Action tripartite pour protéger les travailleurs migrants à l’intérieur et en provenance de la sous-région du Grand Mékong de l’exploitation de main-d’œuvre (Projet Triangle GM)

Le projet Triangle GM a pour but de réduire l’exploitation des travailleurs migrants en contribuant au développement de chaînes de recrutement légales et sures et de meilleurs mécanismes de protection des travailleurs.

Le projet Triangle GM vise à renforcer la formulation et la mise en œuvre de politiques et de pratiques de recrutement et de protection des travailleurs qui garantissent des migrations sûres aboutissant au travail décent. Le projet est opérationnel dans six pays: Cambodge, République démocratique populaire lao, Malaisie, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. Dans chaque pays, les mandants tripartites (gouvernements, organisations d’employeurs et de travailleurs) s’engagent envers chacun des objectifs du projet Triangle GM – renforcement de la politique et de la législation, consolidation des capacités des acteurs concernés et offre de services aux travailleurs migrants, par l’intermédiaire des Centres de ressources pour travailleurs migrants. Ces buts sont interdépendants, les activités de plaidoyer politique et de renforcement des capacités étant orientées par les revendications, les besoins et les expériences des travailleurs, des employeurs et des prestataires de services.

Aspects essentiels du projet Triangle GM:

 Principaux documents de projet
 Améliorer les politiques et la législation 
 Renforcement des capacités – activités des employeurs et des travailleurs
 Offre de services d’information et de soutien – Centres de ressources pour les travailleurs migrants (CRM)
 Activités de mobilisation et de sensibilisation
 Page Communication et ressources














Principales réalisations du projet
Huit décrets ministériels ont été adoptés au Cambodge pour compléter le sous-décret sur l’envoi de travailleurs à l’étranger.

En Thaïlande, une réglementation ministérielle sur le travail domestique a été adoptée et des apports substantiels ont été faits pour la révision de la réglementation sur le travail dans la pêche.

Des modules standardisés de formation préalable au départ ont été adoptés au Cambodge et au Vietnam et sont en cours d’élaboration en RDP lao et au Myanmar.

Dans six pays, les syndicats ont adopté des plans d’action pour améliorer leur rôle dans la protection des travailleurs migrants.

50 agences de recrutement vietnamiennes sont classées en fonction de leur respect d’un code de conduite professionnelle.

Dans les six pays, 38 422 migrants et candidats à l’émigration, dont 41 pour cent de femmes, ont bénéficié de conseils, d’assistance juridique, de formation ou ont rejoint des réseaux ou des syndicats.

1,2 million de dollars ont été accordés comme indemnisation pour les plaintes de travailleurs migrants dans les pays d’origine ou de destination.
 
A ce jour, le projet Triangle GM a fourni des services à plus de 51 000 travailleurs migrants, candidats à l’émigration et aux membres de leurs familles; il a contribué à la formulation de politiques plus efficaces de protection des travailleurs migrants. Le projet s’est engagé à intégrer la dimension de genre dans l’exécution du projet et a réussi à obtenir un bon équilibre entre hommes et femmes – avec 41 pour cent des bénéficiaires du projet qui sont des femmes. Compte tenu de la forte proportion de travailleurs migrants présents dans la pêche et le travail domestique, le projet met particulièrement l’accent sur ces secteurs. Les résultats obtenus avec le soutien du programme d’aide du gouvernement australien sont résumés ici.

La sous-région du Grand Mékong (GM) et les pays voisins constituent l’un des carrefours migratoires les plus dynamiques au monde. Ils sont nettement plus de deux millions de migrants à la fois en Thaïlande et en Malaisie et le nombre de migrants en provenance du Cambodge, de la RDP lao et du Vietnam continue d’augmenter. La structure des économies et l’évolution démographique sont à l’origine du besoin de travailleurs peu qualifiés dans les travaux à haute intensité de main-d’œuvre; la chaîne migratoire répond à cette demande par une offre constante de migrants attirés par le différentiel de salaires.

Avec l’augmentation du nombre de migrantes et de migrants au sein et en provenance du Grand Mékong, les possibilités pour les intermédiaires sans scrupules et les employeurs de profiter d’eux s’accroissent aussi. Les études sur les conditions de vie et de travail des migrants peu qualifiés dans la région révèlent que les indicateurs d’abus communément associés à l’exploitation des travailleurs sont largement répandus. Ces indicateurs concernent les frais de recrutement élevés; la déception relative aux salaires, au type de travail et au statut légal; aux retenues sur salaires; à la confiscation des passeports ou des documents d’identité; à la séquestration physique; aux conditions de travail inférieures aux normes et aux menaces de dénonciation aux autorités.