Photo : La délégation de l’OIT à la COP21
(De gauche à droite : Cyril Cosme, Directeur du Bureau de l’OIT pour la France, Ana Belen Sanchez, Consultante, Programme des emplois verts, Frédérique Dupuy, Chargée de mission au Bureau de l’OIT pour la France, Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, Kees Van Der Ree, Coordinateur du programme des emplois verts, Peter Poschen, Directeur du Bureau de l’OIT pour le Brésil, James Howard, conseiller spécial auprès de Guy Ryder et Moustapha Kamal Gueye, spécialiste
des politiques pour le programme des emplois verts.)
• L’édito du Directeur :
Pour la première fois, un accord universel et contraignant sur le climat a été adopté à Paris par consensus entre les 195 pays réunis pour la COP21. Pour l’OIT comme pour les Nations Unies, la date du 12 décembre 2015 restera une étape historique importante.
Tout au long de ces deux semaines et durant les négociations qui ont été menées en amont de la Conférence, l’OIT a plaidé en faveur d’une transition juste. Pas seulement en raison d’une conviction profonde en faveur du travail décent et de la justice sociale, mais aussi parce que l’emploi, la formation et la lutte contre les inégalités constituent des conditions du succès des stratégies de transition vers une économie à faible émission de carbone.
Peu avant la tenue de la conférence, l’OIT avait adopté en ce sens des lignes directrices sur la transition juste.
Signe de cette prise de conscience, à défaut de le faire dans les dispositions opérationnelles de l’article 2, le préambule de l’Accord de Paris fait référence à la nécessité de mettre en œuvre l’agenda du travail décent. Pour illustrer ce message, l’OIT a pu avancer un certain nombre de leçons tirées des programmes de coopération technique menés dans le cadre du programme des emplois verts, qu’il s’agisse de la formation des ouvriers
du bâtiment en Zambie ou de la pose des panneaux solaires au Bangladesh.
L’enjeu est maintenant de mettre en œuvre pratiquement la transition juste. Pour réaliser les engagements pris par les Etats dans le cadre des INDCs (Intended Nationally Determined Contributions) et s’efforcer d’atteindre l’objectif d’un réchauffement climatique plafonné à 2 voire 1,5°C d’ici la fin du siècle, les politiques de l’emploi, de la formation, comme la protection sociale devront être mobilisées pour concourir à la transition. Elles pourront
représenter des opportunités pour à la fois créer des emplois décents et réduire les émissions de gaz à effet de serre (reconversion des secteurs des énergies fossiles, développement de nouvelles compétences, création de 7,5 millions d’emplois dans les énergies renouvelables rien qu’en 2014, développement de la micro assurance pour tenir compte du risque climatique…). Selon les évaluations du BIT, si les bonnes mesures sont prises suffisamment à temps,
la transition peut aboutir à une création nette de 60 millions d’emplois d’ici 2030.
La COP21 aura été une formidable occasion de mettre en valeur le savoir-faire de notre organisation et de rappeler son mandat en faveur du travail décent. L’OIT pourra ainsi contribuer à atteindre les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris sur le climat, tant sur le front de la lutte contre le dérèglement climatique que sur celui de l’adaptation.
> Retrouvez tous les événements de l’OIT lors de la COP21.
• L’interview de Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, sur France TV : "L’avenir des emplois verts".
> Voir la vidéo sur Youtube
• "La réponse au dérèglement climatique passe par l’emploi et la justice sociale", une tribune de Guy Ryder dans le Huffington Post.
> Lire la tribune sur le site du Huffington Post
• Intervention de Gilbert Houngbo, Directeur général adjoint de l’OIT, lors de l’Action Day de la COP21 (en anglais).
"L’inclusion sociale et la création d’emplois"
> Voir la vidéo sur Youtube.
• Intervention de Raymond Torres, Directeur du département de la recherche à l’OIT, à la conférence "Lutter contre le changement climatique, avec les acteurs de l’emploi, de la formation et du développement durable".
> Lire le résumé sur le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. |