Go to Home page Page d'accueil | FAQ | Contact 
Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation

« Consultations
Afrique du Sud: 9 Novembre 2002 (Dialogue national)
 

 
Lieu et date

Le dialogue national sur la dimension sociale de la mondialisation en Afrique du Sud s'est tenu à Johannesburg, le 9 novembre 2002, dans le cadre du sommet annuel du NEDLAC (Conseil national pour le développement économique et la main-d'œuvre). L'un des quatre ateliers de ce sommet a été consacré à ce dialogue.

Participants et programme

La réunion a été présidée par Rams Ramashia, au nom du gouvernement. Il a ouvert la réunion et présenté les intervenants: Lord Bill Brett (OIT), Zwelinzima Vavi (travailleurs), Vic van Vuuren (employeurs), Ebrahim Patel (travailleurs), Tayo Fashoyin (secrétariat de la commission), Tsholo Lelaka et Refilwe Mosuwe (rapporteurs). L'objet du dialogue était de connaître le point de vue des intéressés sur la mondialisation.

Principales questions et préoccupations

Vic van Vuuren a déclaré que les employeurs ont souscrit au principe de la mondialisation dans le cadre des débats de l'Organisation internationale des employeurs (OIE). Il a souligné les points suivants:

Les valeurs et les objectifs poursuivis dans le contexte de la mondialisation ne devraient pas contrevenir à la culture, à la religion et à l'histoire. Le principe de l'économie de marché devrait être accepté.

Une bonne gouvernance est une condition essentielle à une intégration réussie au sein de l'économie mondiale et à un partage équitable de ses avantages. Les déficits en la matière se reflètent dans les politiques, les institutions, les actions, les investissements. Les pays qui restent en marge de la mondialisation sont généralement des pays mal gouvernés.

La création d'entreprises est un facteur clé pour tirer profit de la mondialisation. Elle permet aux pays exclus de la mondialisation d'entrer sur le marché international et de devenir fournisseurs des réseaux internationaux de production. Elle aide également les pays à développer des avantages comparatifs dans des activités plus rentables. Les aspects à inclure sont: la règle de droit et un système juridique assurant le respect des contrats; des institutions de crédit disposant d'un égal accès au marché et à l'information sur le marché; un investissement physique et public productif; une administration efficace, exempte de corruption.

Le cadre légal et réglementaire devrait favoriser la création, l'essor et la croissance des entreprises, ainsi que le développement de l'éducation et des compétences afin de promouvoir la création d'entreprises, la croissance et l'emploi.

Principales recommandations

Politique de l'emploi - L'intégration à la mondialisation requiert au niveau national une politique de l'emploi qui inclut les facteurs suivants:

a) L'environnement macroéconomique nécessaire;

b) Des dépenses publiques productives;

c) Des conditions attractives pour les investisseurs étrangers;

d) Des politiques et des programmes en faveur des PME et des micro-entreprises et le développement de l'esprit d'entreprise;

e) Des politiques et des stratégies en faveur de l'emploi des jeunes;

f) Des politiques et des stratégies en faveur du développement technologique.

Politiques internationales - Il devrait exister un équilibre entre les politiques nationales et la participation au niveau international. Les conseils en matière de politique contraignent parfois un pays à libéraliser son économie plus rapidement qu'il n'en a la capacité.

Gouvernance mondiale - Le système devrait être facilitateur et non restrictif. Il irait sinon à l'encontre des objectifs visant l'intégration du plus grand nombre de pays à la mondialisation. Ce système devrait être appuyé par un programme d'assistance internationale pour permettre aux pays non intégrés de s'adapter à la libéralisation des investissements commerciaux, pour renforcer les institutions nationales en vue de l'absorption des flux de capitaux, développer les capacités technologiques, conduire la réforme et renforcer les institutions compétentes.

Ebrahim Patel a abordé les points principaux suivants depuis la perspective des syndicats:

Le rapport de la commission devrait s'appuyer sur l'expérience nationale. La commission devrait s'attacher à promouvoir la négociation collective mondiale.

La négociation collective a joué un rôle déterminant au niveau national. Elle a joué un rôle macroéconomique en assurant une distribution relativement équitable des ressources générées par la croissance économique. Elle a joué un rôle en contribuant à la gestion de la réforme microéconomique - par exemple, conventions collectives traitant de l'évolution du lieu de travail. Elle a visé à faire du lieu de travail une plate-forme de croissance sans danger pour la sécurité et la santé des travailleurs.

Un consensus mondial devrait être recherché sur les points suivants: a) Le principe d'un accès préférentiel des pays appliquant des normes de travail équitables devrait être établi.

b) Il faudrait renforcer les mécanismes de l'OIT afin qu'elle ait la possibilité de déterminer quand il y a de graves violations et qu'elle ait son mot à dire en ce qui concerne les instruments du système de gouvernance mondiale.

c) Il faudrait réformer les institutions mondiales - institutions financières et OMC.

En outre: Les organisations économiques régionales devraient se doter d'une charte sociale qui s'appuie sur les normes internationales et s'accompagne de mécanismes d'exécution.

Partage systématique et équitable des ressources - Le développement économique doit respecter l'environnement.

Il devrait exister un cadre mondial approprié de régulation des flux de capitaux et des flux financiers. Un accord exécutoire devrait être recherché pour éviter que l'action des investisseurs ne nuise aux objectifs du développement social.

D'autres points ont été soulevés au cours de la discussion:

L'investissement des fonds de pension en tant que levier de normes du travail équitables.

Accompagnement, rôle des femmes dans l'économie, emploi des jeunes.

La question de la négociation collective aux niveaux régional et mondial a suscité des divergences entre représentants du monde du travail et du monde des affaires.

Le rôle de l'Etat dans la réglementation des investissements étrangers dans les pays en développement.

La commission
 
Contexte
 
Objectifs
 
Fonctionnement
 
Membres
 
 
Le secrétariat
 
Fonctions
 
Consultations
 
Thèmes
 
 
La dimension sociale de la mondialisation
 
 
Communiqués de presse
 



   
Etablie par l'OIT
 Mise à jour: le 4 juin 2003