Employeurs

Les Organisations d’employeurs et leurs actions

Les employeurs et leurs organisations ont un rôle primordial à jouer dans la lutte contre le travail des enfants. De toute évidence, le meilleur moyen pour les entreprises individuelles de contribuer à cette cause est de se conformer strictement à la législation nationale et aux règlements qui limitent les conditions sous lesquelles les enfants peuvent ou non être employés. Là où le travail des enfants n’est pas proscrit, ils devraient s’assurer que les enfants soit tenus à l’écart de toute substance ou machinerie dangereuse et que leur participation à la vie scolaire ne subisse aucun préjudice.

Les employeurs réalisent que, outre les considérations évidentes d’ordre humain et moral, la lutte contre le travail des enfants témoigne d’un bon sens des affaires. Les enfants laissés pour compte sans éducation ou ayant subi des séquelles d’ordre physique ou émotionnel à cause des conditions de travail dangereuses ont peu de chance de devenir des travailleurs adultes productifs. Ils réalisent également, de plus en plus, que l’étalage public de l’utilisation du travail des enfants peut causer des dommages énormes à l’entreprise. Le rôle le plus efficace que les entreprises peuvent jouer est la mise en place de normes élevées en matière de droit du travail et d’utilisation du travail des enfants dans leur propre stratégie opérationnelle et de chercher à étendre ces normes de façon générale à la communauté des affaires, dont les services de sous-traitance. Plusieurs compagnies de pointes ont accompli ce pas en introduisant de façon volontaire des codes de conduites.

Les organisations d’employeurs de trouvent face à un défi particulier en transposant le message aux petites entreprises du secteur informel, où se trouvent la plupart des enfants travailleurs rémunérés et où la mise en application de lois est fréquemment faible ou inexistante.

A travers l’Organisation internationale des Employeurs (OIE), les organes de gestion des entreprises ont de plus en plus les moyens de s’impliquer dans de telles initiatives. En 1996, le Conseil général de l’OIE a adopté une résolution sur l’élimination du travail des enfants contribuant ainsi aux efforts internationaux pris dans ce sens. Un appel a été lancé partout dans le monde à l’intention des employeurs pour les sensibiliser sur les coûts économiques, sociaux et humains que représente le travail des enfants et leur demander de mettre en œuvres des plans d’action dans ce sens. L’objectif de l’OIE est de mettre un terme immédiat au travail dangereux, aux pires formes de travail des enfants, dont les situations assimilées à de l’esclavage.

L’Organisation internationale des Employeurs (OIE) reconnaît que le problème ne peut pas être résolu en jetant simplement les enfants hors du travail sans mettre à dispositions des alternatives aux moyens d’existence pour eux et leurs familles. Les employeurs sont opposés aux boycotts et aux sanctions économiques, qu’ils considèrent comme contre-productives. Néanmoins, ils tendent à mettre l’accent sur des mesures traitant du problème dans sa globalité, comme le bien-être, les soins de santé, la prise en charge des enfants, le développement d’emplois alternatifs et la formation des adultes.

L’importance des employeurs est un élément important du cadre stratégique et opérationnel de l’IPEC, qui les considérant ainsi que leurs organisations comme des partenaires clés des projets nationaux mis en œuvre. L’IPEC a travaillé en tandem avec l’Organisation international des Travailleurs lors de la production du Guide pour les employeurs sur le travail des enfants, créé pour motiver les organisations d’employeurs et leurs membres à mettre en œuvre des actions dans le cadre de la campagne mondiale contre le travail des enfants.