emploi, le travail décent, le renforcement des institutions, le respect des droits fondamentaux au travail et le dialogue social dans les situations de fragilité.