Les avantages de l'intelligence artificielle doivent être partagés plus largement

Lors d’une table ronde au Parlement européen, l’OIT a abordé l’intelligence artificielle ainsi que les possibilités et les défis qu’elle offre.

Actualité | 20 mars 2019
Ekkehard Ernst, Chef du Groupe de la politique macroéconomique et de l’emploi de l’OIT, a participé à un débat intitulé "L’intelligence artificielle, une question de défense des droits de l’homme?", organisé par le Parlement européen.

L'intelligence artificielle a de nombreuses applications, mais l'automatisation est probablement la plus connue. Ces dernières années, des domaines tels que la recherche, la science, l'agriculture et les transports ont connu une prolifération d'applications dans le domaine de l'IA.

L'intelligence artificielle est susceptible de générer d'importants gains de productivité, y compris dans les secteurs peu qualifiés, ce qui pourrait améliorer le travail et la vie des habitants des pays en développement. Par exemple, l’AI offre des outils pour smartphones qui aident les agriculteurs à améliorer leurs techniques agricoles.

Le plus gros défi est toutefois lié aux inégalités. Le passage à plus de technologie signifie que la demande du marché du travail se dirigera vers les personnes les plus qualifiées. La demande de compétences augmente dans les économies émergentes et avancées, alors que dans les pays en développement, la demande de ces compétences est moindre, ce qui crée d’énormes inégalités.

Au cours des 20 dernières années, du fait de l'automatisation et en partie de l'IA, les emplois moyennement qualifiés ont été supprimés. Les personnes qui exercent de tels emplois n’ont généralement pas la possibilité de passer à des emplois hautement qualifiés. Au lieu de cela, ils se dirigent vers des emplois peu qualifiés, ce qui aggrave les inégalités. Ce phénomène est susceptible de s'accélérer.

«Les défis de l'intelligence artificielle doivent être résolus de front et les avantages doivent être partagés plus largement», a conclu M. Ernst.