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Coopération avec l’UA et les CER

La coopération au niveau régional

Suite au Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sur l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique qui s’est tenu à Ouagadougou en 2004, l’OIT a commencé à travailler à l’harmonisation des politiques entre les États membres, l’Union africaine, les Communautés économiques régionales (CER), les organismes spécialisés des Nations Unies, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement. L’objectif de cette coopération est également de mobiliser davantage de soutien pour l’agenda du travail décent dans le cadre des stratégies de développement continentales, régionales et nationales.

La Commission de l’UA et l’OIT ont créé en 2006 un groupe de travail conjoint qui constitue un cadre de réflexion stratégique, d’analyse et de formulation de propositions visant à stimuler la création d’emplois en Afrique, conformément aux engagements pris lors du Sommet de Ouagadougou. Le groupe de travail a élaboré une stratégie de communication qui consiste, entre autres, à produire dans les quatre langues officielles de l’UA soit l’arabe, l’anglais, le français et le portugais, des brochures et des CD-ROM sur les conclusions du Sommet.

L’OIT a également apporté son appui technique à la Commission de l’UA pour l’élaboration de son premier rapport biennal, le Rapport du Président de l’Union africaine sur la mise en oeuvre des conclusions du Sommet extraordinaire sur l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique, présenté lors de la 4ème Session ordinaire de la Commission du travail et des affaires sociales de l’UA au Caire en 2006. Il convient de citer l’une des parties les plus frappantes de ce rapport:

«Ouagadougou a remis l’emploi à l’ordre du jour des décideurs. Au vu des rapports reçus jusqu’ici, il est clair que le travail n’est plus la seule préoccupation des ministères du travail, mais plutôt un objectif national. Ceci ressort clairement des diverses initiatives nationales qui intègrent dans le processus de développement les politiques de création d’emplois et en faveur des pauvres».

La Déclaration sur le financement de l’emploi et la réduction de la pauvreté a été adoptée lors de cette même conférence. La Déclaration recommandait, entre autres, «l’élaboration de stratégies globales fondées sur la nécessité de promouvoir une croissance plus rapide, durable et à fort emploi afin d’accélérer la réduction de la pauvreté».

Lors de la 39ème Conférence des Ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (Ouagadougou, 2006), les initiatives mises en place depuis le Sommet de Ouagadougou ont été examinées, ainsi que les difficultés rencontrées dans leur mise en oeuvre. Bien qu’ils se soient dits préoccupés par le fait que la mise en oeuvre n’avait pas été jusque-là suffisamment globale et que l’emploi n’était toujours pas suffisamment inscrit dans les stratégies nationales de développement, les Ministres ont néanmoins reconnu les importants problèmes de capacité humaine, budgétaire et institutionnelle. Ils ont donc fait des propositions en vue d’améliorer et d’accélérer la mise en oeuvre des stratégies à tous les échelons.

Les propositions présentées dans la Déclaration ministérielle, qui a été adoptée par la Conférence, concernent la nécessité d’intégrer l’objectif du travail décent dans la conception, la mise en oeuvre et le suivi de la deuxième génération de stratégies de réduction de la pauvreté, d’inscrire des critères d’emploi dans les politiques de promotion des investissements, ainsi que le besoin de reconnaître le rôle central du gouvernement et du secteur public dans la création d’emplois pour améliorer la qualité de la gestion des finances publiques, en plus de la mise en place de systèmes statistiques et d’information fiables pour évaluer l’impact des politiques. La Déclaration ministérielle a également souligné le rôle et la responsabilité de plus en plus importants du secteur privé dans la création d’emplois, de même que celui, central, de l’État dans la création d’un cadre propice grâce à des mesures d’amélioration des infrastructures, l’élimination des réglementations coûteuses et les partenariats public-privé pour le renforcement des compétences.

La Déclaration a en outre invité à la création d’un Forum régional pour l’emploi, une structure qui aidera au renforcement des capacités et à l’échange d’expériences entre pays. Ledit Forum devra être géré conjointement par la Commission de l’UA, la CEA et l’OIT qui abritera aussi le secrétariat. Le Forum sera ouvert aux autres institutions régionales.

La coopération avec les Communautés économiques régionales

La coopération entre l’OIT et les Communautés économiques régionales (CER) s’est renforcée après le Sommet de Ouagadougou. L’OIT a signé un protocole d’accord avec la CEDEAO en 2005, puis avec la CEEAC en 2006. Selon le mécanisme de suivi du Sommet, la mise en oeuvre incombera en priorité aux États membres et aux CER. Il est attendu des États membres, en collaboration avec les CER, qu’ils présentent des rapports d’activités biennaux sur l’état de la mise en oeuvre des activités de la Commission du travail et des affaires sociales de l’UA, tandis que la Commission de l’UA devra élaborer des rapports d’évaluation détaillés en 2009 et 2014.

En 2005, l’UA et l’OIT ont organisé à Addis-Abeba une réunion à laquelle elles ont convié les CER en vue de débattre du rôle de celles-ci dans le suivi du Sommet de Ouagadougou. Les défaillances des CER et de la Commission de l’UA en termes de capacités sont ressorties comme une préoccupation importante. En 2006, suite à cette réunion, la Commission de l’UA a organisé une série de cinq réunions régionales (à Windhoek, Abuja, Alger, Khartoum et Yaoundé) pour diffuser les informations relatives aux conclusions du Sommet de Ouagadougou et pour appuyer les activités de renforcement des capacités dans les CER en vue de les aider à s’acquitter du mandat qui leur avait été confié lors du Sommet.

Des «cadres régionaux pour les politiques d’emploi intégrées» ont été adoptés lors de chacune de ces rencontres régionales. Les objectifs des cadres régionaux sont le développement et la croissance régionale, la réduction de la pauvreté, le renforcement du niveau et de la qualité de vie des populations de la région et l’aide aux populations socialement défavorisées par le biais de la promotion du plein emploi de qualité. Ces cadres constituent un guide que les États membres de chaque région peuvent consulter lors de l’élaboration de politiques nationales d’emploi globales, les engagements pris à Ouagadougou constituant l’épine dorsale des cadres et les objectifs relatifs au travail décent, les indicateurs.


 
Dernière mise à jour: 23.03.2007 ^ top