Partenariat BAD-BIT : Projet d’Appui au développement des chaînes de valeurs du Secteur de la Pêche et de l’Aquaculture (PASPA) en République de Guinée Équatoriale

55,518 millions d’Euros (soit 36,418 milliards de FCFA) de la BAD pour appuyer le Projet d’Appui au développement des chaînes de valeurs du Secteur de la Pêche et de l’Aquaculture (PASPA) en République de Guinée Équatoriale, formulé conjointement avec le BIT.

Le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé le 10 Juillet 2019 un financement d’un montant de 55,518 millions d’Euros (soit 36,418 milliards de FCFA) en faveur de la République de Guinée Équatoriale en vue de la mise en œuvre du « Projet d’Appui au développement des chaînes de valeurs du Secteur de la Pêche et de l’Aquaculture (PASPA) », d’un coût global de 69,968 millions d’Euros (soit 45,896 milliards de FCFA).Ce financement de la BAD s’inscrit dans le cadre du Document Stratégie Pays (DSP) 2018-2022.

Le projet PASPA sera exécuté sur une période de cinq (ans), à partir de Janvier 2020. Il propose d’augmenter la production de poisson, de valoriser et de professionnaliser les métiers de la pêche, à travers un développement durable de la pêche industrielle, la pêche artisanale et de l’aquaculture, et de renforcer les infrastructures d’eau potable et d’assainissement. Ceci permettra, à terme, d’assurer un meilleur approvisionnement du marché local en poissons, de réduire les importations, d’exporter vers les pays de la sous-région, d’accroitre les revenus et d’améliorer l’employabilité des jeunes ainsi que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Ce projet qui est en droite ligne avec le Plan Stratégique de la Pêche 2016-2020, s’inscrit dans le cadre du Programme National de Développement Économique et Social (PNDES 2012-2020) et de la vision 2020 qui constituent le référentiel de la politique économique et sociale de la République de Guinée Equatoriale. Il est aussi en cohérence avec la Stratégie de la Banque pour la Transformation de l’Agriculture en Afrique 2016-2025, la Stratégie en matière de genre, la Stratégie pour l’Emploi des Jeunes en Afrique 2016-2025 et le Plan d’Action Multisectoriel de Nutrition 2018-2025. Il contribuera à atteindre 3 des 5 priorités stratégiques de la Banque (Hi’5s), à savoir « Nourrir l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des Africains ». Par ailleurs, les orientations du projet cadrent avec la Stratégie Décennale de la Banque (2013-2022), notamment l’objectif de croissance inclusive en associant les producteurs et coopératives à l’initiative privée, ainsi qu’avec les orientations de la nouvelle Stratégie de la Banque dans le secteur aquacole qui accordent une place de choix à la promotion des chaînes de valeurs, du secteur privé national et des Partenariats publics-privés. Le projet contribuera ainsi au renforcement des compétences des acteurs clés du secteur de la pêche et à la diversification de l'activité économique, sources d’emplois et de croissance inclusive, et à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les conditions de vie des populations.

Avec l’appui méthodologique du BIT, le projet mettra à disposition des outils et stratégies pour améliorer l’offre de formation des établissements de formation en vue de soutenir une meilleure insertion des jeunes via l’auto emploi, la mise à disposition d’une main d’œuvre qualifiée nationale capable d’attirer l’investissement direct étranger et d’améliorer la productivité des entreprises du secteur. Par conséquent, le PAPSA soutiendra l’émergence d’un secteur privé national performant capable de créer des opportunités d’emplois décents et durables dans le secteur de la pêche, ce qui facilitera la mise en marché d’une production additionnelle de poisson de plus de 19.000 tonnes et aidera à la création de 500 Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), l’organisation et la formation de 300 coopératives/groupements viables et compétitifs et génèrera la création de plus de 15.000 emplois directs et indirects, dont 70% pour les femmes et les jeunes. Le projet aura des effets directs et indirects sur la population de la zone d’intervention estimée à 923.393 habitants, soit 75% de la population totale du pays. Les bénéficiaires du projet sont évalués à 80% de cette population soit près de 739.000 hommes et femmes dont 277.000 bénéficiaires directs.