L'OIT participe aux Journées européennes du développement

Lors des Journées européennes du développement consacrées à la question des inégalités, l'OIT a participé à quatre débats, notamment un débat sur la protection sociale universelle.

Actualité | 19 juin 2019
Audrey Le Guével, Chargée de programme et d’opérations à l'OIT-Bruxelles, a participé à un débat sur «La protection sociale universelle: de la pauvreté aux inégalités», organisé conjointement par Socieux+ et l'OCDE. Elle a expliqué que la protection sociale universelle (USP-PSU) se réfère à un ensemble de politiques et de programmes intégrés conçus pour assurer la sécurité du revenu et le soutien de toutes les personnes tout au long de leur vie, avec une attention particulière aux pauvres et aux personnes vulnérables. «L'objectif de l'USP est de fournir un soutien du revenu, de renforcer la résilience aux chocs et d'améliorer les activités productives», a-t-elle dit.

Ces dernières années, de nombreux pays ont considérablement étendu la couverture de la protection sociale, ont élargi la gamme de prestations et ont progressivement augmenté les niveaux de prestations et amélioré leur adéquation. Cela a contribué à leur développement social et économique.

Le Partenariat mondial pour une protection sociale universelle (USP2030) vise à accélérer les progrès dans la mise en place de systèmes de protection sociale universels et durables, conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Mauricio Dierckxsens, Spécialiste des politiques de l'emploi de l’OIT, a participé au débat sur les «Inégalités sur le marché du travail : nouveaux défis pour l'UE et l'Amérique latine», organisé par EUROsociAL+. La session s'est concentrée sur les inégalités sur le marché du travail dans les deux régions, avec un accent particulier sur la manière dont elles affectent les femmes et les jeunes.

Il a souligné que la croissance économique ne conduit pas à une réduction proportionnelle de la pauvreté en Amérique latine. «Quand une productivité plus élevée ne se traduit pas par des salaires plus élevés, nous ouvrons la voie aux inégalités sociales», a-t-il dit. Il a souligné la nécessité que les politiques publiques de l'emploi et les politiques industrielles soient inclusives, en donnant à tous les individus les outils éducatifs nécessaires pour tirer parti de la quatrième révolution industrielle.

L'OIT a également participé à un débat sur le thème «Vêtements éthiques = travail décent: améliorer les choix éthiques et informés des consommateurs». La session a décrit comment des chaînes de valeur transparentes sont essentielles pour passer du secret d’entreprises sur les conditions de travail dans les usines à l'étranger et a discuté de solutions concrètes.

Ivo Spauwen, Spécialiste technique principal de l’OIT, a présenté le programme Better Work, un programme conjoint OIT-IFC, qui vise à améliorer les conditions de travail dans l'industrie du vêtement et à rendre ce secteur plus compétitif. Il a également souligné l'importance d'un marché informé pour promouvoir la conformité, le bien-être des travailleurs et la compétitivité des entreprises.

Andrew Allieu, Expert de l'OIT en protection sociale et intégration du marché du travail, a participé à un débat sur «Les inégalités tout au long du parcours migratoire – À la suite des inégalités: perspectives temporelles et spatiales», organisé par l'ICMDP. Il a expliqué comment les inégalités affectent les migrants avant et pendant leur voyage et comment les institutions peuvent apporter des réponses efficaces.

«Lorsqu'une personne émigre d'un pays en développement à un autre, l’accès au marché du travail et à la sécurité sociale devient encore plus difficile que lorsqu’elle migre vers les pays développés, a-t-il déclaré. Reconnaître les compétences et l’expérience des migrants est essentiel pour promouvoir leur intégration sur le marché du travail, at-il conclu.