Normes internationales du travail décent

310 auditeurs de l’Université des Droits de l’Homme instruits sur les Normes internationales du travail de l’OIT

« Normes Internationales du Travail décent : Rôles et responsabilités des parties prenantes », ce thème était le 14 juillet 2022, au centre de la conférence inaugurale de la cérémonie de remise de parchemins aux auditeurs de l’Université des Droits de l’Homme du Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH).

Article | 18 juillet 2022
Abidjan (Nouvelles de l’OIT) – Cette conférence a été l’occasion pour le directeur du bureau pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, de montrer aux 160 auditeurs de la 9ème promotion en Droit international des droits de l’homme (DIDH) et aux 150 autres de la première promotion des Droits de l’enfant, l’importance des Normes internationales du Travail (NIT) édictées par l’OIT.

Frédéric Lapeyre, directeur du bureau pays de l'OIT/Abidjan exposant sur les Normes internationales du Travail
« Les Normes internationales du travail ont une place de choix dans les dispositifs de protection et de promotion des droits humains », a indiqué Frédéric Lapeyre expliquant qu’en tant qu’une organisation normative, l’OIT « vise à promouvoir la justice sociale par le biais du travail décent pour tous reposant sur un travail dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité ».

Les conventions fondamentales : des outils pour l’amélioration du monde du travail

M. Lapeyre a rappelé aux auditeurs, les raisons pour lesquelles les NIT sont adoptées expliquant qu’elles l’ont été pour « améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs, pour consolider la paix sociale et pour harmoniser les conditions de concurrence internationale. Par ailleurs, il les a informés de ce que la Côte d’Ivoire a ratifié 41 conventions dont 10 conventions fondamentales sur 10 et 3 conventions de Gouvernance sur 4. « Les conventions fondamentales établissent des droits, sont acceptées à l’unanimité et universellement. Leur mise en application ne dépend pas de développement économique d’un pays » a indiqué le directeur du bureau pays de l’OIT à Abidjan ajoutant que le contrôle de l’application des NIT par l’OIT est multidimensionnel et unique. Il est considéré comme l’un des plus élaborés et performants. Deux composantes complémentaires existent. Il s’agit du contrôle régulier après la ratification et les procédures spéciales intervenant en cas de violations.
« Tous les 3 ans, les gouvernements sont tenus de présenter un rapport expliquant les mesures prises en droit et en pratique, pour appliquer les Conventions fondamentales et de Gouvernance qu’ils ont ratifiés », a souligné Frédéric Lapeyre.

Université des Droits de l’Homme (UDDH) : un cadre de promotion et de protection des Droits de l’Homme

Le Conseil National des Droits de l’Homme, conformément à son mandat de promotion et de protection des Droits de l’Homme, a initié depuis 2018, un cadre de formation ouvert au public afin de vulgariser les instruments nationaux et internationaux relatifs à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme et de faire connaître les mécanismes nationaux et internationaux en charge de la protection et de la Défense des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.

Des auditeurs autour du directeur du bureau pays de l'OIT, parchemins en mains
Ce cadre, le CNDH l’a dénommé Université des Droits de l’Homme. A ce jour, l’UDDH a formé 1568 auditeurs de tout ordre à savoir des magistrats, des greffiers, des commissaires de justices, des agents des forces de sécurité et de défenses, des fonctionnaires et agents de l’état, des enseignements chercheurs, des agents de santé, des étudiants etc.
Pour ces deux (02) promotions à l’honneur, des auditeurs ont suivi les cours depuis le Mali, le Togo et le Gabon, le Togo, le Sénégal, le Niger, le Burkina, le Tchad, la Mauritanie, le Bénin, la République centrafricaine et la RDC. Cette stratégie d’ouverture de la formation en ligne, permet selon la présidente du CNDH, de bénéficier d’une belle expérience qui produit des résultats satisfaisants.
« Notre ambition à travers ce cadre de formation est de contribuer à former les décideurs d’aujourd’hui et de demain à une meilleure politique de gouvernance où le respect des Droits de l’Homme occupe une place de choix » a indiqué Namizata Sangaré.
Le président de la Commission électorale Indépendante, invité spécial de la cérémonie, a salué « l’approche managériale et la haute connaissance en matière de droit de l’Homme » de Mme Sangaré.
Coulibaly Kuibiert a par ailleurs indiqué que les droits de l’homme sont indispensables dans tous les domaines de la société. Pour cela, a-t-il souligné ‘’ la CEI s’est engagée avec le CNDH dans le cadre des élections qui sont organisées » en Côte d’Ivoire dans un partenariat’’.
« Ce partenariat avec le CNDH, permet aux observateurs de prendre en compte la problématique du respect des droits de l’Homme dans nos interventions, qui est plus qu’indispensable que toutes les attentes soient imprégnées des droits de l’homme afin de renforcer le modèle d’état », a rappelé M. Kuibiert saluant le courage des auditeurs en ces termes. « Faites bon usage de ce parchemin. Il ne s’agit par seulement d’avoir le diplôme pour rendre attrayant son curriculum vitae. A travers cette formation, vous êtes pétris de connaissance. Rappelez aux uns et aux autres qu’il est bon d’être formé et formés que vous êtes, vous aller former les autres ».

Photo de groupe des auditeurs