Un «bon dosage des politiques» peut permettre de concilier assainissement budgétaire et création d’emplois
L’Organisation internationale du Travail (OIT) affirme qu’entre 1,8 et 2,1 millions d’emplois pourraient être créés en une année dans les économies avancées si les gouvernements adoptaient une approche de la rigueur budgétaire plus favorable à l’emploi.
GENÈVE (Nouvelles du BIT) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) affirme qu’entre 1,8 et 2,1 millions d’emplois pourraient être créés en une année dans les économies avancées si les gouvernements adoptaient une approche de la rigueur budgétaire plus favorable à l’emploi.
Selon le Rapport sur le travail dans le monde 2012, c’est près de trois fois la croissance de l’emploi que l’on peut espérer si les politiques actuelles demeurent inchangées.
De nombreux pays développés sont confrontés à l’immense défi de l’assainissement budgétaire, ainsi qu’à des difficultés pour créer des emplois. Avec la crise, non seulement leurs dépenses ont augmenté mais, plus important encore, les recettes fiscales ont diminué. Dans le même temps, la croissance de l’emploi se tasse à mesure que la production ralentit.
Pour ces pays, la question essentielle est de savoir comment stimuler l’activité économique et créer des emplois dans un contexte de pression pour maîtriser les dépenses publiques et de faible demande dans le secteur privé.
Le rapport plaide en faveur d’une approche socialement responsable de la consolidation budgétaire et soutient que le rythme et le contenu des coupes budgétaires sont essentiels, tant pour asseoir une stabilité budgétaire que pour relancer la croissance de l’emploi.
Dans plus de 90 pour cent des pays qui ont mis en place des mesures d’austérité, les taux de chômage sont toujours supérieurs à ce qu’ils étaient en 2007. Dans près de la moitié d’entre eux, le chômage a encore augmenté à la fin de 2011. On dénombre environ 43,5 millions de chômeurs dans les économies avancées.
Selon le rapport, les politiques de rééquilibrage des finances publiques actuelles vont entraîner une faible croissance de l’emploi et une détérioration de la position budgétaire à moyen terme. Dans ce scénario, seulement 800 000 emplois seraient créés en une année dans les économies avancées.
Par opposition, des mesures sociales et de sauvegarde de l’emploi – tout en adhérant aux exigences de gestion budgétaire prudente – pourraient plus que doubler la création d’emplois et générer jusqu’à 2,1 millions d’emplois dans les économies avancées.
Le rapport rappelle que la priorité devrait être donnée aux chômeurs, en particulier les jeunes, pour les aider à trouver un nouvel emploi. Parallèlement, il est nécessaire de stimuler les investissements privés. Cela peut se faire par le biais des investissements dans les infrastructures publiques et du soutien aux petites et moyennes entreprises (PME).
Dans le cas des pays émergents ou en développement, l’accent devrait être mis sur les investissements publics et la protection sociale en vue de réduire la pauvreté, les inégalités de revenus et d’encourager la consommation.
Cependant, le rapport avertit que «la coordination politique internationale est également nécessaire si les pays veulent éviter de se précipiter vers l’assainissement budgétaire dans l’attente que les autres pays mènent la relance de la croissance mondiale».
Selon le Rapport sur le travail dans le monde 2012, c’est près de trois fois la croissance de l’emploi que l’on peut espérer si les politiques actuelles demeurent inchangées.
De nombreux pays développés sont confrontés à l’immense défi de l’assainissement budgétaire, ainsi qu’à des difficultés pour créer des emplois. Avec la crise, non seulement leurs dépenses ont augmenté mais, plus important encore, les recettes fiscales ont diminué. Dans le même temps, la croissance de l’emploi se tasse à mesure que la production ralentit.
Pour ces pays, la question essentielle est de savoir comment stimuler l’activité économique et créer des emplois dans un contexte de pression pour maîtriser les dépenses publiques et de faible demande dans le secteur privé.
Le rapport plaide en faveur d’une approche socialement responsable de la consolidation budgétaire et soutient que le rythme et le contenu des coupes budgétaires sont essentiels, tant pour asseoir une stabilité budgétaire que pour relancer la croissance de l’emploi.
Dans plus de 90 pour cent des pays qui ont mis en place des mesures d’austérité, les taux de chômage sont toujours supérieurs à ce qu’ils étaient en 2007. Dans près de la moitié d’entre eux, le chômage a encore augmenté à la fin de 2011. On dénombre environ 43,5 millions de chômeurs dans les économies avancées.
Selon le rapport, les politiques de rééquilibrage des finances publiques actuelles vont entraîner une faible croissance de l’emploi et une détérioration de la position budgétaire à moyen terme. Dans ce scénario, seulement 800 000 emplois seraient créés en une année dans les économies avancées.
Par opposition, des mesures sociales et de sauvegarde de l’emploi – tout en adhérant aux exigences de gestion budgétaire prudente – pourraient plus que doubler la création d’emplois et générer jusqu’à 2,1 millions d’emplois dans les économies avancées.
| Simulations: number of jobs that would be created between Q2 2012 and Q2 2013 depending on different policy mix scenarios, advanced economies (millions of jobs) |
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| Fig 3.6 - All scenarios simulate changes in the composition of fiscal balances. They are based on the assumption that increases in expenditures are either offset by reductions in other expenses or financed by increases in revenues. Expenditure items are measured as a percentage of total expenditures and revenue items as a percentage of total revenues. |
Dans le cas des pays émergents ou en développement, l’accent devrait être mis sur les investissements publics et la protection sociale en vue de réduire la pauvreté, les inégalités de revenus et d’encourager la consommation.
Cependant, le rapport avertit que «la coordination politique internationale est également nécessaire si les pays veulent éviter de se précipiter vers l’assainissement budgétaire dans l’attente que les autres pays mènent la relance de la croissance mondiale».