Conférence de haut niveau - L'avenir du travail : aujourd'hui, demain, pour tous

Une conférence organisée par la Commission européenne a permis d’examiner les changements qui se produisent dans le monde du travail et d’explorer comment l’avenir du travail peut être inclusif.

Actualité | 9 avril 2019
Une conférence de haut niveau sur l'avenir du travail organisée par la Commission européenne a réuni environ 500 participants, dont des ministres, des représentants d'institutions de l'UE, de l'OIT, de gouvernements nationaux, de partenaires sociaux, de la société civile et du monde universitaire.

Les participants ont examiné la manière d'exploiter au mieux, dans l'intérêt des travailleurs, des entreprises, de la société et de l'économie, les changements survenant dans le monde du travail. Les débats ont débouché sur dix messages clés.

«Les changements rapides dans le monde du travail créent une grande incertitude. Les gens se demandent si leur emploi existera demain, si leurs compétences seront pertinentes, si leur patron sera un algorithme, si les robots prendront le relais », a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, dans son message vidéo.

Le rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail de l’OIT préconise un programme centré sur l’être humain qui place les personnes et le travail qu’elles accomplissent au centre des politiques et des pratiques économiques et sociales. Cet agenda a beaucoup de résonance avec le Socle européen des droits sociaux, qui fournit aux marchés du travail une plate-forme essentielle pour assurer un travail décent et la justice sociale.

«Le défi auquel nous sommes tous confrontés aujourd’hui consiste à revigorer le contrat social qui a pris forme en 1919 lorsque les gouvernements, les employeurs et les travailleurs se sont réunis pour s’engager à œuvrer de concert pour la justice sociale. Ce contrat n’a été traduit nulle part ailleurs par une action plus efficace et des réalisations plus vastes que dans le projet européen », a conclu M. Ryder.

L'OIT a également participé à une session sur la manière dont l'UE peut mieux exploiter la globalisation de manière à contribuer à la promotion du travail décent.

Deborah Greenfield, Directrice Générale Adjointe de l’OIT pour les Politiques, a souligné que nous ne pouvons pas séparer les politiques sociales et économiques : elles vont de pair pour créer l'avenir que nous voulons.

L'UE est à l'avant-garde de la promotion du travail décent en tant que partie intégrante de sa stratégie commerciale, en incorporant les normes internationales du travail fondamentales. «Ces efforts portent leurs fruits, à la fois comme condition préalable à la signature d'accords commerciaux et pour promouvoir les activités de coopération au développement après la signature», a-t-elle déclaré. Cela facilite également le développement de chaînes de valeur riches en emplois et caractérisées par un travail décent.

L’OIT organisera une Conférence du Centenaire en juin. La Conférence a pour objectif d’adopter un document faisant autorité, très probablement une déclaration, au moment où l’OIT relève les défis du monde du travail au XXIe siècle.