L'OIT est une institution spécialisée des Nations-Unies
ILO-fr-strap

88e session, 30 mai - 15 juin 2000


Présentation du rapport du Président du Conseil d'administration
à la Conférence pour l’année 1999-2000
par M. Jean-Jacques Elmiger
30 mai 2000

Ce rapport [qui figure dans le Compte rendu provisoire no 2] met l’accent sur les événements marquants de l’année passée et ne couvre pas, de façon détaillée, les questions dont est saisie la Conférence. J’aborderai toutefois brièvement les principaux points.

Le Conseil d’administration a poursuivi ses travaux dans le climat de réforme initié par le Directeur général dans tous les domaines et structures du Bureau. Il a entériné pour la première fois de son histoire un budget fondé sur de grandes orientations stratégiques. De plus, le Conseil d’administration a noté les progrès dans la mise en œuvre de la stratégie des ressources humaines et entériné l’approche proposée par le Directeur général.

Pour permettre une mise en œuvre promotionnelle de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail, le Conseil d’administration a pris certaines décisions concernant le Règlement ainsi que l’organisation de la discussion de l’examen annuel au Conseil d’administration et du rapport global à la présente Conférence. En mars, il a procédé au premier examen annuel des rapports présentés par les pays n’ayant pas ratifié une ou plusieurs des conventions relatives aux quatre catégories de principes et de droits fondamentaux.

Le Conseil d’administration a reconnu le succès du Groupe de travail du Conseil d’administration sur la dimension sociale de la libéralisation du commerce international, qui est désormais considéré comme un forum utile au sein duquel il est possible de débattre des grandes questions soulevées par la mondialisation. Il est aussi reconnu par toutes les organisations comme le forum international où la dimension sociale de la libéralisation du commerce international et de la mondialisation peut être discutée sans tabou. Le groupe de travail continue donc d’exister. Il s’appellera désormais Groupe de travail sur la dimension sociale de la mondialisation. Des propositions ont été adoptées sur sept domaines possibles de recherche pour l’avenir.

Le Conseil d’administration s’est aussi penché sur le suivi des grandes conférences mondiales, à savoir la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies faisant suite au Sommet mondial pour le développement social de 1995, qui se tiendra à Genève immédiatement après la présente session de la Conférence, et la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée «Les femmes en l’an 2000», qui aura lieu à New York la semaine prochaine pour donner suite à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de 1995. Le BIT a apporté une contribution importante à ces deux événements, qu’il s’agisse des politiques, de la documentation ou des analyses de la mise en œuvre des engagements et du programme d’action adoptés respectivement à Copenhague et à Beijing en 1995.

S’agissant des normes internationales du travail, le Conseil d’administration a examiné les améliorations qui pourraient être apportées aux activités normatives et a révisé sa procédure pour l’examen des réclamations présentées en vertu de l’article 24 de la Constitution. La discussion sur ces deux questions reprendra au mois de novembre 2000.

Le Conseil d’administration a pris note des bons résultats que continue de donner la campagne lancée par le Directeur général en faveur de la ratification et de la promotion des conventions fondamentales de l’Organisation, qui s’est traduite à ce jour par 167 nouvelles ratifications de ces sept instruments internationaux.

En examinant les nouvelles mesures à prendre eu égard aux conclusions de la commission d’enquête qui a étudié la plainte concernant le respect par le Myanmar de la convention (nº 29) sur le travail forcé, 1930, le Conseil d’administration a inscrit à l’ordre du jour de la présente session de la Conférence une question concernant les diverses mesures qu’il a recommandées au titre de l’article 33 de la Constitution en rapport avec l’exécution des recommandations de la commission d’enquête.

Dans le domaine de l’emploi et de la politique sociale, le Conseil d’administration a examiné la politique et les activités de l’OIT relatives aux crises économiques et financières ainsi que sa stratégie et ses activités concernant les problèmes sociaux et d’emploi en situation de crise. Ces discussions ont porté principalement sur le secteur informel et sur le projet du BIT concernant les indicateurs clés du marché du travail, qui ont été mis au point à la demande de la Conférence de 1996.

Les relations avec les institutions de Bretton Woods ont été étudiées à la lumière des nouveautés introduites dans les politiques et les approches de ces organisations et du rôle nouveau que joue l’OIT par rapport à leurs activités.

Pour ce qui est de la coopération technique, le Conseil d’administration a approuvé une série d’arrangements concernant deux examens sur place des activités sur le terrain pour chaque année de la période biennale 2000-01. Des examens seront effectués en Europe et dans la région des Amériques en 2000, en Afrique et en Asie en 2001. Le Conseil d’administration a aussi pris note d’un plan de mise en œuvre présenté par le Bureau qui traite non seulement des points soulevés par la Conférence lors de ses discussions de l’année dernière, mais aussi des autres mesures nécessaires pour orienter le programme de coopération technique dans la direction fixée par la Conférence.

En ce qui concerne l’ordre du jour de la Conférence internationale du Travail, le Conseil d’administration a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de la session de 2002 de la Conférence une question concernant le retrait de diverses recommandations, et a renvoyé au mois de novembre 2000 toutes les autres décisions se rapportant à l’ordre du jour de cette session de la Conférence, car il sera alors en mesure d’étudier le rapport de la réunion d’experts sur les travailleurs se trouvant dans des situations où ils ont besoin d’une protection, qui s’est tenue le mois dernier conformément à la résolution adoptée par la Conférence en 1998.

Enfin, j’aimerais remercier sincèrement mes deux collègues, M. Thüsing, Vice-président employeur, et Lord Brett, Vice-président travailleur du Conseil d’administration, pour leur précieuse coopération et le travail acharné qu’ils ont accompli sur les questions ardues et très diverses qui se sont posées pendant l’année écoulée. Je tiens aussi à remercier M. Somavia, ainsi que le personnel du Bureau, de leur appui et de leur aide constants.

Mise à jour par HK. Approuvée par NdW. Dernière modification: 2 juin 2000.