Emploi des jeunes

Trois études de l’OIT validées sur l’emploi des jeunes dans les localités de Fada N’Gourma, Kaya et Ouahigouya au Burkina Faso

Ouagadougou (Nouvelles de l'OIT) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) en collaboration avec ses partenaires du système des Nations Unies et l’Autorité de Développement Intégré des Etats de la région du Liptako-Gourma (ALG), a organisé les 24 et 25 juin 2021 à Ouagadougou un atelier de validation de trois études portant sur l’emploi des jeunes dans la région du Liptako Gourma.

Actualité | 23 juillet 2021
Les participants à l’ouverture de l’atelier
Il s’agit des études portant sur « le diagnostic des opportunités de formations professionnelles de courte durée, l’analyse de chaines de valeur à fort potentiel d’emploi et les travaux verts basés sur les technologies locales ».

Elles entrent dans le cadre du Programme conjoint de coopération Transfrontalière dans la Région du Liptako-Gourma financé par l’Agence suédoise pour le développement international (ASDI).

Trois études à impact direct sur les jeunes sans emplois dans le Liptako Gourma

Dans ce programme, le Bureau international du Travail s’est vu confier la responsabilité de promouvoir l’emploi et la formation professionnelle des jeunes hommes et femmes confrontés à la faiblesse du développement de compétences et d’employabilité dans la Région du Liptako-Gourma.

Fréderic Lapeyre, directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo

« A moyen ou long termes, le BIT est appelé à soutenir l’Autorité de Développement Intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) dans la mise en place d’une politique régionale de l’emploi », a déclaré Frédéric Lapeyre, directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, les trois (3) Etats membres de l’ALG « font face à une situation d’insécurité sans précédent dans la région du Liptako-Gourma, appelée aussi “zone des trois frontières” situées à cheval sur leurs frontières communes en raison de l’activisme des groupes armés terroristes et d’extrémistes violents, de la criminalité transfrontalière organisée et de la résurgence des conflits locaux », a rappelé Diadié Cissé, le représentant du secrétaire exécutif par intérim de l’ALG.

Le chômage des jeunes comme terreau de la violence

Diadié Cissé, représentant du secrétaire exécutif par intérim de l’ALG

M. Cissé a expliqué que « la situation prévalant dans ladite région, malgré les efforts que consentent les Etats concernés, les organisations régionales et sous régionales ainsi que les partenaires techniques et financiers, continue de préoccuper au regard des attaques armées quasi-quotidiennes contre les forces de défense et de sécurité et les populations civiles ».

C’est dans ce contexte que « le Programme Conjoint de Coopération Transfrontalière a été initié par l’ALG et des agences du Système des Nations Unies », a souligné le représentant du secrétaire exécutif par intérim de l’ALG ajoutant que « les jeunes sont une proie facile pour l’enrôlement dans les groupes terroristes et d’extrémistes violents. Car, ils sont confrontés aux problèmes de chômage, d’éducation et d’absence de perspective ».

Selon M. Cissé, « c’est en général leur marginalisation économique et sociale qui les pousse à l’extrémisme violent ».

« C’est pour mieux comprendre l’ampleur du problème de l’emploi afin d’apporter les réponses appropriées que le BIT a commandité les trois études » a expliqué Frédéric Lapeyre estimant que « les bonnes solutions se nourrissent très souvent de bonnes informations ».

Les mêmes études répliquées au Niger et au Mali

Se réjouissant de la participation des délégations du Mali et du Niger à cet atelier, M. Lapeyre a donné des assurances sur l’engagement du BIT à poursuivre ses actions en termes d’emploi et de développement dans la région. « D’ores et déjà, je puis vous affirmer que le Bureau international du Travail en collaboration avec l’Autorité de Développement Intégré des Etats de la région du Liptako-Gourma, envisage la réalisation des mêmes études au Mali et au Niger notamment dans les localités frontalières des deux pays », a déclaré le Directeur de pays de l’OIT.
Au terme de l’atelier de validation des trois études, plusieurs résultats ont été atteints.

Il s’agit notamment du ‘’diagnostic des opportunités pour la mise en œuvre des formations professionnelles de courte durée dans les localités de Ouahigouya, Kaya et Fada N’Gourma, l’identification des niches de création d’emplois et de génération de revenus en faveur des jeunes et des femmes dans ces localités, l’identification des chaînes de valeur porteuses dans l’oignon, la pomme de terre, la volaille, la tomate, l’embouche ovine et bovine et le sésame ’’.

L’étude a également tracé le chemin pour appuyer ‘’ la création de revenus grâce à des emplois immédiats pour les jeunes marginalisés à travers les travaux de petites infrastructures dans des secteurs économiques à fort potentiel en suivant l’approche haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) et en utilisant des technologies favorables à l’environnement ’’.
Photo de famille