Promouvoir une gouvernance efficace des migrations de main-d’œuvre d’Asie du Sud par des mesures relatives à l’information sur le marché du travail, à la protection durant le recrutement et l’emploi, aux compétences et à l’impact sur le développement

Le projet promeut la gouvernance efficace des migrations de main-d’œuvre et donne la priorité aux travailleurs d’Inde, du Népal et du Pakistan qui émigrent vers les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en mettant l’accent sur l’information relative au marché du travail, la protection durant le recrutement et l’emploi, les compétences et l’impact sur le développement.

Contexte

Une bonne gestion des migrations de main-d’œuvre est une solution avantageuse pour tous: les pays d’origine bénéficient d’un niveau de qualifications accru parmi les travailleurs de retour au pays et de transferts de technologie. Les travailleurs immigrés envoient également de l’argent au pays – le monde en développement devait recevoir 414 milliards de dollars d’envois de fonds en 2013 – ce qui devrait permettre de réduire la pauvreté et de stimuler la croissance dans leurs pays d’origine. Dans les pays de destination, les travailleurs immigrés occupent certains créneaux sur le marché du travail en effectuant des travaux que les ressortissants nationaux ne peuvent ou ne veulent pas accomplir.

Malgré cela, de nombreux travailleurs migrants font l’objet d’exploitation de leur travail ou d’abus. Les études consacrées aux processus de recrutement et aux conditions de travail des travailleurs migrants révèlent constamment des abus souvent liés à l’exploitation de la main-d’œuvre. Les femmes, les jeunes, les travailleurs peu qualifiés et les travailleurs en situation irrégulière sont particulièrement vulnérables. Il n’est pas rare que les travailleurs migrants se voient privés de leurs droits fondamentaux au travail, y compris la liberté syndicale, la négociation collective, la non discrimination et le salaire minimum. Dans les cas extrêmes, ils peuvent même être victimes du travail forcé ou de la traite des êtres humains.

Réponse

Le projet de gouvernance des migrations de main-d’œuvre en Asie du Sud vise à promouvoir des flux migratoires bien gérés en provenance d’Inde, du Népal et du Pakistan à destination de quelques pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en vue d’assurer une réelle protection des droits des travailleurs migrants vulnérables, d’amplifier l’impact de la migration économique sur le développement et de réduire les flux migratoires illégaux. Cela suppose d’engager une action qui repose sur six piliers stratégiques:
  • Production d’informations relatives au marché du travail
  • Promotion de migrations sures
  • Amélioration des services de recrutement
  • Protection dans l’emploi
  • Amélioration de la qualité de la formation et de la portabilité des compétences
  • Migration et développement

Le projet apporte une assistance et un appui directs à quelque 20 000 migrants, hommes et femmes, et à leurs familles sur les lieux d’origine, de transit, de destination et/ou de retour. Ces services incluent l’accès à une information actualisée et fiable sur les offres d’emploi et les exigences professionnelles dans les pays du Golfe et sur l’adéquation entre offre et demande; l’accès à une information et une formation avant le départ; la transférabilité des compétences; de meilleurs services de recrutement y compris en réduisant les frais de recrutement; la protection pendant la période d’emploi, notamment pour les liens avec les fournisseurs de services locaux, et l’appui à la réinsertion lors du retour dans le pays d’origine.

Partenaires du projet

Le projet est mis en œuvre en étroite collaboration avec le ministère du Travail et de l’Emploi au Népal; le ministère du Développement des ressources humaines et celui des Pakistanais à l’étranger du Pakistan, ainsi que le ministère des Indiens à l’étranger et le Centre indien pour les migrations.

Le projet est aussi partenaire des organisations de travailleurs et d’employeurs, d’ONG concernées par les questions de migration, des agences privées de recrutement, les associations de migrants et les organisations de la diaspora, les consulats et ambassades, et tous les autres acteurs concernés comme les banques, les institutions de microfinance, les universités, la presse, etc. dans les pays d’origine (Inde, Népal et Pakistan) et de destination (pays du CCG).