L’atelier a regroupé quarante-deux participants dont treize femmes, issus des centrales syndicales sous la présidence de Paul Kaboré, Secrétaire général de l’Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL), assurant la présidence pour le mois de septembre de l’Unité d’Action Syndicale (UAS). M. Kaboré a particulièrement insisté sur l’urgence pour les organisations syndicales de s’engager activement pour l’élimination du travail des enfants en général mais particulièrement dans les secteurs du coton et de l’orpaillage. L’atelier a été facilité par Alassane Traoré, inspecteur du travail, expert en matière de lutte contre le travail des enfants.

Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale des activités pour les travailleurs (ACTRAV), est également intervenue par visio-conférence depuis Abidjan pour rappeler la contribution essentielle des organisations syndicales à la lutte contre le travail des enfants au niveau global, à travers notamment leur implication dans l’élaboration et l’adoption des normes internationales contre le travail des enfants. « En tant qu’organisations engagées dans la promotion de la justice sociale, nous avons la capacité d’influencer les politiques sociales et économiques. Nous pouvons agir contre les causes profondes du travail des enfants et du travail forcé dans la chaine de valeur du coton, du textile et de l’habillement et impulser le travail décent pour les adultes » a-t-elle indiqué avant d’inviter les participants à orienter leurs réflexions dans ce sens afin de dégager des stratégies appropriées.

Cette rencontre aura permis aux participants d’échanger autour des concepts et normes relatifs au travail des enfants et au travail forcé, de réaliser une cartographie rapide de la présence des organisations syndicales dans la chaine de valeur du coton, du textile et de l’habillement au Burkina Faso et d’échanger sur les défis et le rôle de leurs organisations dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé dans la chaine de valeur du coton, du textile et de l’habillement.

Conscients de la nécessité d’une amélioration des connaissances des organisations syndicales sur le travail des enfants et le travail forcé comme préalables à toute action efficace, les participants ont convenu de se retrouver très prochainement pour des séances de formation en vue d’aboutir à l’élaboration d’un plan d’action des organisations syndicales contre le travail des enfants et le travail forcé dans la chaine de valeur du coton, du textile et de l’habillement au Burkina Faso.